Ceyrat

Géographie

Ceyrat est située à 6 km au sud-ouest et dans l’aire urbaine de Clermont-Ferrand, chef lieu administratif et économique du département et de la région. La ville fait partie de la communauté d’agglomération Clermont Communauté. Ceyrat est composé de deux bourgs, Ceyrat et Boisséjour. Son territoire est traversé par plusieurs rivières et ruisseaux, dont l’Artière. La commune fait partie du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne. Elle est l’une des rares communes de l’agglomération de Clermont-Ferrand à bénéficier des atouts de la proximité de la ville tout en étant située dans un écrin de verdure.

Avec une superficie de 902 ha, elle s’étend sur 5 km du Nord au Sud et 2 à 3 km de l’Est à l’Ouest et offre près de 200 has de forêts composées de feuillus et de résineux en majorité, ainsi qu’une partie de chataîgneraie. L’accent vert de la commune est également marqué par les nombreuses terres cultivables, les prairies, les vergers et les vignes restantes… Le relief est accidenté et varié. A l’Ouest de la commune le plateau cristallin de 800 m d’altitude porte la Chaîne des Puys (les monts Dômes) aux 60 volcans éteints.

Le bourg de Ceyrat s’étend aujourd’hui sur la pente Ouest de la vallée de l’Artière. A l’Est, la colline de Montrognon culmine à 699 m d’altitude. Sur le flanc Ouest de Montrognon, le lotissement de Fontimbert fait face au bourg de Ceyrat. Le bourg de Boisséjour est édifié sur le bord d’une coulée de lave issue du volcan de Gravenoire dont le sommet à 822 m porte un relais de télévision. De nouveaux lotissements rapprochent le village de la station thermale de Royat. Le lotissement au pied de Gravenoire regarde l’Est à perte de vue. Celui de la Vialle comble le dernier espace libre entre les deux villages.

Histoire

Au XIIème siècle, Ceyrat et Montrognon étaient possession du Dauphin et étaient liés à la seigneurie de Chamalières (depuis le partage de l’Auvergne entre les deux branches de la famille comtale vers 1167), situation qui dura jusqu’en 1789. En 1540, François 1er permit aux habitants de se clore de murailles, tours et fossés (fortifications dont il ne reste absolument rien aujourd’hui. Au XVIIIème siècle, Ceyrat, d’après les registres fiscaux, était considéré comme une assez bonne paroisse produisant vin et grains. Sous la Révolution, il y eut quelques agitations. On accepta mal la venue d’un prêtre constitutionnel, et le calendrier républicain ne fut pas respecté ce qui provoqua des interventions des habitants de Beaumont, bons jacobins.

Le XIXème siècle fut très calme et la construction de la route de Clermont à Rochefort vers 1840 n’eut guère d’influence. Une agriculture essentiellement orientée vers l’élevage des vaches laitières resta l’activité dominante. Le lait était descendu chaque jour à Clermont par les femmes, très souvent atteintes de goitre, dans des bidons qu’elles portaient sur leur tête, cela tout en tricotant. La laitière de Ceyrat était un personnage pittoresque de la vie clermontoise. Tout devait changer lorsqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale avec le prolongement du tram de Clermont à Beaumont jusqu’à Ceyrat. Le village devint aussitôt un centre d’attrait pour les promeneurs clermontois du dimanche et connut un important développement. Boisséjour, à l’écart du tram, resta plus somnolent.

Patrimoine

Les deux bourgs principaux Ceyrat et Boisséjour ont gardé le pittoresque des villages d’Auvergne avec leurs maisons vigneronnes. Chaque bourg possède son église. De vieilles fontaines, des chapelles et des croix aux intersections des chemins ruraux sont les témoins du passé.

Au sommet de Montrognon se dressent les ruines d’un château féodal qui fut la propriété des Dauphins d’Auvergne, puissants seigneurs du XIIe au XVIIe siècle. De ce point culminant, on a une vue magnifique sur les environs : côté Nord, on domine Clermont-Ferrand et la Plaine de la Limagne. A 600 m d’altitude, entre Ceyrat et Boisséjour, sur un plateau basaltique, le terrain de camping municipal Le Chanset, créé en 1958, attire de nombreux campeurs. Face à Clermont-Ferrand, une petite colline à 590 m d’altitude offre une belle vue mais aussi les vestiges d’un amphithéâtre romain.

La croix Saint-Verny, située chemin de La Baumière, est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1984. Une croix en pierre de Volvic, inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 17 juillet 1926 est à présent détruite et sa disparition a été actée en 1988 par la commission régionale du patrimoine et des sites d’Auvergne.