Ambérieu-en-Bugey
Les infos clés
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Code postal 01500
Gentilé Ambarrois
Habitants 14 134 (2019)
Densité 575 hab./km2
Altitude minimum
Altitude maximum 753 m
Superficie 24,6 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Ville la plus peuplée de l’arrondissement de Belley, Ambérieu-en-Bugey est située dans la région lyonnaise, dans la région naturelle et historique du Bas-Bugey, à environ 40 km au nord-est de Lyon (Porte de Cusset), à 30 km au sud de Bourg-en-Bresse, à mi-distance de la diagonale Aix-les-Bains (à 55 km au nord-ouest) – Mâcon (à 55 km au sud-est), et à un peu moins de 70 km à l’ouest de Genève. Ambérieu-en-Bugey s’étend au pied des contreforts occidentaux du Jura (montagnes du Bugey) et s’ouvre sur la plaine de l’Ain, au débouché de la cluse de l’Albarine. On dénombre plusieurs cours d’eau à Ambérieu-en-Bugey. Outre l’Albarine qui coule sur e territoire de a commune, deux ruisseaux eux-mêmes affluents de l’Albarine la trraverse : le ruisseau du Seymard et la Caline. La ville s’est appelée Ambérieu jusqu’au 31 mars 1955, date à laquelle elle est devenue officiellement Ambérieu-en-Bugey.
Le territoire de la commune est traversée par l’autoroute A42. En outre, plusieurs routes départementales desservent la commune : la route départementale D1075 (l’ancienne route nationale 75) qui relie Bourg-en-Bresse à Sisteron, la route départementale D1504, (l’ancienne route nationale 504), qui relie Ambérieu-en-Bugey à la commune du Bourget-du-Lac et la route départementale D 904 (l’ancienne route dite du « Val de Saône »).
Historiquement, le chemin de fer a desservi la commune dès 1856, faisant de la ville un important nœud ferroviaire. Certaines lignes, aujourd’hui disparues (par exemple la ligne Ambérieu – Montalieu-Vercieu) témoignent d’une grande activité ferroviaire, activité illustrant d’ailleurs l’essentiel des collections du musée du cheminot, depuis 1987. Dans les années 1930, le nœud ferroviaire, parfois surnommé l’« étoile d’Ambérieu » compte 247 locomotives au dépôt. Le bourg compte alors environ 6 500 habitants et la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée y emploie environ 2 150 cheminots. Aujoourd’hui, la gare d’Ambérieu-en-Bugey qui se situe à la jonction de la ligne Mâcon – Ambérieu avec la ligne Lyon – Genève est desservie par de nombreux TER à destination de Lyon, de Bourg-en-Bresse, de Mâcon, de Dijon, d’Évian-les-Bains, de Besançon, de Strasbourg, de Culoz, de Genève, de Saint-Gervais-les-Bains, d’Aix-les-Bains et de Chambéry.
Ambérieu-en-Bugey est une commune urbaine au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine d’Ambérieu-en-Bugey, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes et 17 000 habitants, dont elle est ville-centre. Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction d’Ambérieu-en-Bugey, dont elle est la commune-centre. Elle est également membre de la Communauté de Communes de la Plaine de l’Ain qui regroupe 53 communes et plus de 78 000 habitants.
Histoire
On a trouvé au hameau de Saint-Germain des traces de stations gauloises et la présence des Romains y est attestée par la découverte de nombreuses poteries et médailles. Un certain nombre de découvertes archéologiques relatives à l’Antiquité ont été réalisées à Ambérieu-en-Bugey. Un document datant de 1856 rapporte la découverte de nombreuses monnaies datant du Haut Empire romain. Des vestiges d’une villa ont été mis au jour dans les années 1940 dans le quartier Saint-Germain. Dans le même quartier, sur l’aire des ruines du château de Saint-Germain, un niveau archéologique a été mis au jour. Il contenait des sépultures barbares mais également une chapelle datant du Haut Moyen Âge.
Le château de Saint-Germain est fondé au XIIe siècle. Le site fut occupé dès la fin de l’Empire romain et la continuité de sa fréquentation est attestée par une chapelle des temps mérovingiens des VIe et VIIe siècles. Des fouilles effectuées au début des années 1970 ont mis au jour un mobilier funéraire important de très grande valeur. Le château est attesté par des textes en 1141 et à nouveau en 1151. La position du château au sommet d’un promontoire et aux confins de plusieurs grandes seigneuries lui ont, de tous temps, conféré une importance stratégique de premier ordre. Construit vraisemblablement à la fin du XIe siècle ou au tout début du XIIe siècle par les sires de Coligny, le château est tour à tour passé aux mains des sires de La Tour du Pin (1210), souche de la dernière branche des dauphins de Viennois (1282), des comtes de Savoie (1321) et enfin des rois de France (1601). De par son importance politique et militaire, il eut à subir plusieurs sièges dont ceux de 1283 et 1321, et fut de 1282 à 1355 au cœur des plus grandes opérations militaires qui opposèrent le comte de Savoie au dauphin de Viennois et à ses alliés. À partir de 1326, il est le centre de bailliage du Bugey et fait partie de l’apanage du prince héritier de Savoie dès cette date.
Le bourg fortifié d’Ambérieu est mis à sac et entièrement brulé le 12 avril 13213. Le comte de Savoie fait détruire les murailles et les tours nobles de la ville qui ne furent jamais reconstruites. Les habitants devinrent des serfs privés des libertés seigneuriales. Tout fut transféré dans le bourg neuf, fondé en 1325, que nous appelons maintenant le vieux Saint-Germain. Entre 1321 et 1328, le comte de Savoie répare et renforce les défenses du château et fait construire un nouveau bourg en remplacement de celui d’Ambérieu, actuel quartier du vieux Saint-Germain. En 1326, Saint-Germain devient chef–lieu de bailliage.
En 1355, le traité de Paris fixe les limites entre les États de Savoie et le Dauphiné. La ville se situe alors sur la ligne de défense du comté de Savoie, face à la France. Une série de fortifications et de bâties est mise en place pour assurer la protection des marches de la Savoie. Le château des Allymes, la bâtie de Brey-de-Vent, le château de Saint-Germain et le château de Saint-Denis-en-Bugey participent à cette ligne de défense des possessions bugistes du comte de Savoie. Pérouges, cité savoyarde située dans la plaine joue un rôle commercial à la frontière avec le Dauphiné et la France jusqu’au traité de Lyon. Le 17 janvier 1601, le traité de Lyon rattache le Bugey, et donc Ambérieu, à la France. Ce traité entre le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France intègre également à la France la Bresse, le Bugey (à l’époque, explicitement distingué du Valromey) et le pays de Gex.
Le 7 juin 1944, une opération est organisée par des cheminots résistants et des maquisards, elle met hors service 52 locomotives et de nombreux autres matériels. Cette action, en diminuant les capacités d’un site stratégique et en réduisant les communications de l’armée allemande, évite le bombardement du site par les alliés. Une stèle à proximité de la gare d’Ambérieu-en-Bugey rappelle ce fait d’armes. La ville est libérée le 3 septembre 1944 par les troupes débarquées en Provence. Connue pour les actions de ses résistants, en particulier issus des maquis de l’Ain et du Haut-Jura, la ville est surnommée « Ambérieu la Rebelle » et sera décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec citation.
Le 31 mars 1955, Ambérieu devient Ambérieu-en-Bugey.
Patrimoine
Le château des Allymes, « castrum Alemorum », est une ancienne bâtie devenue ancien château fort du XIVe siècle, rebâti au XVIe siècle et restauré au XIXe siècle, centre de la seigneurie des Allymes, qui se dresse au hameau de Brey-de-Vent à quelques kilomètres du hameau des Allymes. C’est le seul exemplaire de forteresse médiévale du Bugey. Bâti sur une montagne à 650 mètres d’altitude, à cinq kilomètres à l’est-nord-est du bourg, il se dresse au dessus dde la commune d’Ambérieu-en-Bugey qui l’a acquis en 1984. Sa situation géographique fait qu’il offre un point de vue exceptionnel et sans égal sur la Bresse savoyarde et sur la Dombes. Position stratégique et militaire à l’époque, aux portes de la Savoie, alors État indépendant, le château domine la plaine de l’Ain à quelque 800 mètres au sud-ouest du mont Luisandre et du château de Luissandre.
Le château est construit, vers 1310, par Jean II, dauphin de Viennois, en réponse à la construction de la bâtie de Luisandre par le comte de Savoie. Il est au début principalement constitué de terre et de bois. Quelques années plus tard, une trêve conclue entre les parties interdit l’édification de nouvelles constructions. Peu respectée, chacun s’empresse de construire des châteaux en pierre. Les maîtres d’œuvre des Allymes sont deux maîtres-maçons, Peronnet et Guillemet d’Hières. Le 23 novembre 1335, en application du traité de Chapareillan signé l’année précédente entre le dauphin de Viennois et le comte de Savoie, le château des Allymes est remis à ce dernier par le dernier châtelain dauphinois des Allymes, Guy de Lutrin. La frontière, repoussée jusque sur les bords de l’Albarine, relègue à l’intérieur des terres le château qui perd alors son intérêt stratégique.
Le château est démoli en 1557, à la suite d’un arrêt du parlement de Chambéry pris contre Charles de Lucinge, seigneur des Allymes, pour avoir été l’un des principaux chefs du complot mené avec Nicolas, baron de Poluilliers, pour surprendre Lyon, pensant s’emparer ainsi facilement de la Bresse et du Bugey. En vertu du traité du Cateau-Cambrésis signé en 1559, le duc de Savoie, Emmanuel-Philibert, ayant recouvré son duché dont les pays de Bresse et Bugey font partie, le seigneur des Allymes se voit rétabli en tous ses biens et le château rebâti au même endroit.
Un descendant de la famille Dujat des Allymes, Adolphe de Tricaud, d’Ambérieu, entreprend de restaurer le château à partir de 1847 : les courtines sont relevées, dotées à nouveau d’un chemin de ronde et la tour ronde est recouverte. Plus près de nous en 1959, la famille de Tricaud vend le château à monsieur Peyre avant qu’il ne soit classé monument historique en 1960. En 1964 une première tranche de travaux restaure le donjon, et le logis gothique. La restauration se poursuit dans les années suivantes : la toiture et la charpente de la tour ronde en 1977, puis les quatre courtines en 1984 et finalement la barbacane de l’entrée principale en 1991. Le château des Allymes a été l’objet de plusieurs programmes de fouilles et de restauration menées par le groupe d’archéologie médiéval d’Ambérieu.
Au titre des monuments historiques, le château fait l’objet d’un classement par arrêté du 20 juillet 1960. Les ruines de l’ancienne enceinte extérieure font l’objet d’une inscription partielle par arrêté du 21 août 1967. Les vestiges de la basse-cour, de la barbacane, de la tour extérieure nord et de la courtine font l’objet d’un classement par arrêté du 2 décembre 1993.
Les ruines du château de Saint-Germain sont situées à 2 kilomètres au sud-est du bourg, sur un éperon à 460 mètres d’altitude, dominant la vallée de l’Albarine, au-dessus du village de Saint-Germain et de la maison-forte de Saint-Germain, également appelée Tour de Gy. Le château fut au cœur des affrontements que se livrèrent en Bugey, les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois aux XIIIe et XIVe siècles. Le 4 mai 2017, le site est inscrit au titre des monuments historiques. Le château se présente sous la forme de deux enceintes, haute et basse, la basse étant flanquées de deux tours semi-circulaires du côté de l’attaque. Il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges, dont la porte ogivale, édifiée par le comte de Savoie, le bastion sud-ouest, le grand mur de la haute cour, les deux tours ouvertes à la gorge de la basse cour et le grand mur de l’ouest et sa tour pleine du bourg vieux.
La maison forte de Saint-Germain ou « Tour de Gy » est une ancienne maison forte, des XIVe et XVe siècles, centre de la seigneurie de Gy. La maison forte fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 6 décembre 1984. Château du XIXe siècle, à l’origine sur les terres de la famille Buynand, le Château des Échelles est situé dans le quartier de Vareille. Son parc est inscrit jardin remarquable à l’inventaire général du patrimoine culturel.
Les numéros utiles
Mairie
04 74 46 17 00
Médiathèque La Grenette
04 74 38 37 31
Espace 1500
04 74 34 52 73
Centre Culturel Louise Michel
MJC – Maison Pour Tous
04 74 38 24 15
Service des Affaires Culturelles
04 74 46 17 20
Référente Associations Culturelles
04 74 38 23 84
Communauté de Communes de la Plaine de l’Ain (Chazey-sur-Ain)
04 74 61 96 40
Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00
Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32
Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00
Pérouges Bugey Tourisme (Pérouges)
09 67 12 70 84
Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30