Asnières-sur-Seine

Les infos clés

Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Code postal 92600

Gentilé Asniérois
Habitants 87 143 (2019)
Densité 18 079 hab./km2

Altitude minimum 22 m
Altitude maximum 43 m
Superficie 4,82 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Asnières-sur-Seine, anciennement dénommée Asnières jusqu’au 15 février 1968, est située dans la banlieue nord-ouest de Paris, sur la rive gauche de la Seine. La ville est notamment connue pour avoir été le sujet de nombreux peintres, principalement impressionnistes, qui ont peint Asnières et ses rives : Emile Bernard, Claude Monet, Auguste Renoir, Georges Seurat, Paul Signac, Vincent van Gogh…

La ville est bien desservie par les transports publics, grâce à la gare d’Asnières-sur-Seine située sur les lignes J et L du Transilien dont les trains la lient rapidement à la gare Saint-Lazare par le Pont ferroviaire d’Asnières, et aux heures de pointe au quartier d’affaires de La Défense (qui s’étend au Nord-Ouest de Paris sur les communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux). Le quartier de la gare à Asnières est donc une zone convoitée car facile d’accès et très dynamique en termes d’activité commerciale. Asnières dispose également au Nord-Ouest de la gare de Bois-Colombes. Cette dernière se trouve sur la même ligne que la gare d’Asnières-sur-Seine, après un embranchement, avec donc un accès un peu moins rapide à la gare Saint-Lazare, et sans accès direct vers La Défense.

Asnières est également desservie au Nord-Est par la ligne C du RER d’Île-de-France à la gare des Grésillons, station qui couvre aussi une zone d’activité en bord de Seine au Nord-Est de la ville partagée avec celle de Gennevilliers. Le RER C permet de joindre Paris intra-muros (liaison vers le XVIe arrondissement, la Tour Eiffel, les Invalides, le Quai d’Orsay puis la gare d’Austerlitz) et Pontoise. Entre les deux, les stations de la ligne 13 Asnières — Gennevilliers — Les Courtilles, Les Agnettes et Gabriel Péri assurent une desserte rapide aux principaux centres d’activité de Paris via la gare Saint-Lazare depuis les quartiers résidentiels d’Asnières. La ville est également desservie par le tramway T1 sur la gare des Courtilles (terminus), en direction de Saint-Denis.

Les anciens bras de la Seine ont été remblayés à la fin du XXe siècle lors du prolongement de la ligne 13 du métropolitain et la construction du nouveau pont de Clichy, entraînant la disparition des deux îles parallèles : l’île des Ravageurs (dénommée aussi île de la Recette), souvent citée dans les romans d’Eugène Sue, et l’île Robinson qui porte le nom du célèbre héros de Daniel Defoe.

En dehors du petit port fluvial sur la Seine au Sud, à l’usage de la navigation de loisirs, et rattaché au port autonome de Paris, la ville possède une zone portuaire à caractère industriel au Nord de la ville sur la boucle suivante de la Seine. Cette zone permet les échanges de matériaux pesants, notamment de construction, dont les coûts de transport sont très élevés et que seule la navigation fluviale permet d’acheminer en grande quantité pour Paris et sa couronne immédiate.

Histoire

La lointaine étymologie d’Asnières est Asinaria. À l’époque moyenâgeuse, ce lieu se prêtait à l’élevage des ânes, mais il existe des preuves qu’en des temps plus lointains, des hommes avaient choisi de vivre à cet endroit. Témoin de la préhistoire, le mégalithe de 5 tonnes exhumé lors des travaux de construction du Centre administratif et social dans les années 1930 se trouve aujourd’hui dans le square du Maréchal Leclerc. Une bulle du pape Adrien IV mentionne en 1158 l’existence d’une église avec cimetière. La population, peu nombreuse, est décimée par la Guerre de Cent ans. En 1460, le village se compose de 25 habitants occupant cinq masures. Au siècle suivant, les guerres de religion entraînent de nouveaux désastres.

Ce n’est qu’au temps du Roi Soleil que l’agglomération rurale se développe autour de l’église Sainte-Geneviève. À la fin du XVIIe siècle, l’abbé Antoine Lemoyne, seigneur d’Asnières, décide d’embellir le nom de la commune par « Asnières-Belle-Île ». En 1801, on dénombre 326 habitants dans cette commune dont les terres médiocres se prêtent surtout au labourage. Sa population est constituée, pour la majeure partie, de familles implantées depuis des siècles. L’obstacle que forme la Seine la maintient dans un bucolique et stérile isolement. En 1826, le premier pont d’Asnières est jeté sur le fleuve. La population asniéroise double dans les dix années suivantes. Sous le règne de Louis-Philippe, en 1837, la création de la première ligne de chemin de fer de France (Paris-Le Pecq) va accentuer cette évolution.

À la fin du XIXe, Le nord de la ville échappe encore au développement. Il est occupé par les chiffonniers. À l’est de la ville, au lieu dit Les Cabœufs, existe un jardin expérimental dit jardin modèle pour la culture par les eaux d’égout. Dix ans plus tard, l’agriculture ne représente plus que 10 hectares de la surface totale de la ville. On dénombre une dizaine d’industries nées essentiellement dans la seconde moitié du XIXe siècle. Parmi celles-ci citons la fabrique d’articles de voyage de Louis Vuitton, établie rue du Congrès en 1860. La ville est devenue très active, des tramways sillonnent la cité. Le 10 octobre 1897 a lieu la pose de la première pierre de l’hôtel de ville, construit sur les plans de l’architecte Emmanuel Garnier. L’inauguration officielle se déroule avec éclat le 15 octobre 1899. À la fin de l’été 1899 a eu lieu l’ouverture du cimetière des chiens, sur l’île des Ravageurs. En 1901, la population asniéroise s’élève à 31 336 personnes. En 1911, elle atteint 42 583 habitants. Très peu de communes ont offert l’exemple d’un aussi tardif et rapide accroissement démographique.

Le nom contemporain Asnières-sur-Seine a été décidé par le Conseil municipal, le 1er décembre 1918, à la suite d’une circulaire préfectorale visant à « l’étude d’un nom complémentaire aux localités de même nom ». Puis mis en application à la suite d’une délibération du Conseil municipal du 27 juin 1966 et du décret ministériel du 9 février 1968.

Patrimoine

La commune comprend de nombreux monuments répertoriés à l’inventaire général du patrimoine culturel français. Le château d’Asnières fut édifié de 1750 à 1752 pour le marquis d’Argenson, à l’emplacement d’un ancien château ayant appartenu à la comtesse de Parabère, maîtresse du Régent. Ce monument fut dessiné par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte du Roi. La décoration intérieure est due à Nicolas Pineau et Guillaume II Coustou. Laissé à l’abandon durant des décennies, son ancien parc a presque totalement disparu sous la pression immobilière des années 1960. Acquis en 1991 par la mairie, la restauration intérieure est loin d’être achevée : seule la moitié du rez-de-chaussée est aujourd’hui accessible au public. La statue centrale qui orne son fronton a été remplacée à l’identique de l’original par une association asniéroise.

L’Église Sainte-Geneviève d’Asnières est un édifice consacré en 1711 à une époque où la ville ne comptait que quelques centaines d’habitants. La façade, la tribune et les bas-côtés ont été reconstruits en 1929. L’Alcazar est l’une des premières salles de banlieue consacrée au cinéma d’art. Le cimetière des Chiens, premier du genre, fut créé en 1899 sur l’ancienne île des Ravageurs, à côté du pont de Clichy. On y trouve non seulement des chiens, des chats, des oiseaux mais aussi des chevaux, lions, singes…

La gare Lisch, plus connue sous le nom de Gare des Carbonnets, ancien embarcadère du Champ-de-Mars de Paris, a été construit pour l’exposition universelle de 1878. Cette structure fut démontée en 1897 et transporté à Asnières. Quoique classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, ce bâtiment est très dégradé. Le monument aux morts de la place Aristide Briand estl’un des onze subsistants dédiés à la mémoire des morts de la guerre de 1870. C’est une œuvre de l’architecte Cousteix et du sculpteur Auguste Maillard. En juillet 2006, le monument est déplacé pour être installé contre le flanc gauche de l’hôtel de ville, en raison des travaux de construction d’un parking souterrain. Le nouvel Hôtel de Ville date de 1899. Sa décoration intérieure est de Paul Signac.

Les numéros utiles

Mairie
01 41 11 12 13

Mairie Annexe des Hauts d’Asnières
01 47 92 73 00

Mairie Annexe des Grésillons
01 55 02 19 43

Mairie Annexe Belfort
01 41 11 17 30

Médiathèque Alexandre Jardin
01 47 92 70 11

Bureau Information Jeunesse
01 47 33 65 77

Métropole du Grand Paris (Paris)
01 82 28 78 00

Préfecture des Hauts-de-Seine (Nanterre)
0 821 80 30 92

Conseil Général des Hauts-de-Seine (Nanterre)
01 47 29 30 31

Conseil Régional île-de-France (Paris)
01 53 85 53 85

Maison du Tourisme et des Projets
01 71 07 82 25

Comité Départemental du Tourisme des Hauts-de-Seine (Nanterre)
01 46 93 07 44