Loctudy

Loctudy

Les infos clés

Région Bretagne
Département Finistère
Code postal 29750

Gentilé Loctudistes
Habitants 4 029 (2015)
Densité 316 hab./km2

Altitude minimum 0 m
Altitude maximum 17 m
Superficie 12,73 km2

En quelques mots...

Loctudy se situe sur la côte au sud-ouest du département du Finistère, en Pays Bigouden, sur la rive droite de l’estuaire de la Rivière de Pont-l’Abbé, nettement à l’est de la pointe de Penmarc’h. Son activité se partage entre la pêche, la navigation de plaisance et le tourisme. Les deux communes limitrophes sont Pont-l’Abbé (Pont-‘n-Abad) et Plobannalec-Lesconil (Pornaleg Leskon). La commune de l’Île-Tudy (Enez Tudi), ancienne île devenue presqu’île se trouve en vis-à-vis, de l’autre côté de l’estuaire. Un canot passeur permet de passer d’une rive à l’autre depuis longtemps.

Le littoral, long de presque huit kilomètres, est formé principalement de plages sablonneuses (plages de Langoz, de Kervilzic, de Lodonnec, de Pich Poud, de Polluen, des Sables Blancs), bordées de dunes basses, sauf aux pointes de Langoz, de Kérafédé, de Saint-Oual, où existent quelques falaises et un platier rocheux assez large, principalement au niveau des roches Doubennec et Enizan, cette dernière face au port de Lesconil. La partie de la rive droite de la rivière de Pont-l’Abbé située en Loctudy inclut les îles Queffen, Garo et aux Rats et va jusqu’au menhir de Penglaouic, recouvert partiellement par l’eau à marée haute. Le port est situé dans l’embouchure de la rivière de Pont-l’Abbé et il est protégé des vents dominants d’ouest. Il dispose d’un chenal d’accès de bonne profondeur naturelle.

D’après les vestiges mégalithiques présents sur le territoire de la commune, l’occupation humaine remonte au néolithique. En atteste la présence du Menhir mouillé de Penglaouic, en leucogranite de Pont-l’Abbé, classé monument historique en 1974. Situé aujourd’hui dans la rivière de Pont-l’Abbé, il est donc diversement visible en fonction des marées et atteste de la remontée des eaux depuis le néolithique.

Les sources historiques sur le Loctudy antique ou Loctudy avant Loctudy sont absentes. Néanmoins, une stèle gauloise tronconique du Ier millénaire av. J.-C., durant la période de l’âge de fer, en leucogranite de Pont-l’Abbé, est visible au chevet de l’église Saint-Tudy, preuve au moins d’un culte à cet endroit, en lien peut-être avec la mer ou à la fertilité. Cette stèle, cannelée, est christianisée par Tudy en même temps que le site au début du Moyen Âge. Une croix est donc apposée en son sommet, où elle est toujours visible aujourd’hui.

Selon le mythe fondateur, sous le pontificat de saint Conogan, trois frères, Tudy, Vennec et Tudual, auraient débarqué à Loctudy et se seraient répartis le territoire avoisinant en le jouant à la galoche : Tudy aurait obtenu l’Île-Tudy (incluant à l’époque Lambour et l’Île Chevalier), Vennec les alentours de la chapelle Saint-Vennec et Tudual le reste de Combrit.

Les seigneurs de Pont-l’Abbé se proclamaient seuls patrons de l’abbaye de Loctudy, revendiquée comme bénéfice par l’abbaye Saint-Gildas de Rhuys, et y créèrent une collégiale. De 1127 à 1308, l’Ordre du Temple posséda l’église abbatiale, ou plutôt les biens qui en dépendaient car les Vikings l’avaient détruite (il en subsiste deux figures, une de frère servant, l’autre de chevalier, et la croix pattée du temple, sculptées sur des chapiteaux). Le 12 janvier 1291, le pape Nicolas IV « accorde une indulgence d’un an et de 40 jours à ceux qui visiteront l’église de Sant-Tudi de Cap-Caval, du diocèse de Quimper.

La paroisse de Loctudy incluait au Moyen Âge une bonne partie du territoire de l’actuelle ville de Pont-l’Abbé, y compris le château. En 1400 existait déjà les manoirs de Kerdrem, de Coz-Castell, de Langoëzenech, de Poulpey et celui de Kernizan. 44 manoirs sont dénombrés au XVIe siècle dont ceux de la Forest, de Coscastel, du Dourdy, de Mogueriou, de Penanprat, de Poulpry, de Rosquerneau, du Suler, de Trévannec. Le manoir de Kergolven date du XVIIe siècle et le manoir de Kervéréguen est depuis 1651 propriété de la famille Penfentenyo de Kervéréguen.

Au début du XIXe siècle, Loctudy ne possédait pas encore de port (la pêche était pratiquée à partir du port de l’Île-Tudy) et les rares activités de navires de commerce pratiquées à partir de la grève de la Forest, simple port d’échouage, notamment par Jean René Furic de Kerguiffinan, alors maire, qui exportait alors du blé et de l’orge. Il fut le premier à encourager la culture des pommes de terre. Les mendiants étaient alors nombreux dans une commune encore essentiellement agricole composée principalement de fermiers, de domestiques et de journaliers. Une importante activité maraîchère, basée essentiellement sur la monoculture de la pomme de terre, commença vers 1830, apportant pendant plus d’un siècle une relative aisance aux paysans locaux.

Au XVIIIe siècle, Loctudy était une commune exclusivement rurale. Édouard Le Normant des Varannes développe le port à partir de 1813. Le chantier naval Louis Derrien s’y installe, construisant goélettes, chasse-marées, sloops, chaloupes. En 1831 Édouard Le Normant des Varannes crée la première féculerie de pommes de terre à Kerazan et développe l’exportation des pommes de terre vers le Royaume-Uni, ce qui permet au port de Loctudy, équipé d’une cale en 1848 (jusque-là c’était un simple port d’échouage) à Poul-ar-Viliec, et dont le trafic n’atteignait pas encore 1 000 tonneaux en 1860, d’atteindre en 1875 un trafic de 7 000 tonneaux et de devenir le second port de commerce du Finistère, derrière Brest et devant Morlaix, au début du XXe siècle. En 1871, le port est fréquenté par 106 navires de commerce, provenant principalement du Pays de Galles, chargeant aussi des poteaux de mines.

Les dernières décennies du XIXe siècle et le début du XXe siècle virent de début de l’essor du tourisme dans la région avec la construction de nombreuses villas, certaines de véritables châteaux, habitées par des notables, parfois des aristocrates, souvent fortunés, comme Marie de Kerstrat, les familles Le Normant des Varannes, Briant de Laubrière, etc… auxquelles il faut ajouter la famille Penfentenyo, loctudiste depuis longtemps. De nombreux peintres (par exemple Maurice Denis, Maxime Maufra, Tito Salas…) séjournent aussi à Loctudy. Depuis 1884, la Société des régates de l’Île-Tudy-Loctudy, animée entre autres par Maurice Briant de Laubrière et le comte Arthur de Coëtlogon, propriétaire du manoir de La Forest en Loctudy, organisa des régates pour les estivants. Une importante vie mondaine existe alors chez les notables de Loctudy.

Loctudy a connu entre 1950 et 1983 une profonde mutation faite du déclin de l’agriculture (60 exploitations agricoles seulement subsistent en 1975) et du petit commerce. Le port de pêche est né seulement après la Seconde Guerre mondiale. Ce sont les paysans-marins de Larvor qui se sont lancés les premiers à l’assaut des mers. Les pêcheurs locaux vendirent d’abord leur pêche au Guilvinec et à Concarneau, la criée de Loctudy étant inaugurée seulement en 1965. En raison de l’expansion de la pêche (grâce à l’utilisation de bateaux plus performants, les malamocks, Loctudy devint pendant les décennies 1950 à 1970 le cinquième port de pêche de France) et du tourisme (vers 1970, Loctudy, dont la population permanente est alors de 3 500 habitants, s’élève à environ 20 000 personnes pendant la saison estivale. Le premier hangar à poissons est construit en 1955 et la criée en 1965.

Le port de plaisance existe depuis 1991 et a été agrandi en 1998. Sa capacité d’accueil est de 585 places sur pontons et 76 sur bouées. C’est, après celui d’Audierne, le port de plaisance le plus à l’ouest de la côte sud de la Bretagne. Pour passer sur la côte ouest du Finistère, le navigateur doit passer la pointe de Penmarc’h puis le Raz de Sein et la Pointe du Raz. En les passant on peut atteindre Camaret-sur-Mer ou Douarnenez. En longeant la côte vers l’est on atteint Bénodet et Concarneau (Konkerne). En partant au sud on approche les îles de l’archipel des Glénan. Le tourisme représente une forte activité économique et Loctudy affirme son statut de station balnéaire.

Les numéros utiles

Mairie
02 98 87 40 02

Bibliothèque Municipale
02 98 87 98 57

Pays Bigouden Sud (Pont-l’Abbé)
02 98 87 14 42

Préfecture du Finistère (Quimper)
02 98 76 29 29

Conseil Général du Finistère (Quimper)
02 98 76 20 20

Conseil Régional de Bretagne – Antenne Bretagne occidentale (Brest)
02 98 33 18 20

Office de Tourisme
02 98 87 53 78

Comité Départemental du Tourisme du Finistère (Quimper)
02 98 76 20 70