Contes

Contes

Les infos clés

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Code postal 06390

Gentilé Contois
Habitants 7 424 (2017)
Densité 381 hab./km2

Altitude minimum 123 m
Altitude maximum 642 m
Superficie 19,47 km2

En quelques mots...

Contes s’étend sur près de 2000 hectares, entre 130 mètres d’altitude pour La Pointe et 480 pour Sclos. Bien que possédant une importante zone d’activité, la nature est dominante sur la commune avec deux tiers d’espaces naturels et de cultures (pin, mimosa et olivier) dominés au sud par le mont Macaron (800 m) et au nord par le Mont Férion (1400 m). Plus de 7 000 habitants se répartissent sur le village et ses trois hameaux : Sclos, La Vernéa, et La Pointe. La commune est environnée par les communes de Châteauneuf-Villevieille et, au-delà, le col de Châteauneuf à l’ouest, Cantaron et Blausasc au sud, Berre-les-Alpes à l’est, et Bendejun puis Coaraze et le col Saint-Roch au nord. À cause de l’homophonie avec le mot comte, la commune prit le nom de Pointe-Libre durant la période révolutionnaire. Jusqu’en 1860, le nom officiel en italien était Conti.

Inclus dans la moyenne vallée, Le village est composé du vieux village, bâti sur les restes du Castrum de l’éperon rocheux du Cuorn, du quartier de la Grave, s’étalant à ses pieds sur les vestiges du Villum, et d’un grand nombre d’autres quartiers répartis sur les collines bordant le Paillon. À quatre kilomètres du centre du village, le hameau de Sclos, parmi les pins et les oliviers, est réputé pour la douceur de son climat. Cette particularité explique d’ailleurs l’implantation, au début du siècle, de nombreuses maisons de convalescence. En son point culminant, promontoire surmontant la vallée, se trouve la chapelle Sainte-Hélène, sainte patronne de la pluie. La Vernéa, lieu de calme et de repos, est situé à la croisée de la Pointe, de Sclos et du village de Contes. À l’extrémité Sud de la commune, la Pointe de Contes fut jadis une enclave économique de la commune sur la Route du sel. Aujourd’hui, elle est la porte d’entrée de la moyenne vallée, accueillant des résidences individuelles et confortant sa vocation historique par le développement relativement récent de la Zone d’Activités de la Roseyre.

Contes est sans doute l’un des plus vieux village de l’arrière pays niçois, mais son origine reste à ce jour incertaine : il est probable qu’il s’agisse au départ d’un oppidum ligure disposé sur le piton rocheux dominant la vallée, Lou Cuorn, place stratégique. Le village appartient à la catégorie des Castellum ligures. Une inscription romaine du IIème siècle mentionnerait pour la première fois le village : « vicus continus ». De l’histoire qui suit, nous ne savons pratiquement rien, jusqu’à la mention « Contenes » citée dans une charte datée de 1057, et la construction de l’abbaye de Saint-Pons, au IXème siècle, qui reçoit en fief la quasi totalité des terres de la vallée du Paillon. On peut cependant imaginer que, pendant cette longue période, le village fut relativement épargné. À cette époque, quittant le piton rocheux, totalement dénué d’eau, une partie des villageois s’installa dans la vallée du Paillon. L’oppidum ne fut pas abandonné pour autant mais conservé comme refuge pour les hommes et les animaux en cas de menace. A l’époque post-carolingienne, et comme cela est souvent le cas à cette époque, Contes se décomposait donc en deux parties : le Castrum, sur l’emplacement de l’oppidum ligure et le Villum, sur la rive droite du Paillon.

Les riches archives de la commune permettent de mieux connaître l’histoire du village à partir du XIIème siècle. En 1108, le fief de Contes est placé sous la juridiction du chapitre cathédral de Nice. En 1267, une charte communale fixe les rapports et les servitudes entre le comté de Provence et la communauté contoise. En 1482, la population, après avoir acquis les droits seigneuriaux en 1471, prête solennellement serment au comté de Savoie. L’administration du village est assurée par un conseil élu, un parlement (assemblée de citoyens) et un baile sous la tutelle directe du duc de Savoie. À la fin du XVème siècle, le village de Contes s’est donc essentiellement développé sur la rive droite du Paillon. On y trouve alors une église paroissiale, et plusieurs moulins à huile. Hélas, le 9 octobre 1530, à la suite de pluies extrêmement violentes, une crue terrible du Paillon ravage la vallée, formant un lac artificiel qui engloutit et ensevelit totalement sous plusieurs mètres de terre, de roches et de débris le bas-village, son église médiévale, ses moulins et ses habitants, détruisant incidemment toute trace architecturale moyenâgeuse.

La population se replia alors vers le Castrum. Une église fut reconstruite et repris le vocable de Sainte-Marie-Madeleine. En 1466, la commune avais acquis les droits féodaux sur la source de Riodam et l’avait canalisée jusqu’à l’éperon. Une citerne fut construite à l’emplacement actuel de la fontaine Renaissance. Cette dernière, à deux étages, fut érigée en 1587 sur la place de la République, devant l’Église, comme symbole de l’arrivée de l’eau au Castrum. Suite à ces évènements, des constructions apparaissent en dehors des remparts « trans la villa ». En 1645, par exemple, un artisan potier installe ses fours à la Pignatière (en dehors des remparts). En dépit des épidémies, qui font à Contes aussi leurs ravages, la population continue à se développer. On trouve dans le village une boucherie, deux fours à pain, un moulin à farine, le moulin à huile de la Laouza, le moulin à huile Saint-Roch, un moulin à fer…

L’église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de 1575 fut l’objet de nombreux remaniements en 1666 lors de la construction du chœur et de l’intégration de la tour et des remparts du XIIIème siècle pour en faire un clocher. Elle contient un retable du XVIème siècle de Marie-Madeleine dont le prédelle est attribué à Bréa Le retable du rosaire daté du XVIIème siècle en noyer sculpté et doré La toile est du XVIIème siècle, le décor italianisant, et l’ofèvrerie et les ornements sacerdotaux sont à situer entre les XVIème et XVIIème siècles. Aujourd’hui, il ne subsiste de ce passé médiéval que quelques traces : les vestiges de l’enceinte, du chemin de ronde, la poterne (petite porte intégrée discrètement dans une fortification et permettant de sortir ou d’entrer dans le château à l’insu de l’assiégeant.). Une partie du château est conservée dans une propriété privée. En 1700 la commune confirme sa seigneurie en se donnant le titre de « comtesse ». Elle connut un grand développement au XVIIIe siècle grâce à la construction de la route Nice-Coni. En 1792, le ralliement provisoire du comté de Nice à la révolution est marqué par la révolte des Barbets.

En 1860, le rattachement du comté de Nice à la France fut voté à l’unanimité. La commune qui comptait 1600 habitants connut alors un essor remarquable. Le village fut désenclavé grâce à l’arrivée de la première route carrossable jusqu’à Contes, puis La Vernéa et enfin Sclos. L’obligation de l’enseignement public entraîna la construction des écoles, l’endiguement du Paillon, l’électrification, l’eau potable… Depuis, le vieux village a pris l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. Peu à peu, des constructions réapparaissent dans la vallée (1871 : création de la place de la Grave). Déja en 1884, l’usine à chaux et ciments de Contes comptait plus de 200 ouvriers et environ 300 en 1914. L’usine, en transformant les journaliers en ouvriers, modifia totalement les groupes socio-économiques de la vallée et permit, notamment, l’ouverture d’une ligne de tramway entre Nice et Contes.

À l’occasion d’une promenade au sein du vieux village, vous découvrirez les traces architecturales du Castrum. Lou pourtal soutran, d’abord, dernier emplacement nettement identifié d’une des portes des remparts. Par cette porte vous accéderez aux ruelles typiques et pittoresques (rue du Fraou, Penchienatti, du Castel…). En déambulant dans ces rues médiévales vous remarquerez différents linteaux de pierre, bois ou fer forgé. Le plus ancien porte la date 1556 et certains sont ornés du monogramme du Christ. A partir du XIXème siècle, les rues du village prennent laspect carctéristique de la Provence méridionale : de grandes maisons étroites, aux couleurs vives et encadremnt de baies très travaillées. Vers la fin du XIXème, les propriétaires les plus aisés ornent leur demeure de frises décoratives réalisées par des artistes piémontais.

L’église Sainte-Marie-Madeleine fut construite en 1575 en partie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle dont il ne reste que la petite porte à droite de l’entrée principale. L’église primitive fut l’objet de nombreux remaniements, particulièrement en 1666 avec la construction du choeur et l’intégration de la dernière tour du vieux rempart (XIIIème siècle) transformée en clocher. On y remarquera un retable de Sainte-Marie-Madeleine anonyme (vers 1550) que certains attribuent à Antoine Bréa, un retable de Canavesio daté de 1632, un bénitier daté de 1575.

Découverte dans un mur du Castel en 1972, la pierre gravée du Castel fut scellée dans l’entrée principale où elle se trouve aujourd’hui. Des gravures rudimentaires ont fait primitivement rattacher cette stèle aux pétroglyphes de la vallée des Merveilles et à l’âge de bronze. De nouvelles recherches n’ont pas permis de confirmer cette hypothèse. Pour l’instant, la stèle garde son mystère.

La fontaine Renaissance, érigée sur la place de la République, est classée Monument Historique. Elle date de 1587 et marque l’arrivée de l’eau au sein du Castrum. Elle porte un blason sculpté représentant un tronc entouré de cinq feuilles d’olivier, sans doute le premier blason de la commune. Depuis 1665, le blason est un grenadier portant huit fruits d’or éclatés sur fond d’azur (dans la première représentation, il s’agirait plus probablement d’un châtaignier).

Le moulin à fer, dit « le martinet », du XIIIème et XIVème, est classé Monument Historique, et est l’un des rares exemples en France d’un outil du Moyen-Age encore en fonctionnement. Le martinet est un lourd marteau dont le manche pivote sur un axe d’oscillation grâce à la force motrice de l’eau. A l’étage se trouve une reconstitution d’une cuisine paysanne contoise (1900). Le moulin à huile de la Laouza, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques, est toujours en activité. La fabrication de l’huile d’olive à l’ancienne se fait de décembre à mars. A l’étage, une salle rassemble tout ce qui se rapporte à la fabrication, à la conservation et à l’utilisation de l’huile d’olive (collection de jarres, mesures à olives, lampes à huile…).

Les numéros utiles

Mairie
04 93 79 00 01

Médiathèque Municipale
04 93 91 74 20

Musée des Arts et Traditions Populaires Georges Delserre Tabaraud
04 93 79 19 17

Salle Communale La Vernéa
04 93 79 12 23

Communauté de Communes du Pays des Paillons (La Pointe de Blausasc)
04 92 00 75 80

Préfecture des Alpes Maritimes (Nice)
04 93 72 22 71

Conseil Général des Alpes Maritimes (Nice)
04 97 18 60 00

Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57

Syndicat d’Initiative
04 93 79 13 99