Forcalquier

Les infos clés

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence (sous-préfecture)
Code postal 04300

Gentilé Forcalquiéren
Habitants 5 118 (2021)
Densité 120 hab./km2

Altitude minimum 397 m
Altitude maximum 904 m
Superficie 42,76 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Forcalquier est établie entre la montagne de Lure et le Luberon, dans la partie occidentale des Alpes-de-Haute-Provence. Elle est traversée par la Via Domitia et l’ancienne route nationale 100 sur l’axe est-ouest. Par la route, Forcalquier est située à 43 km au sud de Sisteron, à 42 km à l’est d’Apt, à 23 km au nord de Manosque, plus grande ville du département et à 50 km de Digne-les-Bains, chef-lieu du département. La commune se trouve à 80 km d’Aix-en-Provence, 88 km d’Avignon et à 109 km de Marseille, ces deux villes étant situées au sud de Forcalquier. La petite ville haut-provençale est à 747 km au sud-est de la capitale Paris.

Commune au territoire étendu, Forcalquier a des limites administratives avec de nombreux villages voisins. Au nord, elle est limitrophe de Fontienne, Sigonce la borde du nord-est à l’est, jusqu’à Pierrerue, elle aussi à l’est. Toujours à l’est, la commune borde celle de Niozelles. Au sud-est se trouve la commune de Villeneuve et au sud Forcalquier est limitrophe avec Saint-Maime. Au sud-ouest, Mane et Forcalquier possèdent une limite commune, sur une partie matérialisée par l’ancienne route nationale 100. À l’ouest se trouve le village de Limans tandis qu’au nord-ouest se trouve Ongles.

Fondée au XIe siècle, puis capitale d’un comté florissant de Provence, surnommée la « Cité comtale », elle est aujourd’hui sous-préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. Ses principaux monuments sont la cathédrale Notre-Dame du Bourguet (XIIIe et XVIIe siècles), le couvent des Cordeliers (XIIIe siècle) et la chapelle Notre-Dame de Provence datant de 1875 et située à l’emplacement de l’ancienne citadelle, d’où la vue domine la Haute-Provence.

Histoire

Les premières traces de vie humaine en pays de Forcalquier datent du IIIe millénaire av. J.-C., soit la période du Néolithique. Dès la fin du IIe siècle avant notre ère, la romanisation crée la Voie Domitienne, une route qui va de l’Italie à l’Espagne en passant par le pays de Forcalquier.

La ville de Forcalquier est, selon toute probabilité, fondée au VIIe ou au VIIIe siècle. Les populations cherchent à fuir des attaques. Cette colline constitue un lieu parfait pour se protéger. Le nom Forcalquier d’origine provençale provient probablement de cette époque : Fort calcaire car la pente représente une sorte de fort naturel.

C’est entre le XIe et le XIIIe siècle que Forcalquier devient une place forte. Dans un contexte politique complexe, les comtes de Forcalquier en profitent pour ériger leur ville au rang de capitale d’un État indépendant, avec ses souverains, ses lois et sa monnaie qui s’étend des sources de la Durance aux portes de Cavaillon, et dont les villes principales sont Embrun, Gap, Sisteron, Manosque, Pertuis, Apt et Sault. Un mariage alliera finalement les maisons comtales de Forcalquier et de Provence pour réunir les deux États après 1209. Aujourd’hui encore, les vestiges du temps attestent de cette puissance régionale.

Les crises démographiques, les guerres et les pandémies auront des conséquences importantes sur le rayonnement de Forcalquier qui maintient tout de même une attractivité certaine. En 1481, la Provence est annexée à la France, contre le sentiment des Forcalquiérens.

Après la Révolution, le nouveau régime qui trouve de fervents partisans à Forcalquier permet à la commune de devenir sous-préfecture.

En 1851, les Basses-Alpes (ancien nom du département) et Forcalquier en particulier furent très engagés dans la révolte républicaine contre le coup d’État de Napoléon III qui réprima fortement les protagonistes locaux.

La Seconde Guerre mondiale mit encore en lumière Forcalquier et son caractère rebelle. Le territoire fut un haut lieu de la Résistance. Une date symbolise cette époque : le 8 juin 1944, quand 12 hommes venus de plusieurs villages, furent fusillés par les troupes allemandes après avoir pris d’assaut la sous-préfecture occupée par les nazis. Quelques jours auparavant, le samedi 17 mai, le bombardement de la gendarmerie de Forcalquier fait 9 morts.

Depuis le milieu du XXe siècle, Forcalquier n’a cessé de se développer notamment sous l’impulsion de personnalités politiques d’envergure nationale. Toujours sous-préfecture, la ville est réputée pour son attractivité touristique, culturelle et sa qualité de vie. Bourg-centre de la communauté de communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure, la cité comtale impulse dynamique pour les villages alentour et rayonne bien au-delà de son territoire de plus de 10 000 habitants.

Patrimoine

Les Mourres, situés au nord de la ville de Forcalquier, sont un paysage de rochers calcaires à la base marneuse amincie par l’érosion : les Mourres proprement dits, que suivent en amont les Petits Mourres et, en aval, les Mourreisses. L’ensemble de ces rochers s’étendent sur une centaine de mètres. Les plus hauts rochers atteignent une hauteur supérieure à vingt mètres. Vingt-cinq millions d’années auparavant, c’est-à-dire à la fin de l’Oligocène, le site était un milieu marécageux. Depuis l’eau a totalement disparu et le paysage est constitué de buissons épineux et de chênes pubescents. De plus, certaines plantes poussent sur les rochers. Sur le site, on peut y découvrir des fossiles : limnées (mollusques d’eau douce) et planorbes (escargots d’eau douce).

La citadelle, dont la gestion (circulation des visiteurs, protection des vestiges, parc de promenade, liaison entre la ville et la citadelle) a été confiée au Parc naturel régional du Luberon, offre un panorama sur tout le pays environnant. À cet emplacement s’élevait autrefois le château des comtes de Forcalquier. Son plateau est un site inscrit. On y trouve aujourd’hui la chapelle Notre-Dame de Provence : de style romano-byzantin, elle est érigée de 1869 à 1875 à l’initiative du chanoine Terrasson et ornée de statues d’anges musiciens et des saints de Provence. En bordure de la terrasse sommitale, un carillon des années 1920 et composé de 18 cloches, permet le jeu traditionnel à coups de poing. Sonnerie : tous les dimanches à 11 h 30 ainsi qu’à l’occasion des principales fêtes, notamment le Nadalet pour Noël.

Le cimetière de Forcalquier est un site classé, parmi les plus beaux d’Europe : ce nouveau cimetière, créé en 1835, est devenu célèbre en raison de sa terrasse inférieure, ornée d’ifs taillés depuis le début du XXe siècle. Ceux-ci sont taillés à 4 m de hauteur, créant ainsi des murs de verdure taillés en arcades, offrant de belles perspectives.

L’importance des vestiges archéologiques nombreux, présents et présumés, sur la commune de Forcalquier, a amené les services de l’État à délimiter des périmètres de protection archéologiques dans cinq zones au sein desquelles l’ensemble des dossiers de demandes de permis de construire, de démolir et d’autorisations d’installations et travaux divers devront être transmis au préfet de région.

Les dolmens du Clau-deï-Meli (ou Clos du Meli) sont les monuments les plus anciens de la commune.

La porte des Cordeliers, du XIVe siècle, est le dernier vestige des six portes que comptait la ville. La porte de la citadelle, datant du siècle précédent, subsiste également. C’est le seul reste de la forteresse médiévale, dite citadelle, avec une tour qui comporte encore deux salles voûtées. Il subsiste en outre quelques vestiges du château des évêques, au sommet de la ville, intégrés à des constructions plus récentes : bases de tours, pans de murs, partie du corps de logis.

La concathédrale Notre-Dame-du-Bourguet (XIIIe et XVIIe siècles), dite aussi Notre-Dame du Marché, dont la nef centrale, le chœur, le transept et le clocher datent des premières années du XIIIe et constituent le premier essai d’adaptation de l’art gothique en pays d’oc. Le campanile est du XVIe siècle, les nefs latérales et le deuxième étage du clocher sont du XVIIe siècle. La cloche est de 1609. Le grand orgue, dont les premiers jeux remontent à 1627 est classé monument historique.

Le couvent des Récollets est installé en 1627 dans l’église Saint-Pierre, une des quatre paroisses de la ville ; on distingue encore l’oculus roman. Transformé en prison, on y enferma en 1851 le sous-préfet et les gendarmes ralliés au coup d’État de Napoléon III. Le couvent des Cordeliers (XIIIe siècle), probablement fondé vers 1236, est l’une des premières fondations franciscaines en Provence. Il s’établit dans une demeure donnée par Raymond Bérenger V de Provence, comte de Forcalquier.

Les numéros utiles

Mairie
04 92 70 91 00

Médiathèque de Forcalquier
04 92 75 72 41

Musée municipal – Centre d’art Boris Bojnev
04 92 70 91 19

Cinéma Le Bourguet
04 92 75 02 82

Communauté de Communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure
04 92 75 33 21

Sous-Préfecture de Forcalquier
04 92 75 75 00

Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence (Digne-les-Bains)
04 92 36 72 00

Conseil Général des-Alpes-de Haute-Provence (Digne-les-Bains)
04 92 30 04 00

Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57

Office de Tourisme Forcalquier Haute-Provence
04 92 75 10 02