Antibes
Les infos clés
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Alpes Maritimes
Code postal 06600, 06160
Gentilé Antibois, Antiboisiens
Habitants 76 612 (2022)
Densité 2 893 hab./km2
Altitude minimum 0 m
Altitude maximum 163 m
Superficie 26,48 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Antibes, située au bord de la mer Méditerranée, se trouve à 205 km à l’est de Marseille (chef-lieu de région), 23 km au sud-ouest de Nice (chef-lieu de département), 15 km au sud-est de Grasse (chef-lieu d’arrondissement) et environ 10 km à l’est de Cannes. Sa population la place en deuxième position du département des Alpes-Maritimes. La Brague se jette dans la Méditerranée sur le territoire de la commune.
La ville se situe au nord du cap d’Antibes avec une façade maritime tournée vers la baie des Anges et Nice bien visible à l’est. La rive orientale du cap offre des plages de sable, appelées la Garoupe. Plus proches du centre-ville, la Salis, le Ponteil, et enfin la plage de la Gravette, nichée au pied des remparts. Au-delà du Fort Carré, s’étend jusqu’à Villeneuve-Loubet, la plage de galets du Fort. À l’ouest de ce cap, Juan-les-Pins, station balnéaire rattachée administrativement à Antibes, présente des plages de sable blond orientées plein Sud et une vue sur les îles de Lérins. Ce quartier balnéaire se prolonge vers l’Ouest jusqu’aux plages et port de Golfe-Juan.
Au 1er janvier 2024, Antibes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l’Insee en 2022. Elle appartient à l’unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue. Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Cannes – Antibes, dont elle est une commune du pôle principal. Bordée par la mer Méditerranée, elle est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral.
Histoire
Des traces d’occupation remontant au premier âge du fer ont été identifiées dans les secteurs du château et de la cathédrale. Sous la chapelle Saint-Esprit ont été mis au jour les restes d’habitat en terre crue. Le rocher d’Antibes semble indéniablement être à cette période le siège d’une communauté indigène entretenant des liens avec les populations méditerranéennes, notamment les Étrusques, comme le montre la présence de nombreuses amphores et de l’épave de la Love au large d’Antibes. Cependant, c’est avec le monde grec, par l’intermédiaire des Phocéens de Marseille, que les échanges restent les plus importants.
Les recherches actuelles semblent montrer que la fondation d’Antipolis est relativement tardive. Elle s’inscrit dans le contexte du redéploiement colonial de Marseille (à partir du ive siècle av. J.-C. qui cherche à assurer ses routes commerciales le long des côtes en installant des places fortes, comme Olbia à Hyères, ou des comptoirs, comme Antipolis et un peu plus tard Nikaia (Nice). L’emplacement exact de la ville grecque est mal connu. Compte tenu des pratiques coloniales grecques, il est probable qu’elle ait été implantée au pied du rocher d’Antibes, sous la vieille ville actuelle.
Au début du IIe siècle av. J.-C.), les tribus ligures de la région, les Déciates et les Oxybiens, lancent des attaques répétées contre Antipolis et Nikaïa. Les Grecs de Marseille font appel à Rome, comme ils l’avaient déjà fait quelques années plus tôt contre la fédération des Salyens. En 154 av. J.-C., le consul Quintus Opimius défait les Décéates et les Oxybiens et prend Aegythna, oppidum des Déciates. Les territoires « conquis » par les Romains sur les populations indigènes sont donnés aux Phocéens et administrés par l’intermédiaire de leurs colonies, Antipolis et Nikaïa jusqu’en 49 av. J.-C. En effet, Marseille ayant pris le parti de Pompée, César victorieux lui enlève ses colonies.
À la suite de la prise de Marseille, Antipolis (à la différence de Nikaïa) est détachée de sa métropole, Marseille. Sous l’administration de Lépide, Antipolis accède au statut de communauté autonome, probablement dès 43 av. J.-C., puis, un peu plus tard sous Lépide ou Auguste, à celui de cité (civitas) de droit romain et est intégrée à la province de Gaule narbonnaise.
On connaît tout aussi mal la ville romaine que la ville grecque en l’absence de travaux de grande ampleur. On peut toutefois envisager une extension un peu plus importante qu’à l’époque hellénistique et à peu près équivalente à celle de la ville moderne. En effet, lors de la destruction de l’enceinte Vauban à la fin du XIXe siècle, on a découvert des sépultures du Ier siècle au niveau du bastion Saint-André et de la rampe des Saleurs, des sépultures du IIe siècle au Ve siècle depuis la rive occidentale du port et autour de la chapelle Saint-Roch jusqu’au fort Carré, depuis la gare jusqu’aux Châtaigniers.
Antibes fut le siège d’un évêché depuis le Ve siècle jusqu’en 1244, date à laquelle le siège épiscopal fut transféré à Grasse. Les fouilles sous la chapelle Saint-Esprit ont permis d’identifier une église paléochrétienne remontant au Ve siècle. D’après la croyance populaire, la cathédrale d’Antibes a été construite sur les fondations d’un temple consacré à Diane et à Minerve. Le premier évêque a été saint Armentaire, nommé par le pape saint Léon le Grand, en 442. Il a construit la première cathédrale qu’il a consacrée à la Vierge Marie. Elle semble avoir subi de nombreux remaniements jusqu’à l’époque carolingienne. La cathédrale a été reconstruite en 1124 après les incursions barbaresques. Le bâtiment actuel a été totalement reconstruit au XVIe siècle, puis en 1746, après le bombardement de la ville pendant la guerre de Succession d’Autriche. Louis XV a financé la construction de la façade qui a été modifiée au XIXe siècle.
C’est du Bas-Empire que l’on date habituellement la muraille qui sépare le sommet du rocher d’Antibes du reste de la Vieille-ville, ainsi que la porte encadrée de deux tours cours Masséna, la porte de l’Orme. On ne peut, pour autant, conclure à une contraction de l’habitat urbain. En effet, les différentes fouilles dans la vieille-ville ont livré d’importantes quantités de mobilier de l’Antiquité tardive. C’est notamment le cas de la domus du jardin du presbytère de la rue Clemenceau qui semble occupée jusqu’au Ve siècle, au plus tôt, ainsi que celles de la rue des Palmiers et de la rue de la Blancherie.
Pour remercier les participants à la lutte contre les Sarrasins, le comte de Provence a partagé les fiefs conquis entre eux. Rodoard a reçu la moitié du diocèse d’Antibes, vers 960. Il est le fondateur de la maison de Grasse. En 993, il est qualifié de comte d’Antibes. Jusqu’autour de 1100, l’évêché d’Antibes est tenu par un membre de la famille de Grasse. Vers 1100, Manfroi Grimaldi est élu évêque d’Antibes, ce qui va créer un conflit entre les deux pouvoirs. En 1124 la cathédrale d’Antibes est incendiée par les Sarrasins obligeant l’évêque à se réfugier à Grasse. Le comte de Provence Raimond-Béranger fit un don important pour reconstruire la cathédrale. Entre 1155 et 1181, les évêques d’Antibes ont obtenu, avec l’accord du comte de Provence Raimond-Bérenger III (ou IV), la suzeraineté sur tous les biens tenus par la famille de Grasse. Les deux tours d’Antibes (tour-refuge qui sert de clocher et tour du château) ont été construites vers 1213. La branche aînée de la famille de Grasse est restée co-seigneur d’Antibes jusqu’à l’achat de ce qu’elle possédait à Antibes par l’évêque d’Antibes Bertrand d’Aix. Restée fidèle aux comtes de Provence en 1388, la maison de Grasse a perdu les biens qu’elle possédait dans le comté de Nice.
Bertrand d’Aix, évêque d’Antibes entre 1217 et 1244, acheta tous les biens que la maison de Grasse possédait encore à Antibes. Il se fait céder ensuite la seigneurie par les comtes de Provence pour 30 000 sols raymondins, en 1238. C’est le 19 juillet 1244 que l’évêché d’Antibes est transféré à Grasse à cause des incursions des pirates. Les évêques de Grasse ont conservé les juridictions spirituelle et temporelle jusqu’à l’époque du pape d’Avignon Clément VII. Le pape d’Avignon s’est emparé de la ville d’Antibes pour punir l’évêque de Grasse, Thomas de Gerente, de s’être prononcé en faveur du pape Urbain VI.
Le pape d’Avignon Clément VII confie le gouvernement, le 26 mai 1384, à Marc et Luc de Grimaldi, de Gênes. Louis II d’Anjou confirma par lettres patentes le 13 novembre 1399 l’engagement de Clément VII de la ville d’Antibes à Marc et Luc de Grimaldi et des privilèges accordés par les reines Jeanne et Marie. Le pape Jean XXIII confirma par une bulle le 20 octobre 1413 l’accord passé avec Clément VII. Il permit aux Grimaldi d’élire un ecclésiastique ayant la même juridiction dans la ville que l’évêque de Grasse. Les évêques de Grasse protestèrent contre cette usurpation de leurs droits d’abord avec succès, mais le pape Eugène IV cassa la sentence le 3 décembre 1439, sous la réserve que les seigneurs d’Antibes paient chaque année 50 ducats d’or à l’évêque de Grasse.
La reine Jeanne Ire de Naples, comtesse de Provence, n’ayant pas eu d’enfant, choisit successivement comme héritiers Charles de Duras puis Louis Ier d’Anjou. Après la mort de la reine Jeanne, tuée en 1381 par Charles de Duras, le conflit entre les héritiers va entraîner une scission du comté de Provence. L’ambition de la famille Grimaldi de Beuil va les rapprocher de Ladislas d’Anjou-Durazzo qui nomme Jean Grimaldi de Beuil sénéchal de Provence en 1387. Ce dernier, avec son frère Ludovic, va négocier avec Amédée VII, comte de Savoie, la dédition de Nice en 1388. La partie à l’ouest du Var reconnaît en 1387 Louis II d’Anjou comme comte de Provence. Après le renouvellement de l’hommage de Nice au comte de Savoie, en 1391, une frontière s’est mise en place le long du Var séparant le comté de Provence des nouvelles terres de Provence qui ne s’appellent pas encore comté de Nice. Par testament Charles V d’Anjou, comte de Provence depuis la mort de René d’Anjou, sans héritier direct, donne le comté de Provence au roi de France Louis XI qui en prend possession en 1482. Sur la mer Méditerranée, la frontière du royaume de France est alors déplacée le long du Var. Antibes devient une ville frontière du royaume et va en suivre les péripéties militaires.
Au XVIe siècle, l’affrontement entre les rois de France, à partir de François Ier, et les Habsbourg va amener l’invasion de la Provence. Sous François Ier, elle est envahie à deux reprises par les troupes de Charles Quint , en 1524 et en 1536. La faiblesse des défenses va nécessiter de développer les fortifications de la ville avec la construction du fort Carré dont la base sera établie sur la tour Saint-Laurent, édifiée par Jean de Renaud, dit Saint Remy, qui avait déjà réalisé en Provence l’enceinte bastionnée de Saint-Paul-deVence en 1544. Pendant les guerres de religion en Provence, le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier l’envahit, avec l’appui des ligueurs du parlement d’Aix, entre le 14 septembre 1590 et le 30 mars 1592. Puis Henri IV entreprit de fortifier la ville. À partir de 1603 les remparts bastionnés de la ville ont été construits sur les plans des ingénieurs du roi en Provence de la famille de Bonnefons, Raymond, mort en 1607, puis son fils Jean, enfin son petit-fils Pierre.
Henri IV a racheté la ville en 1608 aux Grimaldi d’Antibes pour le prix de 250 000 florins. Le premier président du parlement d’Aix, Guillaume du Vair en prit possession pour le roi. Les Grimaldi s’installèrent alors au château de Cagnes jusqu’à la Révolution française. Cette branche est aujourd’hui éteinte, cependant un rameau collatéral, les Grimaldi de Puget, lui survit.
En 1648 commencent les travaux de construction de la jetée et du chenal du vieux port. Ils sont complétés par la construction du bastion du port du côté est en 1652. En 1681, à la suite d’une proposition d’Antoine (de) Niquet, Vauban, à la demande de Colbert, fait des propositions pour l’entretien du port qui s’ensable. Vauban visite les places fortes de Provence en 1682. En 1690 des travaux sont commandés pour la réfection de la tour de surveillance de la côte qui se trouve à Notre-Dame de la Garde au cap d’Antibes. Vauban est de nouveau à Antibes en 1693 où il étudie avec Niquet un projet d’amélioration des fortifications. En 1703, Vauban fait un dernier projet de fortification pour Antibes reliant les remparts de la ville au fort Carré, projet non exécuté.
Le 1er mars 1815, Napoléon Ier quitte l’Île d’Elbe où il était en exil et doit débarquer à Golfe-Juan, devant le refus d’Antibes de le laisser accoster. Il espère que la garnison d’Antibes va se soulever contre Louis XVIII. Il envoie alors quelques hommes menés par le capitaine Lamouret pour aider les Antibois au soulèvement. Mais ceux-ci restent fidèles à leur roi, arrêtent l’avant-garde et l’emprisonnent dans la chapelle Saint-Esprit et dans les anciennes loges maçonniques rue des Casemates. Cette fidélité vaudra à Antibes que le roi Louis XVIII lui rende son statut de bonne ville en 1821, fidélité qui est rappelée sur son blason.
D’après le géographe Victor-Adolphe Malte-Brun, la fin du XIXe siècle, la ville était peuplée de 6 750 habitants. L’économie était principalement agricole : jardins, vignes, vergers, en premier lieu, tournée vers la culture du tabac, mais aussi de l’olivier, du mûrier (pour la soie), de l’oranger et des fleurs et plantes odoriférantes. Les activités commerciales concernaient le bois, le textile, les poissons salés, les vins, la parfumerie, l’huile d’olive, les oranges, les fruits.
Le démantèlement des fortifications d’Antibes commença au cours du XIXe siècle, parallèlement à une urbanisation croissante en direction de l’intérieur des terres et du cap d’Antibes. Dans le même temps se créait, en 1882, la station balnéaire de Juan-les-Pins. Antibes reste toutefois une ville de garnison. En 1906 elle accueille encore le 112e régiment d’infanterie et le 7e bataillon de chasseurs alpins. Pendant la Seconde Guerre mondiale le fort Carré servit de centre de rassemblement des étrangers. Ces dernières décennies Antibes a connu une nouvelle dynamique de développement grâce à l’implantation à proximité de la technopole de Sophia Antipolis.
Patrimoine
Le fort Carré est un fort militaire construit sous le règne d’Henri II au XVIe siècle. Le fort se situe sur la presqu’île Saint-Roch, au bord de la route du bord de mer. Il est construit sur un rocher s’élevant à 26 mètres au-dessus de la mer. L’utilisation du fort Carré en tant que bâtiment de défense s’étale sur plus de trois siècles. Vauban n’est que très peu intervenu sur le fort Carré. Visitant Antibes dans les années 1680, il dresse plusieurs plans et établit une liste de travaux à réaliser pour les défenses d’Antibes, de son port, et du fort Carré. Il confie à l’ingénieur Antoine de Niquet la tâche de superviser ces travaux. Concernant le fort Carré, peu de ces travaux ont été effectivement menés à bien. Il mena néanmoins à bien des améliorations, notamment une réfection générale des équipements afin d’assurer un meilleur confort des troupes, ainsi que la création des défenses extérieures. La silhouette du bâtiment n’a pas été modifiée par Vauban. La forme actuelle du fort Carré est demeurée, à peu de chose près, celle qu’il avait déjà au XVIe siècle. Propriété de la ville d’Antibes depuis son rachat auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports en 1997, le fort Carré est ouvert au public depuis 1998. Le fort Carré est classé au titre des monuments historiques par arrêtés successifs des 7 novembre 1906 et 20 août 1913, modifiés par décrets des 17 octobre 1937 et 19 octobre 1976. À noter que le classement concerne également l’enceinte extérieure, dit « fort de la Presqu’île » ou « fort Reille ».
Le château des Grimaldi, abritant l’actuel musée Picasso, date des XVe et XVIe siècles. Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 29 avril 1928. Fondé sur l’ancienne acropole de la ville grecque d’Antipolis, le château a été construit sur des fondations d’époque romaine. Il conserve une partie des façades de l’édifice romain sur une hauteur variant de 3 à 5 mètres. Cette construction doit dater du Ier siècle après J.-C.. Le château Grimaldi est occupé dès 1385 par une branche de la famille génoise des Grimaldi. Le château actuel est construit au XVe siècle. Il a été modifié au XVIIe siècle. En 1608, le roi Henri IV acquiert ce fief au profit de la couronne de France. Les Grimaldi s’installent au château de Cagnes, voisin, et leur ancien château d’Antibes devient tour à tour la demeure du gouverneur du roi, l’hôtel de ville et plus tard une caserne, jusqu’en 1924. L’année suivante, sous l’impulsion de Romuald Dor de la Souchère, la ville d’Antibes rachète le château délabré, qui devient le musée Grimaldi.
En 1946, Pablo Picasso se voit offrir, par Dor de la Souchère, l’opportunité d’installer son atelier au château. Il y séjourne deux mois et réalise de nombreuses œuvres dont il laisse une partie en dépôt au château. L’année suivante, une salle consacrée à Picasso est inaugurée. D’autres œuvres s’ajoutent, dont, en 1948, 78 céramiques que Picasso crée à Vallauris. En 1957, Picasso reçoit officiellement le titre de « Citoyen d’honneur de la ville d’Antibes ». En 1966, le château Grimaldi devient le musée Picasso et Romuald Dor de la Souchère en devient le premier conservateur. En 1990, la dation de Jacqueline Picasso, veuve de l’artiste, enrichit la collection, ainsi que divers achats et acquisitions au fil des ans. On peut y trouver environ 245 œuvres de l’artiste mais aussi des peintures de Nicolas de Staël, Fernand Léger ou Hans Hartung, des dessins de Kostia Terechkovitch, des gravures de Paul Leuquet ou Claude Raimbourg et des sculptures de Germaine Richier et Joan Miró.
Antipolis (Antibes) était alimenté à l’époque romaine par deux aqueducs, l’aqueduc de la Font Vieille et l’aqueduc de la Bouillide (ou Clausonnes). L’Aqueduc de Clausonnes est inscrit sur la liste des monuments historiques par arrêté du 25 juillet 1936. L’aqueduc de la Bouillide a une longueur d’environ 16 kilomètres. L’aqueduc comprend deux branches qui se rejoignent près du pont-aqueduc sur la Valmasque, avant les vestiges du pont-aqueduc sur le Goa. La source de la branche de la Bouillde se situe dans la commune de Valbonne. Celle de la branche de la Valmasque se trouvait dans la commune de Mougins. Il devait atteindre Antibes par le vallon de Laval puis passait sous l’actuelle place De Gaulle. Il débouchait vraisemblablement rue de la République. Un morceau a été trouvé dans une maison de la rue du Haut-Castellet.
Les deux aqueducs d’Antibes ont des dimensions comparables, mais des différences de construction montrent qu’ils ne datent pas de la même époque. Les comparaisons avec d’autres ouvrages semblent montrer que l’aqueduc de la Bouillide est le plus ancien, et date du dernier tiers du Ier siècle. L’aqueduc de Font Vieille, long de 4,5 km, doit dater du début du IIe siècle. La chambre de captage de l’aqueduc de la Font Vieille a été restaurée au XVIIIe siècle par Louis d’Aguillon. Elle est restée en service jusqu’au milieu du XXe siècle.
Le bastion Saint-André est un bastion construit à la fin du XVIIe siècle. Ce monument fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 janvier 1930. À la suite de la décision de faire du château un musée consacré à l’œuvre de Picasso, en 1963, le bastion Saint-André est transformé pour recevoir la collection archéologique qui y avait été assemblée par Romuald Dor de la Souchère, premier conservateur du musée Grimaldi, à partir de 1928. Le bastion Saint-André est devenu le musée archéologique d’Antibes.
La cathédrale Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception (ou cathédrale Notre-Dame-de-la-Platea) est l’ancienne cathédrale du diocèse d’Antibes et la plus grande église de la ville d’Antibes. Ses portes, du XVIIIe siècle, sont l’œuvre du sculpteur antibois Joseph Dolle. La façade fut endommagée dans un bombardement de la ville pendant la guerre de Succession d’Autriche, en 1746, puis restaurée par Louis XV avec des fonds provenant de la cassette royale. La façade a été modifiée au XIXe siècle. L’ensemble formé de l’église, de la chapelle Saint-Esprit et de la tour Grimaldi est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 16 octobre 1945.
La villa Thuret est une propriété publique dont le parc botanique, ouvert au public, est labellisé jardin remarquable. Géré par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), ce jardin botanique de 4 ha présente une collection remarquable de plantes et arbres exotiques, notamment 9 cocotiers du Chili. Diverses espèces de palmiers, mimosas, eucalyptus, cyprès sont bien représentées parmi 3 000 espèces de plein air. La villa Thuret abrite le service botanique et plusieurs laboratoires de recherche scientifique. Le jardin a obtenu le label Jardin remarquable du ministère de la Culture en 2007.
Les numéros utiles
Mairie
04 92 90 50 00
Médiathèque Albert Camus
04 92 19 75 80
Médiathèque des Semboules
04 89 87 72 95
Anthéa
04 83 76 13 13
Musée Picasso
04 92 90 54 20
Musée d’archéologie
04 92 90 53 31
Musée Peynet
04 92 90 54 30
Fort Carré
04 92 90 52 13
Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique
04 22 21 52 00
04 22 21 52 01
Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis
04 89 87 70 00
Préfecture des Alpes Maritimes (Nice)
04 93 72 22 71
Conseil Général des Alpes Maritimes (Nice)
04 97 18 60 00
Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57
Office de Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins
04 22 10 60 10