Gap

Les infos clés

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Hautes-Alpes (Préfecture)
Code postal 05000

Gentilé Gapençais
Habitants 40 111 (2020)
Densité 363 hab./km2

Altitude minimum 625 m
Altitude maximum 2 361 m
Superficie 110,43 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Gap, chef-lieu du département des Hautes-Alpes, est située dans le Dauphiné historique, à 750 mètres d´altitude, sur la route Napoléon qui traverse le col Bayard au nord de la ville. Elle est la principale agglomération des Alpes du Sud. La ville jouit d’une situation exceptionnelle au milieu d´une nature riche et préservée, au sud-ouest du parc national des Écrins, au sud-est du massif du Dévoluy, à l´ouest du lac de Serre-Ponçon et au nord de la Durance.

Le territoire de la commune est traversé par la Luye, rivière affluent de la Durance, qui y reçoit plusieurs torrents : le Buzon, la Bonne, le torrent de Cristaye, le canal de la Magdeleine, du Riotord et le torrent du Partiment. Même si le bassin hydrographique de la Luye représente la plus grande part de la commune, les eaux du sud-ouest de la commune (quartier Saint-Jean) se déversent dans le torrent de Malecombe, affluent du Rousine, qui se jette dans la Durance au sud de Tallard. C’est dans le nord-ouest de la commune (situé de l’autre côté du col de Gleize) que se situent les sources du Petit Buëch. Situées aux environs de 1 700 mètres d’altitude, elles sont formées de plusieurs torrents qui convergent à l’ancien village de Chaudun.

Un important canal alimente Gap en eau potable et en eau pour l’irrigation : le canal de Gap, ou canal du Drac, long d’environ 30 kilomètres, amène l’eau captée dans le Drac via un tunnel sous le col de Manse jusqu’au réservoir des Jaussauds (à 1 140 m d’altitude), où il se divise en deux branches, dont la principale contourne Gap par l’ouest jusqu’à Corréo en passant par Charance.

Histoire

Le premier peuplement de Gap daterait du néolithique. Les très rares témoignages de l’époque préromaine sont constitués par les vestiges d’un oppidum situés au sommet de la colline de Saint-Mens avec quelques traces visibles d’un dolmen mis au jour en 1866 et d’un ancien cimetière au lieu-dit Pré Camargue, mais aucun reste n’a été conservé de ces deux dernières découvertes. Des deniers gaulois ont également été retrouvés. Selon l’Histoire du passage des Alpes par Annibal par l’historien Jean-André de Luc, Gap aurait été la capitale de la tribu celto-ligures des Tricorii.

À l’époque romaine, Le Gapençais fait partie du territoire des Voconces, peuple gaulois romanisé lors de la conquête de la Narbonnaise en 125-124 av. J.-C., dont les capitales étaient Luc-en-Diois et Vaison-la-Romaine. Vers 20 av. J.-C., Cottius, un chef de tribus de la vallée de Suze, allié à Rome, et exhorté par Auguste, entreprit l’édification d’une voie de communication dans la vallée de la Durance. Il dut soumettre les différents peuples concernés, ceux-ci désireux de conserver leur indépendance. Cet itinéraire, édifié entre 14 et 6 av. J.-C., et qui reçut le nom de Via Cottia per Alpem, reliait Turin à Sisteron et comportait six stations. La ville de Gap a été fondée à partir d’une de ces stations. En 22, le site de Gap devient le départ d’une voie romaine vers Valence. À cette époque, l’emplacement de la future ville se résumait à un camp romain. Ce camp était protégé par un mur terrassé entouré d’un fossé. Il était le plus important entre Montgenèvre et Sisteron. Plus tard, un axe vers le Champsaur est créé. Le site de Gap prend de l’importance en devenant un nœud de communication. L’économie est alors principalement pastorale et les premières cultures se développent sur les pentes de Puymaure. Certaines habitations sont construites sur pilotis ainsi que le montrent des fouilles.

Durant les premiers siècles, la population s’accroît de façon importante. Vers la fin du IIIe siècle et IVe siècle, est édifiée une nouvelle fortification. Ces remparts, qui entourent totalement la première enceinte, sont composés de onze côtés et de onze tours qui protègent les habitants de la ville des invasions barbares. La superficie enclose, 2 hectares, faisait de Gap un gros bourg.

Au Moyen Âge, Gap et sa région firent partie du comté de Provence constitué à la fin du Xe siècle, puis du comté de Forcalquier qui s’en est détaché au XIIe siècle. À la mort du dernier comte de Forcalquier en 1209, les régions d’Embrun et de Gap étaient transmises au Dauphiné tandis que celles de Forcalquier et de Sisteron retournaient au comté de Provence. C’est pour cette raison que le blason actuel de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur porte le blason du Dauphiné. En 1349 le Dauphin de Viennois Humbert II transmit sa principauté au fils ainé de Philippe VI de France, le futur roi de France Charles V. De 1349 à 1457 le Dauphiné demeura une principauté séparée de la France, dont le prince était le fils ainé du roi de France. En 1457 Charles VII mit fin à ce statut et intégra la province au royaume de France. Au XIVe siècle, la ville profite des bénéfices de l’installation des Papes à Avignon qui lui apporte un passage plus fréquent de voyageurs pour développer un artisanat de laines et de peaux qui la fait prospérer.

Les XVIe siècle et XVIIe siècles sont des périodes particulièrement sombres pour la ville. Les guerres de religion sont meurtrières dans la région. Gap est un fief catholique, alors que le Champsaur a basculé dans la réforme. Après diverses escarmouches, François de Bonne, chef des protestants, décide d’attaquer Gap, pourtant protégée par 20 tours. En 1577, Il prend la ville, incendie la cathédrale, pille les couvents, s’approprie les biens des habitants, et s’édifie une orgueilleuse citadelle sur la colline de Puymaure d’où il domine tout Gap. Revenu au catholicisme en 1622, il abandonnera toute prétention sur la ville. En 1692, les troupes du souverain piémontais Victor-Amédée II, engagé dans la Ligue d’Augsbourg contre la France de Louis XIV, prennent la ville, abandonnée par ses habitants Gap est pillée et incendiée, et sur les 953 maisons de la commune, 798 sont détruites.

En 1790, pendant la Révolution française, la province du Dauphiné est scindée en trois départements : la Drôme, l’Isère et les Hautes-Alpes, dont Gap devient la préfecture. Les Hautes-Alpes deviennent alors le plus haut département de France et Gap, la plus haute préfecture du pays, ce qu’elle est toujours depuis. En 1802, le baron Charles-François de Ladoucette est nommé préfet des Hautes-Alpes. Sous son administration, la ville de Gap et le département des Hautes-Alpes connaîtront un certain essor. Il fera construire des routes reliant Gap à l’Italie et à la vallée de la Drôme et créera la pépinière départementale. Sa statue, œuvre du sculpteur gapençais Jean Marcellin, sera érigée en 1866 sur le cours qui porte son nom. Gap connaîtra une nouvelle ère à partir de 1875 et l’arrivée du chemin de fer.

Patrimoine

La Tour de l’horloge domine le centre-ville de Gap et en est son principal symbole. A la fin de juillet 1692, les armées du Duc de Savoie envahissent l’actuel territoire des Hautes-Alpes avec près de 40 000 hommes et conquièrent Gap le 30 août. La ville, pillée, est désertée, les élus s’étant réfugiés à Sisteron, emportant avec eux les archives de la ville. Les soldats finissent par y mettre le feu le 12 septembre, détruisant notamment l’hôtel de ville et la Tour de l’Horloge. Ils seront reconstruits à partir de 1700, à leur emplacement actuel, rue du Colonel Roux. L’actuelle Tour n’est pas accessible au public mais l’entrée principale se situe au sommet de l’hôtel de ville. Elle dispose d’une cloche, réalisée après la reconstruction de la Tour les 19 et 20 juin 1700 par les frères Antoine et Claude Vallier sous l’impulsion du maire Jean Masseron et des consuls municipaux, fondeurs itinérants de la Vallée de la Clarée. Quelques éléments sont gravés sur la cloche, notamment un crucifix et le nom du maire et des consuls, la date 1700, un médaillon semblant représenter l’emblème de la ville, ainsi que le nom de Claude Vallier.

L’hôtel de ville de Gap est situé au 3, rue Colonel Roux. Une première maison communale de la ville de Gap a été édifié, sur le même lieu, en 1400. Cette maison communale, propriété des consuls, fut détruit par un incendie, provoqué par les troupes du Duc de Savoie, en 1692. Reconstruit sur le même emplacement sur les plans de l’architecte Lechat, les travaux furent achevés qu’en 1743. La façade et l’escalier intérieur de l’hôtel de ville de Gap sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 29 novembre 1948, pour les décors en fers forgés des balcon de la façade et de la rampe de l’escalier intérieur.

La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux est placée sous le vocable de Notre Dame de l’Assomption. Sa dédicace renvoie aussi à saint Arnoux (ou Arnould), évêque de la cité au XIe siècle et saint patron de la ville de Gap. À l’initiative de l’évêque de Gap, Mgr Bernadou, elle est construite entre 1866 et 1904 dans le style néo-gothique en vogue à cette période, par l’architecte Charles Laisné en remplacement d’une ancienne cathédrale médiévale qui tombait en ruine. Consacrée le 21 septembre 1895 par l’évêque Mgr Berthet, elle est classée monument historique depuis 1906. L’architecte confie la réalisation de la verrière du chœur au peintre-verrier Émile Hirsch. La mosaïque est réalisée par Jean Dominique Facchina. L’église présente une façade polychrome due à l’emploi de pierres de couleurs différentes. Elle s’inspire de la cathédrale d’Embrun, sa voisine, et du style lombard. La polychromie des murs extérieurs provient de diverses pierres de couleur blanche, grise ou rose. Le clocher s’élève à 70 mètres, ce qui en fait le bâtiment le plus élevé de la ville de Gap.

Le château de Charance fut édifié au XVIe siècle. Il comprend un bâtiment principal, qui aujourd’hui est le siège du parc national des Écrins, et plusieurs annexes dont une accueille le musée du Parc. Le domaine de Charance comprend aussi le Conservatoire botanique national alpin, un jardin en terrasses et un espace arboré de 220 hectares autour du château et au milieu duquel se trouve un petit lac : le lac de Charance. L’ensemble domine la ville.

Les numéros utiles

Mairie
04 92 53 24 24

Office Municipal de la Culture
04 92 52 73 68

Bibliothèque Municipale
04 92 53 26 73

Cinémathèque d’Images de Montagne
04 92 52 13 87

Maison de l’Europe de Gap et des Alpes du Sud
04 92 52 23 25

Communauté d’Agglomération Gap-Tallard-Durance
04 92 53 24 24

Préfecture des Hautes-Alpes
04 92 40 48 00

Conseil Général des Hautes-Alpes
04 92 40 38 00

Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57

Office de Tourisme
04 92 52 56 56