Beaulieu-sur-Dordogne

Beaulieu-sur-Dordogne

Les infos clés

Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Code postal 19120

Gentilé Bellocois
Habitants 1 174 (2015)
Densité 136 hab./km2

Altitude minimum 125 m
Altitude maximum 387 m
Superficie 8,65 km2

En quelques mots...

Beaulieu-sur-Dordogne est située au sud du département de la Corrèze, sur la route départementale 940 au bord de la Dordogne, au sud du Limousin, à 37 km au sud de Tulle, 38 km au sud-est de Brive-la-Gaillarde et à 60 km à l’ouest d’Aurillac. La commune est limitée sur toute sa bordure orientale par la Dordogne, et arrosée au nord par son affluent la Ménoire.

Blottie au creux de collines verdoyantes, au bord d’une rivière majestueuse, Beaulieu-sur-Dordogne est une ville pleine de charme. Située dans le bassin de la Dordogne inscrit par l’Unesco au réseau mondial des Réserves de biosphères (sites d’exception qui concilient conservation de la biodiversité, valorisation culturelle et développement économique et social), la cité dresse fièrement la tour de son abbatiale, monument emblématique de ce site clunisien. Un patrimoine architectural très riche : chapelle des Pénitents, maison de la Renaissance, abbatiale Saint-Pierre avec notamment son portail roman et le trésor exposé dans son transept, la cité médiévale…

En pleine guerre de succession à la tête de l’Aquitaine, vers 855, Rodolphe de Turenne archevêque de Bourges, rallié à la cause légitimiste incarnée par Charles le Chauve, eut à cœur d’effectuer une fondation monastique sur ses terres familiales. Après une vaine tentative à Végennes, il se tourne vers Vellinus. Le cartulaire de l’abbaye rapporte que devant la splendeur du lieu, il ne put s’empêcher de le baptiser Bellus Locus. Depuis la grande abbaye de Solignac, il sollicite l’envoi d’une équipe de moines chargée de mettre en place ce nouveau monastère et participe avec sa large parentèle à l’édification du patrimoine de l’abbaye. Le monastère est consacré en 860.

Grâce aux pieuses donations des comtes de Quercy, des vicomtes de Turenne, de leurs multiples vassaux, le temporel de l’abbaye se compose du tiers du Bas-Limousin et d’une langue de l’actuel département du Lot. Dotée d’un trésor de reliques (saints Prime et Félicien), et bien qu’elle souffre de convoitises laïques, elle connaît un essor spectaculaire qui permet le développement d’un courant de pèlerinage. Beaulieu devint une étape essentielle sur les chemins unissant Limoges à Aurillac et Figeac, menant vers Conques, Moissac, Toulouse puis Compostelle. Annexée à Cluny vers 1095, elle se réforme et connaît une période favorable avec la mise en marche de reconstructions et de grands travaux. C’est le chantier de l’abbatiale et de son décor sculpté.

L’abbaye est puissante, placée sous la protection de saints populaires, située au débouché de régions fertiles, conditions sine qua non pour qu’un habitat villageois se développe. Dès la fin du XIIe siècle, un bourg se constitue tout autour des bâtiments conventuels protégés par une muraille, ponctuée de tours et bordée par un fossé. C’est l’enclos monastique. Des barris naissent hors les murs : le faubourg de la Grave, vers la Dordogne, où se trouvait l’ancien hôpital, le barri majeur à l’emplacement du village primitif de Vellinus, le barri du Trou dans lequel étaient inhumés les défunts et le quartier Mirabel à proximité des anciens vergers de l’abbaye. Beaulieu devint une place commerciale importante d’où émerge une véritable communauté bourgeoise qui suscite les convoitises des seigneurs de Castelnau et Turenne.

À partir de 1213, fin de la mainmise clunisienne, l’abbaye perd peu à peu de sa puissance. Beaulieu devient le siège des conflits de pouvoir entre le seigneur-abbé, les bourgeois et le vicomte de Turenne. Avec la mise en commande du XVe siècle, l’abbaye se délite progressivement.

L’abbaye subit les assauts des protestants lors des Guerres de Religion. À l’approche du XVIe siècle, les idées de la Réforme se sont propagées sous l’influence des marchands et gabariers de la Dordogne. Par deux fois (1569-1574), les troupes de l’amiral de Coligny pillent la ville et l’abbaye. L’église abbatiale est alors transformée en temple protestant. Rendue au culte catholique, en 1622, grâce à la Ligue, l’abbaye est reconstruite au XVIIe siècle par la congrégation des bénédictins de Saint-Maur. Ils y rétablissent la discipline monastique. La ville, à nouveau prospère, érige ses demeures cossues. Les anciens ligueurs créent, avec l’aide des évêques, de nombreuses confréries. L’abbaye abritait encore six moines lorsque la Révolution détruit les bâtiments conventuels et les constructions mauristes. L’abbatiale est épargnée et devient église paroissiale.

Le château est construit sur une terrasse maintenue par un mur de soutènement médiéval à-pic sur la Dordogne, de manière à défendre Beaulieu et la haute vallée des invasions par la rivière (le roi Eudes y arrêta les Normands en 889). Le château est constitué de bâtiments des XIVe, XVe et XVIe siècles, on peut encore voir une bretèche en saillie sur le portail d’entrée. Le château a abordé le XXe siècle à l’état de ruines, mais il a été restauré. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Située dans la partie la plus au sud de la Corrèze, Beaulieu-sur-Dordogne profite d’un climat doux. Ainsi, c’est une ville fleurie (une fleur), la ville de la fraise (fête de la fraise) et du vin paillé où les produits du terroir sont privilégiés, où les palmiers apportent une note méditerranéenne. La région de Beaulieu produit 400 tonnes de fraises, soit près de 1% de la production française. Elle alimente notamment la production de confitures par le groupe Andros dans ses usines de Biars-Bretenoux. Ville pleine de vie et de contrastes, elle accueille de nombreux touristes. Les animations portées par les associations très actives et des bénévoles toujours mobilisés, créent ambiance chaleureuse et gaieté : marchés festifs, fête des Corps saints, fête médiévale, fête Marbot…

C’est aussi une ville active où les commerces sont présents et où le sport est à l’honneur. Le rubgy dont il faut saluer les résultats, plusieurs fois champions du Limousin, mais aussi le basket, le canoë-kayak et la pêche proximité de rivière oblige. Qui dit Dordogne, dit gabare, bateau utilisé pour le transport du bois autrefois. Les balades contées sur la gabare « Adèle et Clarisse » sont l’occasion pour les visiteurs de remonter le temps.

Les numéros utiles

Mairie
05 55 91 11 31

Salle Polyvalente
05 55 91 20 41

Maison du Département
05 19 07 81 12

Communauté de Communes du Sud Corrézien
05 55 91 10 01

Préfecture de la Corrèze (Tulle)
05 55 20 55 20

Conseil Général de la Corrèze (Tulle)
05 55 93 70 00

Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux)
05 57 57 80 00

Office de Tourisme de la Vallée de la Dordogne (Bretenoux)
05 65 33 22 00