Bordeaux

Les infos clés

Région Nouvelle-Aquitaine (Préfecture)
Département Gironde (Préfecture)
Code postal 33000, 33100, 33200, 33300, 33800

Gentilé Bordelais
Habitants 259 809 (2020)
Densité 5 264 hab./km2

Altitude minimum 1 m
Altitude maximum 42 m
Superficie 49,36 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Bordeaux, Bordèu en gascon, Burdigala en latin, est le chef-lieu de la région Nouvelle-Aquitaine et la préfecture du département de la Gironde. Capitale de l’ancienne Guyenne, Bordeaux fait partie de la Gascogne et est située en bordure des Landes. Proche de la côte Atlantique, la ville est traversée par la Garonne. C’est un port accessible aux navires de haute mer, même si la plupart s’arrêtent plus en aval sur la Gironde. Elle possède le dernier pont en aval sur la Garonne, le pont d’Aquitaine. L’agglomération s’est développée à un rythme rapide, du fait d’un fort étalement urbain principalement vers l’ouest. Cet étalement est notamment lié au fait que les habitations de l’agglomération bordelaise excèdent rarement deux, voire trois niveaux, y compris dans les faubourgs proches du centre-ville.

Bordeaux est la neuvième commune de France par sa population. Toutefois, avec 987 000 habitants, l’unité urbaine de Bordeaux est la sixième unité urbaine de France. La ville est également le centre d’une métropole de 814 000 habitants. Au sein de l’Union européenne, Bordeaux se classe parmi les parmi les grands « pôles régionaux supérieurs » par sa taille et l’influence que représente son aire d’attraction composée de 275 communes.

Situé au carrefour de l’océan Atlantique, de la forêt des Landes et de l’estuaire de la Gironde, la position centrale de Bordeaux entre les itinéraires commerciaux, terrestres et fluviaux, au cœur d’une riche région viticole en a fait une des principales villes de France, avec des palais, de riches abbayes et une cathédrale.

Histoire

Bordeaux est fondée au IIIe siècle av. J.-C. sous le nom de Burdigala par les Bituriges Vivisques, peuple gaulois de la région de Bourges qui contrôlait le trafic de l’étain amené d’Armorique. Burdigala se développe et finit par devenir une des villes les plus opulentes de la Gaule. Entre 40 et 60 sont implantés sur les coteaux nords de la rive gauche les premiers plants de vigne à l’origine du vignoble bordelais. En 70, elle est déclarée par l’empereur Vespasien capitale administrative de la province romaine d’Aquitaine. De cet âge d’or datent des monuments illustres dont le forum (Pilliers de Tutelle) et le Palais Galien (amphithéâtre pouvant contenir 15 000 personnes).

Au IVe siècle la ville est christianisée par saint Hilaire et saint Martin. Le VIIe siècle marque un temps fort dans l’organisation paroissiale de Bordeaux avec la fondation des églises Saint-Rémy, Saint-Pierre et Saint-Siméon.

La ville participe aux révoltes des ducs d’Aquitaine et est soumise par Pépin le Bref en 768, puis par Charlemagne en 778, qui en fait la capitale du royaume d’Aquitaine. Suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt en 1154, la ville devient anglaise. Elle le reste pendant trois siècles, tout comme l’Aquitaine qui, prononcée à l’anglaise, devient la Guyenne. C’est au cours du XIIIe siècle que Bordeaux redevient prospère grâce au commerce du vin avec l’Angleterre. C’est à cette époque que la cathédrale Saint-André et la Grosse cloche sont construites.

En 1453, suite à la bataille de Castillon, la ville redevient une possession française et la guerre de Cent Ans s’achève. Mais la ville n’apprécie guère la tutelle du roi de France. Charles VII décide en 1495 de faire de Bordeaux, restée assez anglophile, une ville royale et d’y faire édifier deux forteresses pour dissuader les bordelais de se révolter contre la monarchie : le fort du Hâ et le château Trompette.

Bordeaux connaît son second apogée du milieu du XVIIe siècle jusqu’à la Révolution française. Cette prospérité provient à nouveau de son port, qui va devenir le premier port du royaume. La ville commerce le vin, mais aussi le sucre colonial et les esclaves. Au même titre que Nantes, elle devient en effet un centre négrier et s’enrichit beaucoup grâce au commerce triangulaire et aux plantations esclavagistes de la partie française de Saint Domingue qui appartiennent en grande partie aux riches bordelais.

Les archevêques, les intendants et les gouverneurs installés par le roi, embellissent la ville, assèchent les faubourgs marécageux et insalubres et aménagent les anciens remparts. Les intendants Tourny et Boucher font, à moindre échelle, ce que fit 100 ans plus tard le baron Haussmann à Paris. L’architecte André Portier construit, à la place des portes fortifiées de la vieille ville, des arcs de triomphe majestueux comme la porte d’Aquitaine (place de la Victoire), la porte Dijeaux (place Gambetta, rue Porte Dijeaux), la porte de la Monnaie (quai de la Monnaie) ou encore la porte de Bourgogne (place Bir-Hakeim). La ville se dote également d’un opéra construit par Victor Louis.

L’architecte de Louis XV, Ange-Jacques Gabriel, crée à la demande de Tourny le Jardin public, voulu comme un espace vert et un haut lieu de promenade qui rencontre très vite la faveur des Bordelais. Gabriel construit aussi la vitrine de la ville : la place de la Bourse, magnifique ensemble XVIIIe siècle de type versaillais, qui donne sur les quais. Elle sert dans un premier temps d’écrin à la statue équestre du roi Louis XV, statue fondue en 1792 et remplacée en 1869 par la fontaine des Trois Grâces, réalisée d’après des plans de Louis Visconti. La ville devient une des capitales européennes des Lumières dont Montesquieu est le précurseur.

Les guerres de la Révolution et de l’Empire voient un recul partiel du commerce bordelais. Napoléon ordonne en 1810 la construction du pont de pierre destiné à faciliter la marche de ses troupes dans la guerre d’Espagne, en même temps que la restauration de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. La ville paie de lourdes contributions pour financer les campagnes militaires et ses hôpitaux accueillent les blessés de guerre. Les maréchaux de Napoléon accumulent les défaites en Espagne face aux Britanniques alliés des Espagnols qui franchissent les Pyrénées au début de 1814. Le maire Jean-Baptiste Lynch prend contact avec les agents du duc d’Angoulême, va au-devant de la petite armée britannique et déclare son ralliement à Louis XVIII : Bordeaux est ainsi la première ville de France à proclamer la Restauration.

Patrimoine

Bordeaux est une destination touristique internationale pour son patrimoine architectural et culturel d’exception regroupant plus de 400 monuments historiques, faisant de Bordeaux, après Paris, la ville qui détient le plus de monuments classés ou inscrits aux monuments historiques en France. La métropole a également reçu de nombreux prix et classements par des organisations internationales. En 1957, Bordeaux est récompensée par le prix de l’Europe pour ses efforts exceptionnels dans la transmission des valeurs européennes. Bordeaux compte 404 monuments répertoriés à l’inventaire des monuments historiques et 13 746 objets répertoriés à l’inventaire général du patrimoine culturel. La première nuit du patrimoine en France a eu lieu à Bordeaux, le 14 septembre 1991.

L’architecture néo-classique bordelaise est l’héritière de l’architecture classique, théorisée par l’architecte antique Vitruve dans son traité qui définit la théorie des trois ordres (ionique, dorique, corinthien). Vitruve sera la grande référence des architectes pour qualifier le renouveau du recours à des formes antiques, à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, jusqu’en 1850 environ. L’architecture néo-classique prétend avoir recours à des formes grecques, plus qu’italiennes, ainsi elle est appelée « goût grec » à ses débuts en France vers 1760. L’architecture bordelaise est marqué par la pierre calcaire, dont la couleur chaude assimilable au jaune de Naples lui confère le surnom de « ville blonde ».

Capitale mondiale du vin par ses châteaux et vignobles prestigieux du Bordelais, la ville est également considérée comme un des centres de la gastronomie et du tourisme d’affaires pour l’organisation de congrès internationaux. La périphérie de Bordeaux est également un pôle central et stratégique du secteur aéronautique et spatial regroupant plusieurs entreprises internationales telles que Dassault Aviation, ArianeGroup, Safran et Thales. Par ailleurs, la commune du Barp, entre Bordeaux et Arcachon, abrite l’un des deux seuls lasers mégajoule du monde.

Les numéros utiles

Mairie
05 56 10 20 30

Bibliothèque Municipale Centrale de Bordeaux
05 56 10 30 80

Muséum de Bordeaux
05 24 57 65 30

CAPC – Musée d’Art Contemporain de Bordeaux
05 56 00 81 50

Musée d’Aquitaine
05 56 01 51 00

Musée des Arts décoratifs et du Desig
05 56 10 14 00

Musée des Beaux-Arts
05 56 10 20 56

Base Sous-marine
05 35 00 00 90

Musée de l’Histoire Maritime
05 54 51 06 39

Cité du Vin
05 56 16 20 20

Bordeaux Métropole
05 56 99 84 84

Préfecture de la Gironde
05 56 90 60 60

Conseil Général de la Gironde
05 56 99 33 33

Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine
05 57 57 80 00

Office de Tourisme
05 56 00 66 00

Comité Départemental du Tourisme de la Gironde
05 56 52 61 40