Dole

Dole

Les infos clés

Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura (sous-préfecture)
Code postal 39100

Gentilé Dolois
Habitants 23 373 (2015)
Densité 609 hab./km2

Altitude minimum 196 m
Altitude maximum 341 m
Superficie 38,38 km2

En quelques mots...

Ancienne capitale de la Franche-Comté, Dole se situe dans le nord du département du Jura, à proximité des départements bourguignons de la Côte-d’Or (10 km) et de Saône-et-Loire (25 km). Elle s’insère dans le maillon urbain de l’est français et dans la métropole Rhin-Rhône, à mi-chemin (45 km), entre Dijon, préfecture de la région Bourgogne, et Besançon, préfecture de la région Franche-Comté. Elle est la ville la plus peuplée du département, dont elle est également l’une des sous-préfectures. Ses habitants sont appelés les Dolois.

Dole, située à plus de 220 mètres d’altitude en moyenne, appartient au Bas-Jura, une des composantes de la vaste plaine de Saône. Elle est cernée, au nord, par plusieurs mamelonnements calcaires, dont celui du Mont-Roland (343 m), percés par le massif de la Serre (391 m), seule surrection granitique du département, au sud-est par la forêt de Chaux (deuxième massif forestier français avec 22 000 ha), et au sud-ouest par la plaine du finage comprise entre la Saône et le Doubs, où s’effondrent les dernières collines. Dole est traversée, au sud-est, par le Doubs et la Clauge, ainsi que par le canal du Rhône au Rhin, au sud.

Dole est le point de départ d’un dense réseau de routes départementales et un nœud autoroutier (A36 et A39). Dole dispose d’une gare ferroviaire, située rue Aristide Briand, sur les lignes voyageurs Dole-Belfort, Dijon-Vallorbe, et celle de fret Chagny-Dole. Elle est également située sur l’itinéraire des TGV reliant Paris à Besançon, Berne et Lausanne, et des TER reliant les villes comtoises entre-elles. Dole est desservie par l’aéroport régional de Dole-Jura, situé sur la commune voisine de Tavaux. Dole est traversée par l’EuroVelo 6, véloroute reliant Saint-Nazaire à Constantia. Il s’agit de la véloroutes européennes la plus célèbre. Elle traverse l’Europe sur 3 653 km, via dix pays, et l’itinéraire de trois des plus grands fleuves européens que sont la Loire, le Rhin et le Danube.

À l’instar de la plupart des villes européennes, Dole s’est développée de manière circoncentrique, autour de son bourg médiéval. Cependant, limitée par le relief au nord, l’urbanisation se poursuit plus fortement à l’ouest et surtout à l’est de la ville, le long de grands axes de communication et du Doubs, aspirant les anciennes communes de Saint-Ylie (à l’ouest), d’Azans (au sud-est), rattachées à Dole en 1953, et s’étalant sur les communes voisines de Foucherans, Crissey, Choisey (à l’ouest), Villette-lès-Dole (au sud-ouest), Brevans, Baverans (à l’est), et d’Authume (au nord-est), formant un couloir urbain.

Dole se décompose en 23 quartiers, répartis de part et d’autre du Doubs. Sur la rive droite, se trouve le cœur historique de la ville cerné, au nord, par les quartiers Machard, Nouvelles, Rochebelle et Landon, à l’ouest par le faubourg de Chalon, les Mesnils Pasteur (nord et sud), l’ancienne commune de Saint-Ylie, et les quartiers Plumont, Sorbiers et Val-Fleuri, et à l’est par le faubourg de Besançon, les quartiers des Commards, du Petit Fort, de la Paix et Wilson, ainsi que par la zone d’activité des Grandes Épenottes. Sur la rive gauche se trouve la zone portuaire cernée, à l’ouest par le quartier du Boichot, au sud par celui de La Bedugue, et à l’est par l’ancienne commune d’Azans et l’écart de Goux, à l’ouest de la forêt de Chaux.

Les origines de la ville sont méconnues. Néanmoins, un autel païen, des dents de sangliers (offrandes), et une nécropole (au Champ noir), mis au jour par l’archéologie, semble attester d’une installation celte près de la Dole actuelle. De même, la toponymie rue des Arènes (Amphithéâtre), Les Commards (Cirque), Vieux-marché (Forum), et l’archéologie, semble confirmer l’existence d’une cité vraisemblablement réaménagée par les romains, à l’emplacement de la vieille-ville actuelle. Au Ve siècle, les Burgondes, d’origine germanique, s’installent dans la région. À la même époque, les chapelles chrétiennes de Saint-Ylie (alors Sayens), sous le patronage de saint Martin de Tours, et d’Azans, sous celui de saint Germain de Besançon, sont édifiées. Cette dernière sert d’église paroissiale à Dole, jusqu’au début du XIIe siècle, où est érigée la chapelle Saint-Georges.

En 501, le roi burgonde Gondebaud procède à la division de la région en pagi (cantons), restructurés en 556, pour donner naissance à cinq pagi dont celui d’Amaous. Il désignerait le canton des Chamaves, mentionnés plus haut. Gondebaud fait de Dole la capitale de ce pagus, qui devient un comté jusqu’au Xe siècle. Le comte d’Amaous, chargé de l’administration, de la justice et de l’armée, ont pour lieutenants les seigneurs de Neublans, qui prennent dès lors le nom de Dole. Le comté, se divise en trois prévôtés, à la tête desquels sont placés des barons assesseurs. Dole devient le siège d’un archiprêtré au VIIe siècle, puis d’un archidiaconé au siècle suivant. Au VIIIe siècle, les bénédictins fondent un monastère, à Jouhe, et un oratoire, sous le vocable de Notre-Dame, sur le Mont-Roland. Au IXe siècle, une église, placée sous le patronage de Saint-Hilaire, est édifiée à Saint-Ylie, à l’endroit où avaient été posées un peu plus tôt, les reliques dudit saint, ainsi qu’un prieuré à Saint-Vivant.

En 986, le comté de Bourgogne est fondé. Il faut attendre le XIe siècle et Conrad II le Salique, pour que les comtes, circulant entre Gray, Poligny et Quingey, se fixent, développent et érigent en capitale Dole. Dans la première moitié du XIIe siècle, le comte Renaud III, fait prendre un véritable essor à la ville. Il y construit une solide muraille et un grand pont de pierre, encourage le commerce et l’artisanat, instaure une foire, établit des moulins sur le Doubs, fonde un monastère cistercien, un prieuré de bernardines, une commanderie du Temple, l’hospice Saint-Jacques et donne ses redevances de Dole et Salins à l’abbaye Saint-Étienne de Dijon. Lorsqu’il meurt, en 1148, le comté passe aux mains de sa fille, Béatrice, et de son gendre, l’empereur Frédéric Barberousse, qui en fait une province du Saint-Empire et agrandit le château des comtes d’Amaous.

La dernière descendante de l’empereur, Alix de Méranie, épouse du comte français Hugues de Châlon, octroie une charte d’affranchissement à Dole, en 1274. Désormais, la ville, qui était jusqu’alors une seigneurie (Dole) et le siège d’une châtellenie (englobant les villages voisins), se gouverne administrativement et financièrement par elle-même, par l’intermédiaire d’échevins, dirigé par un vicomte-mayeur (maire). En 1286, cette même princesse fait édifier, à Dole, en complément de la chapelle Saint-Georges, une autre chapelle, sous le vocable de Notre-Dame. Cette dernière devient le siège d’une nouvelle paroisse. Son fils, Othon IV, écrasé de dettes, vend le comté au roi de France Philippe le Bel, en 1294. Ce dernier installe, à Dole, un atelier de monnaie.

En 1314, Philippe le Bel meurt avant que toutes les formes du rattachement soient terminées, par conséquent, la fille d’Othon IV, la reine Jeanne, épouse du roi Philippe le Long, récupère le comté de Bourgogne. En 1323, elle y fonde un parlement itinérant, en s’inspirant de celui de Paris. À sa mort, en 1330, sa fille, Jeanne de France, hérite le comté, qui est aussitôt uni au duché de Bourgogne de son époux, Eudes IV, qui confirme les franchises des Dolois. Lorsque le duc Eudes IV meurt, en 1350, son petit-fils, Philippe de Rouvres hérite les deux Bourgognes. Cependant, ce dernier étant mineur, le roi Jean le Bon assure la régence, et fait protéger les murailles de Dole, en faisant édifier 21 tours et 4 portes. En 1355, Philippe de Rouvres prend possession de ses terres. Il fonde un couvent de franciscains, à Dole, en 1372. À la mort de Louis de Mâle, en 1384, le comté échoit, à sa fille, Marguerite, veuve de Philippe de Rouvres, remariée au duc valois de Bourgogne Philippe le Hardi. Dole devient alors officiellement la capitale du comté. L’église devient une collégiale.

En 1419, Philippe le Bon hérite du comté. Dole connait alors un véritable âge d’or. En effet, en 1422, le duc y fixe définitivement le parlement, et devient donc la capitale judiciaire du comté. En 1423, il y installe l’université des deux Bourgognes, qui en fait une des villes les plus rayonnantes d’Europe. Philippe le Bon meurt en 1467, laissant son fils Charles le Téméraire, maître des deux Bourgognes. Lorsque ce dernier trépasse, en 1477, sa fille Marie se heurte aux ambitions territoriales du roi Louis XI, qui après un refus de sa « protection », par Dole, assiège aussitôt la ville, qui met rapidement ses troupes en déroute.

En 1479, Louis XI établit un contrat contraignant Marie de Bourgogne à fiancer sa fille Marguerite au dauphin, et donc à lui céder le comté de Bourgogne. Aussitôt l’accord signé, les troupes du roi parviennent à entrer dans Dole par la ruse. Elles massacrent alors la population, à l’exception des quelques habitants retranchés dans la cave des cordonniers prénommée «&n,bsp;cave d’enfer », et rasent la ville. Le roi interdit alors que celle-ci soit rétablie et ordonne la translation de l’université à Besançon, en 1481, avant de revenir à Dole, 3 ans plus tard. Les habitants s’abritent alors dans les caves jusqu’à ce que sa fille, Anne, régente de Charles VIII autorise les reconstructions.

Le comté est officiellement restitué aux Habsbourgs par le traité de Senlis de 1493. La ville est alors reconstruite avec leur soutien, dans un style gothique. En 1506, le roi Philippe Ier de Castille, comte de Bourgogne, fils de l’empereur Maximilien, meurt. Le comté échoit à sa sœur Marguerite, qui négocie la Paix des Dames protégeant la région jusqu’en 1636. En 1508, l’édification de la nouvelle collégiale débute. À la mort de Marguerite d’Autriche, en 1530, Charles Quint devient comte de Bourgogne. Il fait refaire les fortifications de Dole, par François de Precipiano, puis par le fils de celui-ci, Ambroise. Héritant du comté en 1556, le roi Philippe II d’Espagne fait terminer les travaux de défense et fait dériver les eaux du Doubs, dans le fossé qui entoure la ville. En 1562, la chambre des comptes est rétablie à Dole. En 1571, la collégiale est consacrée, et les travaux achevés en 1586. Lorsque Philippe II d’Espagne meurt, en 1598, sa fille Isabelle d’Espagne devient comtesse de Bourgogne, et fait prospérer Dole : l’université connait un second essor, les halles sont remplies d’épices, les établissements d’enseignement se multiplient ainsi le collège de Citeaux et le collège de l’Arc, confié aux jésuites, et l’Hôtel-Dieu est édifié.

Richelieu veut reprendre le comté de Bourgogne aux Habsbourg d’Espagne, affaibli par les luttes religieuses et la guerre de Trente Ans. Le 27 mai 1636, les troupes françaises, sous le commandement de Louis prince de Condé, mettent le siège devant Dole. Celui-ci dure 80 jours mais les murailles sont solides et les défenseurs courageux. Leur ardeur décourage les Français qui lèvent le camp, le 15 août de la même année. En 1668, le roi de France Louis XIV profite à nouveau de la faiblesse du roi Charles II d’Espagne pour reprendre la conquête de la Comté. Le 10 février, le roi est devant Dole face à une armée de 20 000 hommes, tandis que les dolois ne sont qu’un millier. Le siège ne dure que 3 jours. Louis XIV fait alors son entrée à cheval par la porte d’Arans. Louis XIV ayant pris les Flandres et l’Europe préparant une alliance contre lui, il décide de garder une des provinces et choisit le Comté de Flandre. Six ans plus tard, il décide de refaire le siège de Dole. Il arrive le 6 juin 1674 avec le brillant marquis et Maréchal de France Vauban pour mener le siège. Les portes s’ouvrent le 9 juin.

Les Dolois ont d’abord ressenti le rattachement à la France comme une humiliation car la conquête française rangeait Dole au rang de petite ville. Les États généraux sont supprimés, Dole perd son statut de capitale, le parlement est transféré à Besançon, en 1676, l’université, en 1691, l’atelier de monnaie est fermé et les fortifications sont détruites sous la direction de Vauban. Les grandes familles partent vivre à Besançon. Malgré la régression économique qui a suivi, dans un premier temps, Dole connaît au XVIIIe siècle un essor économique important.

De sa riche et longue histoire, Dole a su conserver de nombreux témoignages. Dole compte 48 protections au titre des monuments historiques. 16 édifices sont classés, au moins partiellement, les autres étant inscrits. Le patrimoine religieux comprend notamment la chapelle collège Saint-Jérôme (XVe), la collégiale Notre-Dame (XVIe) élevée au rang de basilique en 1951, le couvent des Cordeliers (XVIe) et actuel palais de justice, la chapelle de l’hôpital du Saint-Esprit (XVIe), le couvent des Carmélites (XVIIe), le couvent des Dames d’Ounans (XVIIe), la chapelle de l’Hôtel-Dieu (XVIIe), l’oratoire de Truchenne (XVIIe), la chapelle de la maison des orphelins (XVIIIe), la chapelle de l’hôpital de la Charité (XVIIIe), ou encore la loge maçonnique (XVIIIe).

Le patrimoine architectural compte entre autres la source antique de Goux, la villa romaine de Goux (Ier-IIIe), le pont roman (XIIe), le collège Saint-Jérôme (XVe), le collège de l’Arc (XVIe) accueillant aujourd’hui le musée archéologique, l’hôpital du Saint-Esprit (XVIe), l’ancien hôtel de ville (XVIe), l’Hôtel de Champagney (XVIe), l’hôtel Richardot (XVIe), l’Hôtel de Froissard (XVIIe), l’Hôtel-Dieu (XVIIe), le palais Granvelle (XVIIe), l’hôpital de la Charité (XVIIIe), la maison des orphelins (XVIIIe), ou encore le pont Louis XV, au confluent de la Loue.

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