Paris 8eme
Les infos clés
Région Île-de-France
Département Paris
Code postal 75008
Gentilé Parisiens
Habitants 35 123 (2021)
Densité 9 052 hab./km2
Altitude minimum 29 m
Altitude maximum 59 m
Superficie 3,88 km2
La commune en quelques mots...
La ville
Paris est la commune la plus peuplée et la capitale de la France, chef-lieu de la région Île-de-France et unique commune-département du pays. Elle se situe au centre du Bassin parisien, sur une boucle de la Seine, entre deux de ses confluents, avec la Marne en amont et l’Oise en aval. Ses habitants s’appellent les Parisiens. La ville est divisée en vingt arrondissements. L’agglomération de Paris s’est largement développée au cours du XXe siècle, rassemblant aujourd’hui plus de 10 millions d’habitants, et son aire urbaine (l’agglomération et la couronne périurbaine) compte plus de 12 millions, faisant d’elle l’une des agglomérations européennes les plus peuplées.
La position de Paris, à un carrefour entre les itinéraires commerciaux terrestres et fluviaux et au cœur d’une riche région agricole, en fait une des principales villes de France au cours du Xe siècle, avec des palais royaux, de riches abbayes et une cathédrale. Au cours du XIIe siècle, Paris devient un des premiers foyers en Europe pour l’enseignement et les arts. Le pouvoir royal se fixant dans cette ville, son importance Économique et politique ne cesse de croître. Ainsi, au début du XIVe siècle, Paris est la ville la plus importante de tout le monde chrétien. Au XVIIe siècle, elle est la capitale de la première puissance politique européenne, au XVIIIe siècle le centre culturel de l’Europe et au XIXe siècle la capitale des arts et des plaisirs. Paris joue donc un rôle politique et économique majeur dans l’histoire de l’Europe au cours du IIe millénaire.
Symbole de la culture française, abritant de nombreux monuments, la ville attire aujourd’hui près de trente millions de visiteurs par an. C’est la capitale la plus visitée au monde. La ville est, avec sa banlieue, la capitale économique et commerciale de la France, ainsi que sa première place financière et boursière. Paris occupe également une place prépondérante dans le milieu de la mode et du luxe. La densité de son réseau ferroviaire, autoroutier et sa structure aéroportuaire, plaque tournante du réseau aérien français et européen, en font un point de convergence pour les transports internationaux. Cette situation résulte d’une longue évolution, en particulier des conceptions centralisatrices des monarchies et des républiques, qui donnent un rôle considérable à la capitale dans le pays et tendent à y concentrer les institutions.
Le 8ème arrondissement
Le 8e arrondissement de Paris est situé sur la rive droite de la Seine. Il est bordé à l’ouest par le 16e arrondissement, au nord par le 17e arrondissement, à l’est par les 9e et 1er arrondissements, et au sud par la Seine et le 7e arrondissement. Le 8e arrondissement est à la fois un haut lieu touristique et l’un de ceux où réside la haute bourgeoisie. Il accueille de nombreux commerces et hôtels de luxe, mais aussi de nombreux établissements financiers. C’est également un lieu de pouvoir, puisqu’il comprend le palais de l’Élysée et le ministère de l’Intérieur. Aux termes de l’article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie réglementaire), il porte également le nom d’« arrondissement de l’Élysée », mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Le 8e arrondissement est l’un des mieux desservis en transport en commun, l’offre est pléthorique. L’arrondissement comporte notamment la deuxième gare d’Europe (Paris-Saint-Lazare), la station de métro desservant cette gare (Saint-Lazare) est également la deuxième la plus fréquentée du réseau. Avec 16 lignes de bus, le pôle de Saint-Lazare est le plus important de Paris. Par ailleurs, l’arrondissement est traversé par la ligne de métro la plus fréquentée (M1) et la ligne de RER la plus empruntée (RER A), qui se trouve être la ligne ferroviaire la plus fréquentée d’Europe.
Histoire du 8ème arrondissement
La Seine était autrefois un vaste fleuve qui recouvrait une large part de l’actuel 8e arrondissement : tout le boulevard Haussmann, la gare Saint-Lazare et ses abords, la place Saint-Augustin, la rue La Boétie, le rond-point des Champs-Élysées et toute la partie sud de l’arrondissement depuis la place de l’Alma jusqu’à la place de la Concorde étaient alors recouverts par les eaux. Seuls les environs du faubourg Saint-Honoré entre la rue Royale et Saint-Philippe-du-Roule et la partie méridionale des boulevards entre la place de l’Étoile et la place de Clichy étaient émergés. La même situation se reproduisit à peu de chose près lors de la crue de la Seine de 1910.
Le retrait progressif du fleuve transforma une bonne partie du secteur en un vaste marécage, traversé par un petit ruisseau qui descendait de Ménilmontant pour se jeter dans la Seine à la hauteur de l’actuel pont de l’Alma. Ces marécages constituaient une défense pour la population car ils étaient difficiles à franchir par d’éventuels assaillants. Ainsi, en 52 av. J.-C., l’armée gauloise de Camulogène dut contourner ces marais par le nord avant de livrer dans la plaine de Grenelle ou sur les contreforts de Passy la désastreuse bataille de Lutèce contre le lieutenant de Jules César, Labienus.
Dans les premiers temps de la dynastie capétienne, une grande partie du territoire de l’actuel 8e arrondissement dépendait de la paroisse de Saint-Germain-l’Auxerrois, l’une des plus anciennes et, à l’époque, des plus vastes paroisses de Paris. En 1223, l’acte appelé forma pacis reconnaissait la suzeraineté de ces domaines à l’évêque de Paris, le roi se réservant les droits de justice sur les principales routes qui les traversaient.
Dès la fin du XIe siècle, le nord de l’ancien marécage est alloué aux chanoines de Sainte-Opportune qui se chargent de l’assainir et de le mettre en culture. La zone comprise entre la rue de Chaillot et la rue Montmartre est ainsi transformée en terres céréalières, puis bientôt cultivée de fruits et de légumes verts, cultures plus logiques à proximité d’une ville puisqu’elles ne supportent pas les longs transports. Le 8e devient ainsi, dès le Moyen Âge, une zone de maraîchage fournissant Paris en produits frais.
À la fin du Moyen Âge, on trouve dans cette zone, couverte de bois et de garennes le long de la Seine, des champs et des jardins parsemés de quelques habitations au nord, trois hameaux : un faubourg le long de la rue Saint-Honoré, appelé la Ville l’Évêque, en référence à la suzeraineté de l’évêque de Paris, desservi par l’église de la Madeleine de la Ville l’Évêque ; le village du Roule, desservi par l’église Saint-Jacques-Saint-Philippe ; et le village de Chaillot. Leurs habitants, essentiellement des membres des couvents de Sainte-Marie-de-Chaillot et des oratoriens, étaient connus pour exploiter des cultures maraîchères. Le ruisseau qui descendait de Ménilmontant s’est transformé en un égout à ciel ouvert, le Grand Égout.
En 1616, la régente Marie de Médicis décide de faire aménager une longue allée bordée d’arbres en alignement avec le jardin des Tuileries, sur l’axe qu’empruntaient à cheval les premiers rois Capétiens à partir du Louvre pour aller chasser dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye : le cours la Reine. En 1667, le paysagiste André Le Nôtre, à la demande du jeune roi Louis XIV, prolonge cette coulée verte que l’on nommera Champs-Élysées à la fin du règne en 1709. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, l’« esplanade du Pont-Tournant », en référence à un pont de bois qui enjambait alors le fossé entre la terrasse des Tuileries et l’esplanade, reste encore un bourbier avant son aménagement à partir de 1755 sous le règne de Louis XV.
L’esplanade sera d’ailleurs renommée « place Louis XV » en 1772, puis « place de la Révolution » en 1792, avant que Louis XVI et 1 119 autres personnes y soient guillotinées lors de la Révolution française. Avec la fin de la Terreur, le gouvernement décide de rebaptiser la place de la Révolution en place de la Concorde en 1795. La même année, la ville de Paris est divisée en douze arrondissements, la plupart du 8e actuel se situait alors dans l’Arrondissement I de l’époque.
L’ouest parisien devint au XIXe siècle un lieu d’extension de la ville et de formidable spéculation immobilière, les financiers et la haute bourgeoisie se disputaient les hôtels particuliers du parc Monceau, du Faubourg Saint-Honoré et des Champs-Élysées, rejoints par les membres des milieux politiques, puis l’aristocratie qui désertait le Marais. On peut citer comme exemples le duc et surtout son épouse la duchesse d’Alençon, membres des familles royales de France et de Bavière, sœur de l’impératrice d’Autriche (« Sissi ») et proche des dominicains de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, laquelle périt en 1897 lors de l’incendie du Bazar de la Charité qui se tenait rue Jean Goujon. Le couple demeurait alors Avenue de Friedland tandis qu’à la même époque le futur bienheureux Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand, avant de devenir l’ermite du Sahara, était paroissien de l’église Saint-Augustin et demeurait avec sa famille rue de Miromesnil.
Avec l’annexion des faubourgs situés à l’extérieur de la ligne de fortifications en 1860 par la loi du 16 juin 1859, Paris passa de 12 à 20 arrondissements, divisés chacun en quatre quartiers. C’est le début du 8e arrondissement actuel reprenant une large moitié de l’ancien 1er arrondissement, avec les quartiers des Champs-Élysées, du Faubourg-du-Roule, de La Madeleine et de l’Europe.
Aujourd’hui, le 8e arrondissement abrite non seulement des lieux parmi les plus prestigieux voire emblématiques de la capitale française comme l’avenue des Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe, le palais de l’Élysée ou bien l’église de la Madeleine, mais il est également le moteur économique de la capitale en concentrant plus de 180 000 emplois provenant essentiellement des activités financières, de service et de tourisme. C’est aussi un carrefour stratégique pour les transports en commun avec la gare Saint-Lazare, véritable hub pour l’ensemble des communes de l’ouest francilien. Si l’arrondissement représente plus de 11% des emplois parisiens, il n’accueille en revanche que 1,8% de ses habitants.
Monuments et lieux remarquables
L’arc de triomphe de l’Étoile, souvent appelé simplement l’Arc de Triomphe, est un monument de type tétrapyle qui s’élève au centre de la place Charles-de-Gaulle (anciennement place de l’Étoile), point haut à la jonction des territoires des 8e, 16e et 17e arrondissements, notamment au sommet de l’avenue des Champs-Élysées et de l’avenue de la Grande-Armée, lesquelles constituent un grand axe est-ouest parisien partant de la pyramide du Louvre, passant par l’obélisque de La Concorde, l’Arc de Triomphe lui-même et se terminant au loin par l’arche de la Défense. Sa construction, décidée par l’empereur Napoléon Ier, débute en 1806 et s’achève en 1836 sous le règne de Louis-Philippe.
La place de l’Étoile forme un énorme rond-point de douze avenues percées au XIXe siècle sous l’impulsion de Napoléon III et du baron Haussmann, alors préfet du département de la Seine. Ces avenues « rayonnent » en étoile autour de la place, notamment l’avenue Kléber, l’avenue de la Grande-Armée, l’avenue de Wagram et, la plus connue, l’avenue des Champs-Élysées. Des pavés de couleurs différentes dessinent sur le sol de la place deux étoiles dont les pointes arrivent pour l’une au milieu des avenues, pour l’autre entre les avenues.
La place de la Concorde (initialement « place Louis XV »), qui s’étend sur 7,56 hectares, est la plus grande place de Paris. Elle est, avec la place des Vosges, la place Dauphine, la place des Victoires et la place Vendôme, l’une des cinq places royales parisiennes. Située sur la rive droite dans le 8e arrondissement, au pied des Champs-Élysées, elle relie ceux-ci, qui montent vers le nord-ouest, au jardin des Tuileries qui s’étend vers le sud-est. Par la rue Royale, elle ouvre au nord sur l’église de la Madeleine et au sud, par le pont de la Concorde qui traverse la Seine vers le 7e arrondissement, sur le palais Bourbon. Administrativement, la place elle-même est située dans le quartier des Champs-Élysées dont elle est l’extrémité orientale. Mais les deux bâtiments qui la bordent au nord, de part et d’autre de la rue Royale, sont dans le quartier de la Madeleine, toujours dans le 8e arrondissement, tandis que le jardin des Tuileries qui la jouxte est situé dans le quartier Saint-Germain-l’Auxerrois du 1er arrondissement. Cet ensemble monumental est, au point de vue de l’aménagement urbain, la plus importante création du siècle des Lumières dans la capitale. Il exprime un moment privilégié dans l’évolution du goût français : celui qui voit, vers le milieu du XVIIIe siècle, le déclin du style rocaille et la naissance d’un nouveau classicisme dont Ange-Jacques Gabriel, son architecte, et Edmé Bouchardon, le sculpteur de la statue équestre de Louis XV érigée au centre de la place et détruite à la Révolution, sont parmi les pionniers.
Le palais de l’Élysée, dit l’Élysée et anciennement l’Élysée-Bourbon, est un ancien hôtel particulier parisien, situé au 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il est le siège de la présidence de la République française et la résidence officielle du chef de l’État depuis la IIe République. Construit par l’architecte Armand-Claude Mollet en 1720 pour Louis-Henri de La Tour d’Auvergne, comte d’Évreux, le palais de l’Élysée a une histoire illustre : il est offert par Louis XV à sa favorite, la marquise de Pompadour, en 1753, puis devient le palais princier de Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Ier. Ce dernier en fait en 1805 sa résidence impériale. Son neveu, Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République française, y habite également à partir de 1848.
Le huitième arrondissement est un des hauts lieux de pouvoir à Paris. En plus du pouvoir politique représenté par le siège de la présidence de la République française au palais de l’Élysée et le ministère de l’Intérieur à l’hôtel de Beauvau, il est aussi un lieu du pouvoir économique puisqu’il concentre plusieurs sièges d’entreprises du CAC 40 (Bouygues, Vivendi, LVMH, Hermès, L’Oréal et Sanofi). Il héberge de plus sept ambassades de pays du G20 : États-Unis, Canada, Brésil, Royaume-Uni, Chine, Japon et Arabie saoudite16. Il concentre aussi les groupes de réflexion, clubs et cercles très fermés de l’élite économique : Institut Montaigne, Club des Cent, Travellers Club, Jockey Club, Automobile Club de France et cercle de l’Union interalliée16.
Cet arrondissement, en tant que lieu de résidence et de vie de la haute bourgeoisie, comporte par ailleurs de nombreuses boutiques et logements de luxe, en particulier dans le triangle d’or, ainsi que de nombreux hôtels 5 étoiles (Le Bristol, l’hôtel de Crillon, le Plaza Athénée, La Trémoille, le George-V, l’InterContinental Marceau, le Royal Monceau et le Fouquet’s Barrière) et restaurants 3 étoiles (Pavillon Ledoyen, Fouquet’s et Pierre Gagnaire).
Outre les nombreux sites architecturaux prestigieux, il convient de souligner la présence de sites culturels et artistiques réputés comme le Grand Palais et le Petit Palais, construits pour l’exposition universelle de 1900, le théâtre du Rond Point des Champs-Élysées inauguré en 1860, le théâtre Marigny bâti en 1883, ou l’Espace Pierre Cardin, ancien théâtre des ambassadeurs, mais également le théâtre Michel, le théâtre des Mathurins, le théâtre de la Madeleine et de nombreuses salles de spectacles comme le Lido ou le Crazy Horse Saloon. L’arrondissement compte également plusieurs musées de renommée mondiale comme le Petit Palais, le Grand Palais, le musée Cernuschi, le musée Nissim-de-Camondo, le musée Jacquemart-André. Il y a aussi le Palais de la découverte qui s’ouvre aux Sciences.
Les numéros utiles
Mairie de Paris
3975
Mairie du 8ème arrondissement
01 44 90 75 08
Bureau de l’Etat-Civil
01 44 90 76 65
Bibliothèque Europe
01 44 90 75 45
Bibliothèque Courcelles
01 47 63 22 81
Bibliothèque pour tous de la Madeleine
01 44 51 69 17
Médiathèque Mahler
01 53 89 09 10
Galeries Nationales du Grand Palais
01 44 13 17 30
Palais de la Découverte
01 40 74 80 32
Petit Palais Musée des Beaux Arts
01 53 43 40 00
Mairie de Paris – Direction du Patrimoine et de l’Architecture
01 43 47 80 80
Préfecture de Police
01 53 71 53 71
Conseil Général de Paris
01 42 76 40 40
Métropole du Grand Paris
01 82 28 78 00
Conseil Régional d’Île-de-France
01 53 85 53 85
Office du Tourisme et des Congrès de Paris
01 49 52 42 63
Le Nouveau Paris Île-de-France
01 73 00 77 00