Aiglun
Les infos clés
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Hautes-Alpes
Code postal 05510
Gentilé Aiglunais
Habitants 1 406 (2022)
Densité 94 hab./km2
Altitude minimum 507 m
Altitude maximum 900 m
Superficie 14,89 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Aiglun est un village de Haute Provence situé à proximité de la Route Napoléon dans la vallée de la Bléone, à quelques minutes au sud-ouest de Digne-les-Bains. Le Vieil Aiglun, le plus beau point de vue du village, culmine à 830 m d’altitude. Les communes limitrophes d’Aiglun sont Barras, Champtercier, Digne, Le Chaffaut-Saint-Jurson, Mallemoisson et Mirabeau. La commune d’Aiglun est traversée au sud par la Bléone, rivière affluente de la Durance et au nord par les Duyes, affluent de la Bléone.
Au 1er janvier 2024, Aiglun est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l’Insee en 2022. Elle appartient à l’unité urbaine d’Aiglun, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre. Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne.
La commune est membre du Géoparc de Haute Provence, aire protégée créé en 2000 par l’UNESCO.
Histoire
Appelée dans les temps anciens « Castrum de Agleduno », en référence aux aigles qui tournoyaient sur la cime de la colline du Puy. Plus tard, elle a été surnommée « Aiglun la Noble », en raison de la présence de sept familles nobles, quand Aiglun était autrefois un village fortifié qui comptait plus de 200 habitants.
La commune, à l’origine Agleduno, dépend à l’époque romaine de l’oppidum Dignensis. Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune d’Aiglun. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (entre 23 av. J.-C. et 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création. La voie romaine reliant Segustero (Sisteron) à Vintium (Vence) traversait le territoire de la commune actuelle. Quelques tombes gallo-romaines ont été retrouvées.
Au Moyen Âge, la communauté d’Aiglun relevait de la viguerie de Digne, et son église de l’évêque de Digne qui percevait les revenus liés à l’église. Il la donne à ses chanoines. Du côté laïc, le village est partagé entre de multiples coseigneurs, qui arrivent au total de 22 en 1315. Le village est une ancienne place forte, nommée castrum de Aglenio au Moyen Âge. Les sires d’Aiglun sont cités depuis 1193. En 1269, une part de la seigneurie est acquise par les comtes de Provence.
Le coup d’État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Aiglun participe au mouvement et voit deux de ses habitants traduits devant la commission mixte.
Au XIXe siècle, Aiglun est l’une des dernières communes de la région à se doter d’une école : lors de l’enquête de 1863, elle figure parmi les dix-sept communes du département (sur 245) à ne pas en posséder et attend les lois Jules Ferry pour instruire les enfants.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Libération d’Aiglun est marquée par le passage d’une colonne de la 36e division d’infanterie américaine, le 19 août 1944, venant de Malijai et se portant en renfort d’une colonne secondaire stoppée à Digne-les-Bains, afin de prendre à revers la garnison allemande de la ville.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée dans la commune sur 55 ha, pour la consommation locale. Une partie de la production était vendue à Digne. Cette culture a aujourd’hui disparu.
Patrimoine
L’église Sainte-Marie-Madeleine d’Aiglun aurait été construite en 1555, date figurant sur le portail, sur l’un des points culminants de la commune. L’église romane remplace alors la chapelle Saint-Jean datant du XIIe siècle. Située seulement à quelques centaines de mètres en aval, il ne reste aujourd’hui que des ruines de l’ancienne chapelle. Depuis sa construction, l’église n’aurait subi que peu de transformations avant sa restauration. Son portail d’entrée serait toutefois caractéristique du XVIe siècle, selon l’historien Raymond Collier.
Dès le début du XXe siècle, le vieil Aiglun, qui inclut principalement l’église, le cimetière adjacent et quelques habitations, est déserté de sa population et les bâtiments sont laissés à l’abandon, tombant ensuite en ruine. Une église moderne a ensuite été construite en 1974 dans la vallée le long de la route nationale 85, où les offices ont maintenant lieu. Une messe a lieu dans l’église romane seulement lors de la Sainte Marie-Madeleine.
Après la restauration de la toiture dans les années 1980, la commune réalise d’importants travaux de rénovation. Entre 2009 et 2016, les travaux incluent la réfection du dallage, le ravalement des façades et parois intérieures et extérieures, le renforcement du sol ainsi que la maçonnerie et le drainage.
L’église contient plusieurs objets classés au titre des monuments historiques : un vase du XIXe ; des fonts baptismaux (cuve baptismale) du XVIe ; un tableau de Vierge à l’Enfant avec un évêque et un clerc et une scène de guérison du XVIIe ; une statue de saint Joseph du XIXe ; un retable du XVIIe d’un style archaïque ; une chape (ornement blanc) du XIXe ; une chasuble, étole et manipule du XIXe ; un voile huméral ; une statue de saint Joseph du XVIIe ; un retable du maître-autel et son tableau (crucifixion) du XVIe ; une croix de procession ; une croix (crucifix) du XVIe ; une croix (crucifix) du XVIIIe ; un tableau et son cadre (évêque).
Le château d’Aiglun, à Villeneuve, du XVIIe siècle, est une grande maison rectangulaire dotée de tourelles à chaque angle. La clinique des Carmes y est installée en 1935. Au village, de l’ancien château fort il ne subsiste que quelques débris.
Dans le village, quelques maisons datent du XVIIe siècle.
Les numéros utiles
Mairie
04 92 34 62 37
Bibliothèque Municipale
04 93 05 85 35
Provence-Alpes Agglomération (Digne-les-Bains)
04 92 32 05 05
Préfecture des Hautes-Alpes (Gap)
04 92 40 48 00
Conseil Général des Hautes-Alpes (Gap)
04 92 40 38 00
Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57
Office de Tourisme Provence Alpes (Digne-les-Bains)
04 92 36 62 62
Comité Départemental du Tourisme (Gap)
04 92 53 62 00