Montagnat

Géographie

Montagnat est un petit village situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Lyon et une centaine de kilomètres de Genève, sur les premiers contreforts du Revermont, constituant le rebord occidental du Jura, à quelques kilomètres à l’est de Bourg-en-Bresse. Montagnat est traversée par la rivière la Reyssouze. La forêt de Seillon et le Revermont situés à proximité permettent la pratique de la randonnée, du VTT et de bien d’autres loisirs de plein air.

Montagnat est une commune rurale au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine de Montagnat, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes et 3 500 habitants, dont elle est ville-centre. Par ailleurs, la commune fait partie de l’aire d’attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne. Elle est également membre de la Communauté d’Agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse.

Histoire & Patrimoine

Montagnat est un ancien fief possédé, en 1334, sous l’hommage du comte de Savoie, par Pierre de la Balme dit Maillard, damoiseau. Édouard de La Balme, chevalier, en jouissait en 1402. Par son testament, daté du 27 janvier 1413, ce dernier gentilhomme, mourant sans enfant, le légua à Claude du Saix, qui l’unit à sa terre de Rivoire.

Ce petit village propose un patrimoine bâti remarquable. L’église Saint-Clair est située sur une colline offrant un point de vue sur le Revermont permettant de découvrir Saint-Martin-du-Mont au loin, et le col de Portes par temps clair. L’église abrite un tableau du peintre flamand Nicolas de Hoey (1547-1611), intitulé La montée au calvaire, qui a fait l’objet d’une inscription en tant qu’objet au titre des monuments historiques en 2000.

Le château de Montplaisant est une vaste demeure bâtie au XVIIIe siècle, entourée d’un parc où l’on trouve une remarquable charmille du XIXe siècle. Le château possède de belles salles de réception. Il fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1981. Les façades et toitures du château et des deux pavillons d’entrée, le portail d’entrée, le grand salon et son décor sont inscrits.

La première pierre du château de Rivoire est posée en 1201. De cette époque subsiste le donjon. En 1305, Othon III de Grandson, alors en exil en France, consacre la chapelle du château de Rivoire sous le double vocable de la Vierge et de Saint-Saturnin. En 1501, Marguerite d’Autriche, très attachée à ce château, fonde un couvent-hôpital dont elle confie la charge aux moines trinitaires ou Mathurins. Le château est reconstruit au XIXe siècle.

Le château de Noirefontaine, du XIXe siècle, est situé au milieu d’un parc descendant en pente douce vers la Reyssouze, visible seulement de l’extérieur. Il est décrit, sous son ancienne appellation de château des Noires-Fontaines, dans le roman d’Alexandre Dumas père Les compagnons de Jéhu publié en 1856.

Horace Antoine Fonville, peintre paysagiste et aquafortiste, a vécu une trentaine d’années et est enterré à Montagnat. Il est est l’élève de son père le peintre Nicolas Victor Fonville, puis d’Adolphe Appian à l’École nationale des beaux-arts de Lyon de 1847 à 1848. Il expose à Lyon en 1853-1854 et à Paris en 1869, des paysages à l’huile et au fusain, parmi lesquels, Chemin dans les montagnes du Haut-Bugey, acquis en 1874 par l’État français pour le musée du Luxembourg à Paris, et déposé ensuite au musée des beaux-arts de Besançon.

De 1881 à 1895, il enseigne le dessin au Lycée Ampère à Lyon. En 1904, il participe à la fondation de la Société des artistes de l’Ain aux côtés d’Alfred Chanut, de Léon Dallemagne et de Johannès Son. Horace Fonville prend sa retraite à Montagnat, où il peint jusqu’à sa mort dans son atelier situé au premier étage de sa Villa des Bouleaux.