Cusset

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Code postal 03300

Gentilé Cussétois
Habitants 12 909 (2021)
Densité 404 hab./km2

Altitude minimum 255 m
Altitude maximum 483 m
Superficie 31,93 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Cusset est Située sur les contreforts de la Montagne bourbonnaise, au sud-est du département de l’Allier, au point exact où elle se rapproche de la rivière Allier, à égale distance entre Moulins, chef-lieu du département, au nord, et Clermont-Ferrand au sud-ouest. (49 km). Cusset est mitoyenne de Vichy à laquelle elle est intimement liée.

Cusset est la deuxième commune la plus importante de l’unité urbaine et de l’aire d’attraction de Vichy et de la communauté d’agglomération Vichy Communauté, ainsi que la quatrième commune du département après les trois chefs-lieux d’arrondissement en nombre d’habitants.

La commune comprend une cinquantaine de lieux-dits6, les plus importants étant Presle, Puy-Besseau, les Bartins, Champcourt, Chantegrelet, Chassignol et Viermeux.

Histoire

Dès le IVe siècle av. J.-C., un site celtique précédait et dominait l’actuelle ville. L’oppidum de Viermeux, oppidum arverne destiné à surveiller l’entrée septentrionale de la Limagne, dont le site est constitué de deux plateaux de 60 hectares dont l’un, de 25 ha abritait plusieurs centaines de familles qui l’abandonnèrent au cours des premiers siècles de notre ère.

De la période gallo-romaine ont été découverts des vestiges d’aqueducs et d’hypocaustes qui attestent de la présence d’une villa. Cet oppidum est l’un des plus importants de la région Auvergne devant Corent ou Gergovie. C’est d’ailleurs le premier murus gallicus attesté en 2004. Localisé sur des terrains privés, il n’est pas accessible au public et n’est pas signalé. Une opération de sauvetage a été organisée en 2007. Il est menacé par l’extension de la carrière Jalicot des Malavaux, qui risque de le faire disparaître. Sur le site de la ville actuelle, des fouilles ont mis au jour place Victor-Hugo les vestiges de thermes gallo-romains.
Moyen Âge.

En 774, Cusset n’était qu’une simple métairie de l’abbaye de Saint-Martin de Nevers. Charlemagne établit une communauté de filles qui devient « riche et puissante ». En 886, Eumène, évêque de Nevers, fonde une abbaye bénédictine de femmes. Il remplace le château classique pour sa fondation. Le bâtiment est occupé aujourd’hui par l’hôtel de ville. En 1184, l’abbaye n’étant plus en état de se défendre seule, le roi Philippe Auguste est appelé à l’aide.

Au XIIIe siècle, un château, situé dans la vallée maudite (quartier des Malavaux), était habité par des Templiers. En 1236, Hugues de Clermont « érige le couvent en abbaye de Filles nobles » et « une église collégiale est élevée ». Le 17 juillet 1440, le dauphin Louis, futur Louis XI, s’y réconcilie avec son père Charles VII en signant le traité de Cusset, mettant ainsi fin à la Praguerie.

Louis XI, devenu roi, fait rebâtir les fortifications de la ville par le maître d’œuvre Vauzy de Saint-Martin, de 1476 à 1483 ; elles sont encadrées par quatre portes, donnant accès à la ville : Doyat, sur la route de Paris ; de la Mère, sur la route de Vichy ; de la Barge, sur la vallée du Sichon ; et Saint-Antoine, sur la route de Lyon. Jean Doyat en fait « la place la plus importante de la Basse-Auvergne » et Louis XI la déclare « ville royale du domaine de la couronne, incommutablement inaliénable d’icelle ».

Avec leurs murs à bossages, leurs canonnières à embrasures à la française (en X), elles constituent le prototype de la fortification moderne, capable de répondre aux attaques des boulets métalliques ; Vauban s’en sert de modèle. Détruites petit à petit à partir du XVIIe siècle, il n’en subsiste qu’une tour (qui abrite le musée) et des « souterrains », c’est-à-dire les galeries de rez-de-chaussée des portes qui se sont retrouvées enterrées lors du comblement des fossés.

Cusset, ville royale, a connu une activité judiciaire importante, avec un procureur du roi, un président et un avocat du roi, un lieutenant général et un lieutenant particulier ; en outre, il existait quatre fonctionnaires supplémentaires pour punir le faux-saunage. En 1789, la population de Cusset atteignait 4 000 habitants.

De ce fait, elle devient, de 1790 à 1800, chef-lieu de district. Cusset fut préférée à Billy et Saint-Gérand pour devenir le siège du tribunal. Elle perd toutefois le statut de chef-lieu d’arrondissement au détriment de Lapalisse mais elle reste toutefois ville judiciaire. Elle est aussi centre d’enseignement par la création d’un collège.

Jusqu’en 1876, date à laquelle le nombre d’habitants de Vichy dépasse celui de Cusset, Cusset a joué le rôle de grande ville de la région, avec des commerçants, des artisans, des foires attirant toute la montagne bourbonnaise. Elle profite de sa situation de porte d’entrée de la montagne bourbonnaise.

Située en bordure d’une zone riche en sources minérales, des forages sont entrepris à partir de 1840 avec la découverte des sources Mesdames et Saint-Jean en 1844. Les sources Sainte-Élisabeth et Tracy furent perforées en 1845, celle de Sainte-Marie en 1849 et celle de Lafayette en 1875.

Les sources Sainte-Élisabeth et Sainte-Marie appartenaient à l’établissement thermal de Sainte-Marie, fondé en 1852 par Félix Bertrand. Cet établissement se composait d’un salon d’attente donnant accès à des cabinets de bains, de douches et de repos ; il était localisé près de la place du Centenaire, à proximité du tramway. Ces sources font partie du bassin de Vichy, propriété de l’État.

Deux sources ont été érigées dans la commune : la source de l’Abattoir et la source Tracy. Cette dernière, située au milieu du cours Tracy, est un bâtiment en forme octogonale. D’une température de 12 oC, son eau est limpide. Celle de l’Abattoir jaillit à une température équivalente et des propriétés semblables. Ces deux sources sont censées guérir des maladies liées aux organes gastro-intestinaux ou aux voies circulatoires.

L’une des dernières sources découvertes à la fin du XIXe siècle est la source du Printemps. Située au faubourg de la Barge, près du terminus du tramway, elle était captée à 13,5 oC et minéralisée à 10,654 grammes par litre, dont 3,701 g d’acide carbonique, ayant une action très effective sur l’estomac et les bronches. L’activité thermale cesse au début du XXe siècle. En 2004, quatre sources étaient encore exploitées : Lafayette, Mesdames — propriété de l’État —, Tracy et Saint-Denis. Elles étaient utilisées en buvette publique.

La population s’est accrue moins rapidement qu’à Vichy : en 1911, les ruraux émigraient vers la ville. En 1931, faute d’espaces suffisants, elle commence à s’installer dans les lieux-dits, surtout aux Malavaux et aux Graves. Le centre-ville se déserte. Une voie rectiligne est créée entre la place Victor-Hugo et la rue de la République : le boulevard de l’Hôtel-de-Ville. Cusset aurait pu devenir un faubourg à cause du développement de Vichy et du désistement de l’organisation de foires et marchés.

La commune exploite plusieurs carrières, dont la plus importante est celle des Malavaux, à l’est de la commune, depuis 1913, et appartenant au groupe Lafarge depuis 1998 ; les matériaux (tuf rhyolitique) sont utilisés pour l’approvisionnement en ballast et en techniques routières. En outre, elle exploite aussi les carrières de la contrée de Razeure et la Châtaigneraie.

Patrimoine

Cusset possède plusieurs bâtiments notable et de nombreux vestiges de la période médiévale. Sept édifices de la ville sont protégés au titre des monuments historiques1 (deux classés et cinq inscrits). La maison à pans de bois, située à l’angle des rues de la Constitution et Saturnin-Arloing, du XVe siècle, fut édifiée par un Premier élu de Cusset, M. Chatard, délégué aux États d’Auvergne. Elle a abrité de 1976 à 2017 l’office de tourisme de la ville. L’élévation et la toiture sont protégées aux monuments historiques (MH), par une inscription le 29 mars 1929.

Inscrite en même temps que l’édifice précédent, une autre maison du XVIe siècle, dans l’ancienne rue de la Goutte et donnant aujourd’hui sur le square de la rue Saturnin-Arloing, est l’un des rares exemples d’architecture de la Renaissance à Cusset. La porte de la tourelle d’escalier est encadrée de colonnes cannelées supportent un fronton triangulaire. Au-dessus, se trouve une fenêtre moulurée de rinceaux et flanquée des caryatides avec les visages d’un homme et d’une femme sortant d’une gaine de feuillages. La porte et la fenêtre la surplombant sont les deux éléments protégées au titre des Monuments historiques mais sont aujourd’hui dans un état très dégradé.

Une maison du XVe siècle, à l’angle du 11, place Victor-Hugo, et du boulevard de l’Hôtel-de-Ville, est classée le 5 novembre 1928. Une autre maison, située de l’autre coté de la rue, sur la place Victor-Hugo, dite « maison de Louis XI », est classée le 24 du même mois. La maison Seive, au 16 avenue Gilbert-Roux, a été construite en 1929 et conçue par les architectes vichyssois Chanet et Liogier. La clôture, le décor intérieur, le vestibule et le salon sont inscrits aux monuments historiques le 21 mars 2005.

Les fortifications de Cusset ont été construites entre 1476 et 1483 par Vauzy de Saint-Martin à la demande de Louis XI. Enceinte, citadelle, tour, porte, courtine et soubassement sont les éléments protégés pour leur inscription aux monuments historiques le 24 mai 1996.

Le musée de la Tour Prisonnière, rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière, est construit en calcaire et en basalte. Cette tour, située au sud-ouest de la ville, est le dernier vestige encore debout des fortifications. Elle servit de prison à partir du XVIe siècle, et ce jusqu’aux années 1960. Elle accueille le musée depuis 1980. La tour est haute de 18 m et large de 23 m ; des ouvertures pour le tir sont pratiquées à travers la muraille, dont l’épaisseur atteint neuf mètres, à raison de trois ouvertures pour chacun des trois niveaux de la tour.

Les portes de Doyat (place du Centenaire-de-la-République) et de Saint-Antoine (place de la République) sont d’anciennes portes d’accès des fortifications ; démolies, leurs galeries de rez-de-chaussée sont aujourd’hui souterraines.

L’ancienne prison des femmes, sise boulevard du Général-de-Gaulle, date de 1824. Au rez-de-chaussée se trouvait une cellule temporaire, l’infirmerie et les parloirs ; l’appartement du gardien et le dortoir des femmes se situant au 1er étage. On accède au bâtiment par la porte en plein cintre d’un avant corps. La prison est fermée en 1960, puis acquise par la commune. Désormais, elle accueille les réserves du musée de la Tour-Prisonnière située à proximité.

L’ancien moulin du Chambon, rue du Faubourg-du-Chambon, se compose d’une minoterie, construite en 1808 à la place d’un moulin datant de 1771. Le bâtiment a été modifié en 1853 ; de la maison du meunier, construite au XIXe siècle par Rose-Beauvais ; de tours, rue Andreau : datant de 1943, elles marquent l’entrée du parc du Chambon. L’ancien moulin des Cours, à l’angle de la rue des Moulins et du cours Lafayette, a fonctionné jusqu’en 1974 (décès accidentel du meunier). Le moulin de Ribière, du XIXe siècle, fut l’un des plus grands moulins à farine des environs. La roue à aubes et la maillerie subsistent encore. Quant au moulin Saint-Jean, ce fut le dernier à avoir été en activité dans la vallée du Sichon. On peut encore voir tourner la double roue à aubes rénovée en 2000. La propriété accueille aujourd’hui des chambres d’hôtes.

Cusset avait la particularité, avec Vichy, de posséder un tramway à air comprimé ; inauguré le 15 décembre 1895, il s’agissait du 3e réseau de ce type créé en France après ceux de Nantes et de la région parisienne. Le trajet, entre les terminus de l’église Saint-Louis de Vichy et du cours Lafayette de Cusset, passait par la mairie et la gare de Vichy, puis à Cusset, les cours Tracy et Arloing. Un tramway circulait avec une fréquence allant de quinze à trente minutes entre 8h30 et 20h30, voire minuit en saison. Ce tramway permettait de faire découvrir aux curistes vichyssois les sources de la commune. Le refus de son électrification aux concessionnaires Lapeyre et Hersent, en 1925, a conduit à la suppression du tramway dans ces deux communes et son remplacement par un service de bus en 1927.

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