Le Cannet

Les infos clés

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Département Alpes Maritimes
Code postal 06110

Gentilé Cannettans
Habitants 42 125 (2020)
Densité 5 464 hab./km2

Altitude minimum 12 m
Altitude maximum 285 m
Superficie 7,71 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Le Cannet, chef-lieu de canton, est située à environ 2 kilomètres de la mer Méditerranée, au nord des plages et des ports de Cannes. Elle est aussi appelée « le Madère de la France », surnom que l’on doit au docteur Pietra Santa, qui la nomma ainsi en découvrant la ville en 1862, alors qu’il revenait de l’île de Madère. La ville bénéficie d’une vue panoramique des îles de Lérins jusqu’au massif de l’Estérel.

Son climat est de type méditerranéen. Son site, bien abrité par un amphithéâtre de collines couvertes de pins, d’oliviers, de mimosas, d’orangers et d’eucalyptus, permet à la ville de jouir d’un micro-climat, marqué par une faible humidité et des périodes de gel rarissimes, même en hiver. Ces caractéristiques en font une station climatique et de villégiature fort appréciée, et cela, dès la fin du XIXe siècle. À l’instar de Rome (cf les sept collines de la Rome antique), Le Cannet porte sept collines sur le territoire de sa commune : Le Pézou, La Colle, Le Bosquet, Serra Capeou, Les Clauvins, Font-Marie et Les Bréguières. Une importante route romaine, la voie Julia ou « Via Julia » (hommage à la fille de l’empereur Auguste) qui reliait Arles à Rome, passe par les collines, et sa trace est encore visible de nos jours.

Le Cannet comporte 7 quartiers qui ont leur vie propre. Le Haut Cannet, avec ses luxueuses villas et résidences, est le prolongement naturel de Super Cannes vers le nord. Le vieux Cannet, appelé également « Le Cannet Mairie », est le cœur historique de la ville. Il foisonne d’un riche patrimoine culturel/architectural (chapelles, églises, tours…) et artistique (de nombreux artisans d’arts sont présents le long de la rue Saint-Sauveur, principale voie piétonne). Les anciens hameaux (tirant leurs noms des familles fondatrices de la ville : Les Dany, les Ardisson, les Calvy…) entourent le vieux Cannet et forment un « tampon » entre ce cœur ancien et la ville moderne qui s’est constituée à partir du XIXe siècle. Le Bas Cannet, connu à travers le Boulevard Sadi Carnot, et le rond-point de Grande-Bretagne, trace la frontière avec Cannes. Rocheville est à la fois le plus étendu et le plus peuplé des quartiers. Véritable « ville dans la ville » et actuellement en pleine restructuration, le quartier assure l’avenir économique de la cité dans son ensemble. Les Mimosas est un quartier à mi-chemin entre Rocheville et l’Aubarède, qui est essentiellement résidentiel. L’Aubarède acceuille le complexe événementiel et sportif de La Palestre. Enfin, Garibondy, quartier le plus occidental, est géographiquement en marge, mais a été rattaché à la commune dès les années 1970, grâce au Chemin de Carimaï.

Histoire

Très tôt, le site du Cannet a été occupé par les Romains qui s’installent, plantent des oliviers et baptisent l’endroit Olivetum. Le Cannet devient très vite une cité romaine, où les voyageurs s’arrêtent, en effet la voie Julia, qui relie Rome à Arles traverse le territoire actuel du Cannet, et la voie Julia est toujours présente dans le quartier du Haut Cannet. Entre 400 et 410, le moine Saint-Honorat s’y installa, il y fonda un monastère, qui était alors le « pied sur le continent » pour les moines des Îles de Lérins, dans la baie de Cannes.

Au XVe siècle, les moines de Lérins font venir des familles provenant du val d’Oneille (aujourd’hui, un quartier de la ville d’Imperia) en Italie pour défricher et mettre en culture les terres. En 1441, l’abbaye de Lérins concède à Sylvestre Calvy des terres cultivables au Cannet (c’est ce qui est rapporté dans le plus vieux document connu de la ville). 140 familles s’installent au Cannet entre 1441 et 1500 et certaines d’entre elles donneront leur nom aux quartiers de la ville : Les familles Dany, Ardisson, Calvy et autres Cavasse, Escarasse, Gallou, Gazan, Gourrin, Michel, Perrissol, Pissarel, Sardou, etc. se répartissant en hameaux tout autour des terres cultivables appelées « le près » (actuel centre-ville et quartier historique) notamment dans ce qui est aujourd’hui le Square du Tivoli. Au XVe siècle les moines et les habitants ont construit la Tour des Danys, qui a essentiellement des fonctions défensives pour protéger l’entrée de la ville. Cette tour fait partie intégrante du patrimoine historique cannétan, on peut la voir en haut de la rue de Cannes.

Sous l’Ancien Régime, la ville du Cannet était essentiellement centrée sur deux axes, le vieux Cannet actuel, et Rocheville. C’est dans le centre du vieux Cannet que se trouvait l’essentiel de la population. Ce centre était alors découpé en deux. Au sud, l’église Sainte-Catherine qui est la fondation même du sous quartier Sainte-Catherine, et au Nord, le sous quartier Saint-Sauveur. Le nord n’ayant pas d’église propre, les paroissiens ont décidé de construire l’église Sainte-Philomène, cette église est donc une propriété privée qui appartient à la paroisse. Quant à Rocheville, bien moins de personnes y vivaient, le quartier était animé par sa place, actuelle « place Foch », et par son église, qui est le plus grand édifice religieux cannettan : l’église Saint-Charles.

L’an de grâce pour la commune cannétane est l’année 1774, le 9 août précisément, date à laquelle le roi Louis XVI érige par un arrêt royal, le Cannet en commune indépendante de Cannes et de Mougins, les communes voisines. Le territoire cannettan est d’ailleurs issu des parcelles appartenant à ces deux communes selon cet arrêt royal. La parcelle mouginoise (nommée « les Bréguières »), fut cédée en 1852. Cependant, ce n’est que le 29 janvier 1777 que l’arrêt royal instaurant la commune du Cannet fut enregistré par le Parlement de Provence.

Le XIXe siècle a permis le développement de cette commune, mais ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle que la ville a pris sa forme actuelle. Notamment par le développement du quartier de Rocheville, qui est aujourd’hui le centre d’impulsion économique de la commune. Également par l’aménagement des quartiers de l’Aubarède et des Mimosas. Mais aussi par la « conquête de l’Ouest » dans les années 1970, et le regain d’intérêt pour le quartier de Garibondy, le plus occidental. En effet ce quartier était isolé du reste de la commune, les habitants devaient passer par la commune voisine de Cannes pour rejoindre le reste de la commune du Cannet, mais à partir des années 1970 et de la construction du « Chemin de Carimaï » qui trace la frontière cannétano-mouginoise, Garibonby fut enfin rattaché au reste de la ville. Le quartier du Bas Cannet qui comprend notamment le boulevard Sadi-Carnot a toujours été un axe principal, notamment dans les années 1930, lorsque le tramway le traversait et reliait Le Cannet à Cannes. Le vieux Cannet appelé également « Le Cannet Mairie », a toujours été, quant à lui, le centre de la ville, cependant aujourd’hui ce centre est un quartier historique où beaucoup d’artistes ont leurs ateliers, il y a également le tout nouveau musée Pierre Bonnard, et l’Hôtel de Ville. Ce dernier a été acheté en 1933, par Maurice Jean-Pierre, alors maire du Cannet. Le dernier quartier, le Haut Cannet a été développé plus récemment, il est le prolongement naturel de Super Cannes et de la Californie, à Cannes. Il est connu pour ses grandes villas.

Patrimoine

La Tour des Danys (XVIe siècle) est la plus ancienne construction du Cannet conservée en l’état. Servant à fermer cette entrée de ville, sa porte, aujourd’hui murée, se situait à trois mètres du sol. Son toit orné de neuf mâchicoulis et la rareté des ouvertures rappelle son caractère défensif. La tour des Calvys tient son nom de la 1ère famille installée au Cannet en 1441. Achat des récoltes, négociations, ici se traitaient les affaires avant que la tour se trouve au centre d’un épisode historique.
En 1707, l’abbé Ardisson à la tête des habitants y soutint un siège contre les impériaux et y mit femmes et enfants à l’abri. Occupée jusqu’en 1933, l’ancienne mairie se distingue par son campanile et son horloge qui, autrefois, sonnait toutes les demi-heures pour répartir l’eau entre les différentes familles du Cannet, lors des travaux dans les champs.

Les fausses fenêtres de la rue des Calvys Les fausses fenêtres de la rue des Calvys rappelle que dans les temps anciens, les impôts étaient calculés sur les ouvertures (fenêtres, portes). Les personnes peu fortunées, ne voulant avouer leur précarité à leur voisin, faisaient peindre de fausses fenêtres sur la façade. Afin que le trompe-l’œil soit parfait, elles allaient même jusqu’à coller de vraies ferrures. La rue des Voûtes témoigne d’une époque où l’habitat urbain était resserré. Les maisons sont construites directement sur de gros blocs de pierre brute. On peut voir sur le linteau des portes des croix de Malte sculptées, symbole de l’ordre des hospitaliers. Les moines abandonnèrent le prieuré de cette rue pour aller s’installer à côté de l’église Ste-Catherine. La place des Paramideaux est bordée sur ses quatre côtés par des maisons formant des rangées de « Maisons Remparts » ou « Bastides », nom donné en Provence aux maisons de campagne fortifiées. Organisées autour d’une placette, ce principe de repeuplement était voulu par le Monastère de Lérins dans un système d’urbanisation des « Villes nouvelles ».

L’église Sainte-Catherine est à l’origine de la discorde qui aboutit à la séparation de la commune d’avec Cannes en 1774. Achevé le 6 mars 1556, ce petit sanctuaire se compose d’une nef avec abside, de trois chapelles latérales et d’un clocher quadrangulaire précédé d’un vestibule récent. L’intérieur de l’église Sainte Catherine recèle des paperoles remarquables, de nombreux ex-voto, des autels baroques, et des toiles marouflées datant du XVIIIe siècle. Edifiée en juin 1552 par la confrérie « les Pénitents Blancs » de l’ordre de Saint-Bernardin, La chapelle Saint-Bernardin devient à la révolution le siège de la société populaire des Sans Culottes du Cannet. Désaffectée en 1924, elle est aujourd’hui un lieu d’expositions. La construction de l’église Sainte-Philomène fut décidée par l’abbé Bovis, curé du Cannet, alors que l’église Sainte-Catherine ne suffisait plus à accueillir une population grandissante. Elle est consacrée église paroissiale en 1907 et baptisée Sainte-Philomène, nom soufflé par Jean-Marie Vianney dit le curé d’Ars, qui contribua à répandre la dévotion à cette sainte, canonisée sans que l’on connaisse historiquement sa vie.

On ignore la date de construction de la chapelle Saint-Sauveurde, ancien beffroi qui marque l’entrée du quartier des Ardissons. Son clocher sonnait pour signaler les appels aux armes ou l’approche d’un danger. Sauvée d’une ruine probable, cette chapelle a été restaurée en 1989. Respecter son histoire tout en lui rendant sa vocation spirituelle, telle fut la préoccupation de Tobiasse, artiste contemporain de renommée mondiale qui a ouvert ce lieu à l’œcuménisme et choisit pour thème : « La vie est une fête ». Cette fresque monumentale, vive et poétique narre une histoire universelle où le chœur de l’édifice rayonne à partir d’une colombe, symbole de la paix. Sur le parvis extérieur, « L’oiseau de lumière », sculpture de l’artiste, invite le visiteur à découvrir cet univers.

Acheté en 1933 par le maire Maurice Jeanpierre, le bâtiment de l’hôtel de Ville a été édifié en 1902 par Charles Grassier pour être l’Hôtel des Anges. C’est l’architecte James Warnery qui est l’auteur de cette construction. La salle la plus visitée est celle des mariages, dite salle Bellini. Elle abrite 5 œuvres du peintre représentant la joie de vivre au Cannet.

Les numéros utiles

Mairie
04 92 18 20 00

Centre administratif de Rocheville
04 92 18 40 70

Mairie annexe de Garibondy
04 93 48 61 63

Médiathèque centrale
04 93 45 82 45

Médiathèque de l’Étoile
04 93 94 23 80

Ludothèque de l’Étoile
04 93 94 23 84

Maisons des Quartiers Rocheville
04 92 18 40 90

Maisons des Quartiers Garibondy
04 93 48 74 80

Musée Bonnard
04 93 94 06 06

Archives Municipales
04 92 18 20 80

Communauté d’Agglomération Cannes Pays de Lérins (Cannes)
04 89 82 27 00

Préfecture des Alpes Maritimes (Nice)
04 93 72 22 71

Conseil Général des Alpes Maritimes (Nice)
04 97 18 60 00

Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Marseille)
04 91 57 50 57

Office de Tourisme Le Cannet Côte d’Azur
04 93 45 34 27