Chauny

Les infos clés

Région Hauts-de-France
Département Aisne
Code postal 02300

Gentilé Chaunois
Habitants 11 438 (2020)
Densité 861 hab./km2

Altitude minimum 42 m
Altitude maximum 96 m
Superficie 13,28 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Chauny est bâtie sur les bords de l’Oise et du canal de Saint-Quentin. La ville conserve encore aujourd’hui son port. Le canal de Saint-Quentin qui acheva la jonction de la Somme à l’Oise en 1738, voit passer de nombreuses péniches. Chauny est parfaitement reliée au reste du territoire par route : proximité des autoroutes A26 et A29 qui passent par Saint-Quentin. Les aéroports nationaux et internationaux de Paris sont à une heure de route. Le réseau départemental relie Chauny à Noyon (Oise) par la D1032, Saint-Quentin et Soissons par la D1, Ham par la D937.

La ville est desservie par un réseau routier important et le chemin de fer y passe depuis 1849. Chauny possède une gare située sur la ligne Paris – Saint-Quentin – Maubeuge, très bien desservie par des trains Corail et des TER vers Paris, Compiègne, Creil et Saint-Quentin. Cette gare fut reconstruite après-guerre d’après les plans de Urbain Cassan et Ludovic Tixier.

Chauny est une commune urbaine au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine de Chauny, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes et 17 500 habitants, dont elle est ville-centre.La commune fait partie de l’aire d’attraction de Chauny, dont elle est la commune-centre.

Histoire

Avant le Ve siècle, il n’y a à Chauny qu’une citadelle d’origine gauloise qui, pendant des invasions des Vandales (407) et des Huns (451), sert de refuge aux peuples15. Si on ignore la date exacte de création de la citadelle, les historiens s’accordent sur le fait qu’elle a été érigée par les premiers comtes de Vermandois, qui voulaient borner, défendre les frontières de leur domaine en construisant le long de la frontière une série de fortifications qui étaient nommées châteaux borniers au même titre que les châteaux de Ham, Nesle, Ronssoy, Estrées-en-Arrouaise, Guise, Ribemont et Vendeuil.

Le château occupait la partie la plus haute où furent construits plus tard les couvents des religieux de Sainte-Croix et des minimes. Les chartes de Raoul Ier, comte de Vermandois, en 1130, de Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois, en 1167, d’Éléonore comtesse de Vermandois en 1191 qualifient Chauny de Château. Philippe Auguste lui donne, le premier, le nom de Ville en 1213. L’antique citadelle est démolie en 1430 et ses restes sont alors utilisés pour fortifier les murs d’enceinte d’un puissant château fort. En 1471, la ville tombe pourtant aux mains des Anglais qui vont l’occuper pendant 25 ans.
a terre de Chauny devait appartenir à l’origine au domaine royal avant d’être incorporée à la province du Vermandois dont les comtes la donnèrent vers 830 à l’un de leurs seigneurs qui en ait sa résidence.

Les premières familles venues s’installer sous la protection du castellum de Chauny furent les habitants de Condren après le ravage de leur ville, lors des invasions normandes. Au Xe siècle, la bourgade de Chauny ne possédant pas d’église, elle dépendait de la paroisse de Viry. En 949, le château occupé par un nommé Bernard fut assiégé par Albert de Vermandois pour le punir du soutien qu’il apportait à Hugues le Blanc contre Louis d’Outremer. En 1066, un cortège transportant les reliques de saint Amand de Maastricht traverse Chauny.

Au XIIe siècle, le comté de Vermandois passe aux mains de Philippe d’Alsace, comte de Flandre et accorde aux Chaunois une charte de commune calquée sur celle de Saint-Quentin. C’est ainsi que les Chaunois sont déchargés de tous les plaids et de toutes les corvées sous la condition de payer 12 deniers de Provins par ménage et par an, de continuer de s’acquitter du droit d’ost et de la chevauchée et de le loger gracieusement lorsqu’il viendra en visite. Cette période est toutefois tumultueuse. Raoul de Coucy et Raoul de Clermont intriguèrent auprès du jeune roi Philippe Auguste, couronné roi de France le 1er novembre 1179, contre Philippe d’Alsace déclenchant un conflit qui débutera, en 1180, par la prise de Chauny par le roi, reprise par Philippe d’Alsace en 1182, et qui durera jusqu’à la paix signée à Amiens le 10 mars 1186. Il s’ensuit une période de paix et de tranquillité qui permit à la ville de prospérer et donc de s’agrandir.

Lors des nombreuses guerres qui firent rage dans la région, la ville fut conquise de nombreuses fois : par les Bourguignons en 1411, les Anglais en 1418, les troupes royales en 1430, le duc de Bourgogne en 1471, Maximilien d’Autriche en 1478, les calvinistes en 1552 et les Espagnols en 1652. La ville fut le siège de nombreuses institutions sous l’Ancien Régime et le resta par la suite en étant tribunal de première instance sous la Révolution. Chauny, qui était une ville prospère pendant la Révolution industrielle, fut totalement dynamitée par les Allemands en 1917. Tous les monuments de la ville sont donc postérieurs à la Première Guerre mondiale.

Patrimoine

La reconstruction de la ville après la première guerre mondiale mérite un intérêt particulier : Chauny est en effet la première ville à se doter d’un plan d’aménagement d’embellissement et d’extension. En 1925 « l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes » se tient à Paris et marque fortement la création artistique de cette période. Un parcours permet de découvrir les éléments de ce patrimoine Art Déco.

La Pâtisserie du marché couvert est inscrit au titre des monuments historiques en 2006. Propriété d’une société privée, le sculpteur Albert Raybaud en a établi les décorations de type art déco au moment de la reconstruction de Chauny après les destructions liées à la Première Guerre mondiale. L’architecte Louis Rey se charge ainsi, à partir de 1920, en particulier, du marché couvert, de la gare et des deux églises. Albert Raybaud, quant à lui, utilise la technique des toiles peintes posées sur une toile marouflée puis fixée sous verre pour le plafond. La Pâtisserie est composée de faïence blanche au décor principalement floral qui orne la devanture, les murs et une partie du plafond intérieur. Sur les trois murs sont disposés des miroirs.

L’église Notre-Dame fut brièvement au XIIe siècle une abbaye augustinienne, avant que les chanoines ne choisissent un lieu plus éloigné de la ville, à Commenchon, donnant naissance à l’abbaye de Saint-Éloi-Fontaine.

Les numéros utiles

Mairie
03 23 38 70 70

Médiathèque André Malraux
03 23 38 70 99

Musée Municipal
03 23 38 32 59

Centre culturel Le Forum
03 23 52 23 52

École Municipale de Musique
03 23 39 89 60

Préfecture de l’Aisne (Laon)
0 821 80 30 02

Conseil Général de l’Aisne (Laon)
03 23 24 60 60

Conseil Régional des Hauts-de-France (Lille)
03 28 82 82 82

Office de tourisme Intercommunal Coeur de Picard
03 75 30 00 21

Evasion Aisne – Comité Départemental du Tourisme de L’Aisne (Laon)
03 23 27 76 76

Comité Régional de Tourisme des Hauts-de-France (Lille)
03 20 14 57 57