Le Mayet-de-Montagne

Géographie

Le Mayet-de-Montagne est située au sud-est du département de l’Allier, à 25 km est-sud-est de Vichy, dans la partie nord du Massif central. Le bourg est situé à 550 m d’altitude dans la Montagne bourbonnaise. La partie sud de la commune est occupée par l’extrémité septentrionale du massif forestier d’altitude des Bois Bizin. Le Mayet-de-Montagne est une commune rurale au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Le territoire de la commune est traversé par la Besbre (affluent direct de la Loire en rive gauche) et le Jolan (sous-affluent de la Loire par le Sichon puis l’Allier).

La commune du Mayet-de-Montagne est située au carrefour de deux départementales : la RD 7, du nord au sud, reliant Lapalisse au nord et Laprugne au sud, en contournant le centre-ville, ainsi que la RD 62 en direction de Molles, Cusset (23 km) et Vichy (26 km). Elle est également desservie par la ligne F du réseau Trans’Allier, la reliant jusqu’à Cusset et Vichy. De 1906 à 1950, la Société générale des chemins de fer économiques desservait la commune, avec le réseau de l’Allier, ainsi que la Société des Chemins de fer du Centre.

Histoire

Le Mayet-de-Montagne doit sans doute à sa situation privilégiée d’avoir été occupé depuis fort longtemps. « Mayet » viendrait de « Mansio », maison de poste ou domaine gallo-romain. Au sommet du rez de Courtine, un rocher porterait des traces de l’époque celtique. Des recherches ont permis de déterminer le tracé de l’antique route reliant Feurs à Vichy. Cette route est jalonnée de vestiges de villas gallo-romaines (Cluzel, Demon, Chez Gentil).

Ce carrefour, déjà important au Moyen-âge, fut doté d’un château féodal, réduit à la baronnie de Montgilbert en 1334. Le Mayet était alors une terre d’Auvergne pour deux siècles encore. Les comtes d’Auvergne, conscients de la valeur de cette situation stratégique face aux ducs de Bourbon, conservèrent cette enclave jusqu’en 1589. Henri IV décida de corriger les limites du Bourbonnais en y rattachant Le Mayet.

Le château du Mayet était installé dans la partie haute du bourg. Mieux placé et surtout moins inconfortable que Montgilbert, il devint au XVIIème siècle la résidence préférée des Saulx-Tavannes, qui y donnèrent de brillantes réceptions. Le dernier seigneur du Mayet, J.L. d’Eyssat-Duprat, possédait toute la Montagne Bourbonnaise, à l’exception de Ferières-sur-Sichon, lorsqu’éclata la Révolution. Le château fut détruit et il ne reste plus que des annexes, dont une partie est aujourd’hui occupée par la Mairie. La chapelle du château faisait office d’église paroissiale, édifice roman du XIIème siècle. À cette époque fut également construit un couvent de bénédictins, le prieuré de Montchaud, situé près du village du Chier. Ces moines furent également à l’origine du lac des Moines.

Le château de la Roche, beaucoup plus récent, appartenait à la famille Chantelot en 1616 et fut acquis par Monsieur de Saulx-Tavannes en 1730 qui le réunit à la baronnie de Montgilbert. On peut supposer que ce gros bourg ne dépassait pas encore celui de Ferières-sur-Sichon et encore moins celui de Châtel-Montagne. Néanmoins, la variété des métiers alors représentés témoigne de l’activité de ce qui était un petit centre aux foires actives.

En 1790, Le Mayet-de-Montagne, en rivalité avec Ferières-sur-Sichon, devient le chef-lieu de canton, à la faveur de sa situation de carrefour et de lieu de villégiature traditionnel des anciens seigneurs. Ce canton, d’abord rattaché au district de Cusset, fut agrandi en l’an IX, puis rattaché à l’arrondissement de Lapalisse. La Commune prospère au cours du XIXème siècle pour atteindre 2 214 habitants en 1880. L’agriculture était encore l’activité dominante. Mais grâce à ses fonctions de chef-lieu, le Mayet prenait de l’ascendant sur les autres bourgs du canton.

L’amélioration des routes commencée sous Louis-Philippe permet à ses foires de devenir les plus importantes de la Montagne Bourbonnaise. Il existait alors une halle aux grains : La Grenette (aujourd’hui la salle des fêtes). La construction du chemin de fer, avec deux lignes reliant Le Mayeet à Lapalisse et à Cusset, conforte encore cette vocation. Cette amélioration sensible des moyens de transports est également à l’origine de l’activité de la taille industrielle du granit et de la création de deux importants ateliers textiles.

A la même période, la Commune devient un important centre scolaire avec la création de l’école Notre-Dame pour les filles, puis celle de Saint-Joseph pour les garçons en 1886. La création du cours complémentaire public renforce cette vocation. Le bourg s’étend alors au pied de la butte sur laquelle l’église fut entièrement reconstruite. Aujourd’hui, Le Mayet-de-Montagne est avant tout un bourg « tertiaire ». Les foires sont encore fréquentées.

Patrimoine

L’église actuelle a été construite de 1890 à 1896, sur le site d’un édifice plus ancien. Ce dernier a été détruit après l’édification du chevet et de deux travées de la nouvelle église. La Chapelle Saint-François est un édifice de plan rectangulaire, terminé par un chevet plat. Son clocher est un clocher-mur, dont l’unique cloche se trouve au niveau du pignon de la façade ouest.

La chapelle de Benon fut construite en 1868 avec des fonds provenant de dons. Elle fut restaurée en 1954. Elle est propriété de la commune du Mayet de Montagne. Un pèlerinage était autrefois organisé. Peut-être les fidèles se rendaient-ils au calvaire qui se trouve à quelques centaines de mètres de l’autre côté de la route. Sous la chapelle se trouve une grotte. Dans cette grotte se trouvait autrefois une crèche. Une messe était traditionnellement dite le deuxième dimanche du mois de septembre afin de permettre le maintien en état de ce bâtiment.