Limoges

Les infos clés

Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne (Préfecture)
Code postal 87000, 87100, 87280

Gentilé Limougeauds
Habitants 130 876 (2019)
Densité 1 690 hab./km2

Altitude minimum 209 m
Altitude maximum 431 m
Superficie 77,45 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Limoges, préfecture du département de la Haute-Vienne, capitale historique de l’ancienne province du Limousin, puis de la région du même nom, est un des pôles d’équilibre de la région Nouvelle-Aquitaine. Deuxième commune la plus peuplée de la région après Bordeaux, ville universitaire troisième régionale par son importance après Poitiers mais avant Pau et La Rochelle, centre administratif et de services intermédiaires doté de tous les équipements d’une métropole régionale, Limoges rassemble 283 000 habitants dans son aire urbaine, ce qui en fait la sixième du Grand Sud-Ouest après Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Perpignan et Bayonne.

Posée sur les premiers contreforts ouest du Massif central, à environ 140 km à l’ouest de Clermont-Ferrand et 180 km à l’est de l’océan Atlantique, Limoges est la plus grande ville traversée par la Vienne, dont elle fut, à l’origine, le premier point de passage à gué. Construite pour l’essentiel sur la rive droite de la rivière, elle marque la limite entre son bassin supérieur et son cours moyen. La Vienne n’est pas ouverte à la navigation ni au transport fluvial à cause d’une profondeur trop faible, et ne relève donc pas du réseau des voies navigables de France. Son territoire, qui s’étend sur 78 km2, est l’un des plus vastes du département. La ville est construite, à l’instar de Rome ou Paris, sur sept collines.

L’aéroport de Limoges-Bellegarde présente la particularité d’être situé sur le territoire communal même, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d’activités économiques. Il est géré par la Chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne. Limoges dispose de deux gares SNCF, toutes deux bâties au XIXe siècle. La gare de Limoges-Bénédictins, la plus fréquentée, est située sur la ligne de Paris. La gare de Limoges-Montjovis, moins connue et moins fréquentée est située sur la ligne Limoges – Angoulême, au nord-ouest du centre-ville. Si le tramway de Limoges a été supprimé en 1951, la ville possède toujours son réseau de trolleybus. Limoges est, avec Lyon et Saint-Étienne, l’une des trois dernières villes de France à disposer de ce type d’équipement.

Histoire

Limoges tire son nom de la tribu des Lémovices et revendique 2 000 ans d’histoire. La citée est fondée par les Romains vers l’an 10 avant notre ère, sous Auguste, dans le cadre de la réorganisation des cités et provinces gauloises de l’Empire romain. Augustoritum (le gué d’Auguste), est créée de toutes pièces, peut-être sur la place d’un petit site gaulois, au premier endroit où il est possible de passer la Vienne à gué. La cité est posée au carrefour de la Via Agrippa, qui relie Lugdunum (Lyon) à Mediolanum Santonum (Saintes), et de la Via Avaricum Tolosa qui relie Avaricum (Bourges) à Tolosa (Toulouse). Augustoritum dispose alors d’arènes plus vastes que celles d’Arelate (Arles) ou de Nemausus (Nîmes), et de thermes parmi les plus somptueux de la Gaule.

Au début du VIe siècle, Augustoritum devient Limoges et le second pôle urbain, le futur Castellum Sanctis Martialis (le Château), émerge autour de la nécropole située à proximité, au nord-ouest, qui accueille le tombeau de Martial, le premier évêque, que saint Loup de Limoges est chargé de conserver. Au début du VIIIe siècle, une fois l’invasion musulmane stoppée à Poitiers par Charles Martel, les Francs s’emparent du Limousin et investissent Limoges. Sous la domination franque, Limoges et sa région bénéficient de la nomination d’un notable local, l’orfèvre Eligius, futur saint Éloi, comme proche collaborateur du roi mérovingien Dagobert.

À la fin du XIe siècle, et durant la première moitié du XIIe siècle, la notoriété de Limoges est à son apogée. Elle est portée par le rayonnement de l’abbaye Saint-Martial, qui est alors le plus important centre de production intellectuelle, littéraire, poétique, artistique et musical du monde médio-latin. Les chants grégoriens y connaissent leur premier apogée, avec les productions de l’École de Saint-Martial. La ville bénéfice également du rayonnement des troubadours limousins, qui font de la langue limousine la langue de la culture du monde roman. Limoges est également renommée pour la qualité de sa production d’émaux ou de sa production textile de limogiatures.

À partir du XIIe siècle, Limoges étant l’une des principales villes de la dot d’Aliénor d’Aquitaine, et la majeure partie de son histoire médiévale se calque sur celle des guerres entre Plantagenêts et Capétiens. Au XVIe siècle, Limoges tourne, avec la fin du Moyen Âge, l’une des plus riches pages de son histoire et intègre définitivement le royaume de France sous Henri IV, lors du rattachement en 1589, à la couronne de France de sa vicomté, passée par héritage à la maison d’Albret.

Au XVIIIe siècle, l’intendant Turgot améliore considérablement le réseau routier limousin, relance l’économie limougeaude, favorise la création et le développement d’industries, dont celles du textile et du cuir. Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de kaolin est découvert à Saint-Yrieix-la-Perche, à 40 km au sud de Limoges. L’industrie de la porcelaine est lancée. En 1792, la Cité de Limoges et le Château de Limoges sont enfin réunis. Juridiquement, le Château absorbe la Cité et l’ensemble forme officiellement une seule et unique commune, qui intègre, en outre, les territoires de La Brugère, de Saint-Christophe et de Sainte-Claire-Soubrevas.

Au XIXe siècle, avec la révolution industrielle, et l’essor des ateliers et des manufactures de textile, cuir, chapeau, chaussures ou porcelaine, Limoges se peuple, au préjudice de sa campagne, d’une population ouvrière, jeune, féminisée, et qui embrasse massivement la cause syndicale. Limoges doit son surnom de Ville rouge aux événements ouvriers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. La CGT est créée à Limoges en 1895. Le secteur industriel est à son apogée entre 1850 et les années 1930, comme en témoigne la création des grandes usines porcelainières Haviland, en 1892, dans le quartier du Mas-Loubier et dès 1852 sur le site de l’actuel Centre commercial Saint-Martial.

Ville de tradition bouchère, siège du leader mondial des équipements électriques pour le bâtiment, Limoges est aujourd’hui également bien positionnée dans l’industrie du luxe. Elle se proclame « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation toujours forte des grandes maisons de porcelaine, de ses ateliers d’art travaillant l’émail ou les vitraux, mais aussi en raison du développement de son pôle de compétitivité dédié à la céramique technique et industrielle. Limoges est reconnue « Ville d’art et d’histoire » depuis 2008.

Patrimoine

Limoges dispose de nombreux édifices religieux, aux premiers rangs desquels la cathédrale Saint-Étienne, l’église Saint-Michel-des-Lions, à l’architecture caractéristique des églises-halles du domaine Plantagenêt et qui conserve, depuis la Révolution française, les reliques de saint Martial, et l’église Saint-Pierre-du-Queyroix, reconstruite du XIIIe au XIVe siècle. La chapelle Saint-Aurélien, construite entre le XIVe et le XVIIe siècle, est un petit édifice situé au cœur du quartier de la boucherie, renfermant les reliques du second évêque de Limoges, Aurélien, saint patron de la corporation, — et de la confrérie —, des bouchers.

La crypte Saint-Martial du Ve siècle est située place de la République et se visite du 1er juillet au 30 septembre. Elle conserve les tombeaux de saint Martial, premier évêque et patron de la ville, de ses deux compagnons Alpinien et Austriclinien, et de la légendaire sainte Valérie. Découverte durant les années 1960 lors de la création du parking de la place de la République, il n’en reste au début du XXIe siècle qu’une petite partie. La situation du tombeau donne naissance à un pèlerinage, puis occasionne la construction de l’abbaye bénédictine de Saint-Martial qui prospère et étend son influence sur le Sud-Ouest. De magnifiques manuscrits, désormais conservés à la Bibliothèque nationale, y sont créés ; c’est aussi en son sein ou dans son environnement que sont fabriquées les plus belles pièces d’orfèvrerie du Moyen Âge, connues sous le nom d’émaux de Limoges. On a situé dans l’aire de son rayonnement les débuts de la poésie en langue d’oc et fait remonter l’origine de la polyphonie à son école musicale, l’école de Saint-Martial. Rasée au tout début du XIXe siècle, il ne reste du monument que la crypte.

Au cours des années 1960, sur le site de l’ancienne abbaye de Saint-Martial, fut remodelée la place de la République et édifié l’immeuble abritant actuellement les Galeries Lafayette (anciennement Nouvelles Galeries). Cet ensemble, à l’esthétique totalement désuète, est souvent décrié par les habitants de Limoges. La ville présente de beaux hôtels particuliers, tels l’hôtel Estienne de la Rivière, construit en 1812 ; ou l’Hôtel Maledent de Savignac de Feytiat, édifié en 1639 sur des bases du XVe siècle et également inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Témoin de la tradition porcelainière de la ville, le four des Casseaux, accolé à l’usine Royal Limoges et resté en activité jusqu’en 1955, est aujourd’hui l’un des derniers représentants des fours à porcelaine du XIXe siècle, et le seul à être classé monument historique.

Parmi les autres bâtiments inscrits au titre des monuments historiques, on peut noter le lycée Gay-Lussac, ancien collège de jésuites, les halles centrales, dessinées dans les ateliers de Gustave Eiffel, l’Hôtel de ville et sa fontaine en porcelaine, le pavillon du Verdurier, qui sert désormais de lieu d’exposition, après avoir été, à l’origine, pavillon frigorifique, ou la gare des Bénédictins, magnifique bâtiment à coupole et campanile élevé sur pilotis au-dessus des voies.

La ville compte plusieurs places remarquables, telles que la place Denis-Dussoubs, circulaire et formée d’immeubles en brique rouge, ou la place Fontaine des Barres (XVIIe siècle), plus intime avec ses hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles. La cour du temple (XVIIe siècle) est bordée d’hôtels particuliers, aux façades à colombages, dont un à colonnade et à pans de bois, reliés entre eux par des galeries ouvertes à l’italienne et des escaliers de style Renaissance. Le pavage de certaines cours d’immeubles du centre ville présente la particularité propre aux villes porcelainières d’être réalisé en gazettes, briques réfractaires protégeant les pièces pendant leur cuisson dans les fours à porcelaine.

Parmi les quartiers historiques et pittoresques, le quartier de la Boucherie (Moyen Âge et XVIIe siècle) fut celui des bouchers de Limoges, dont la confrérie régissait toute l’activité de la rue et de la profession. L’Abbessaille s’étend par d’étroites ruelles en pente entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes. Ce quartier médiéval fut marqué par l’activité portuaire des Naveteaux (du Naveix, un lieu-dit voisin) et la présence de lavandières.

Les souterrains de Limoges, dont la construction s’étale sur plusieurs siècles, forment un réseau constitué de deux à trois niveaux de caves voûtées, de passages, d’entrepôts et d’aqueducs, creusés dans le tuf ou maçonnés. Leur nombre a cependant considérablement diminué durant ces trente dernières années sous les effets combinés d’une certaine négligence, de l’urbanisme et des travaux de voirie. De nombreuses cavités sont murées à la suite des achats et aux ventes successives des bâtiments, d’autres s’effondrent avec le temps ou sont tout simplement détruites en même temps que l’édifice construit au-dessus, lors des programmes de réhabilitation de quartier. Ainsi, en octobre 1983, lors de terrassements effectués rue du Temple pour la construction d’immeubles, si une fouille de sauvetage entreprise sous la direction de Jean-Pierre Loustaud a permis de relever une voie gallo-romaine et quelques lambeaux de sépultures du haut Moyen Âge, ces travaux ont néanmoins entraîné la disparition d’un réseau important de caves. Seuls les souterrains de l’ancienne abbaye Sainte-Marie de la Règle font l’objet de visites régulières organisées par l’office de tourisme.

Les numéros utiles

Mairie
05 55 45 60 00

Bibliothèque Francophone Multimédia
05 55 45 96 00

Musée des Beaux-Arts
05 55 45 98 10

Musée de la Résistance
05 55 45 84 44

Opéra Théâtre de Limoges
05 55 45 95 00

Limoges Métropole – Communauté d’Agglomération de Limoges
05 55 45 79 00

Préfecture de la Haute-Vienne
05 55 44 18 00

Conseil Général de la Haute-Vienne
05 55 45 10 10

Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux)
05 57 57 80 00

Office de Tourisme
05 55 34 46 87

Comité Régional du Tourisme (Limoges)
05 55 79 04 04