Pérouges

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Code postal 01800

Gentilé Pérougiens
Habitants 1 346 (2021)
Densité 71 hab./km2

Altitude minimum 205 m
Altitude maximum 303 m
Superficie 18,97 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Pérouges, située dans l’aire urbaine de Lyon, est connue pour sa cité médiévale qui, juchée sur un mamelon (303 m d’altitude) de la Côtière, constitue le « Vieux Pérouges ». Les hameaux de la commune sont disposés autour de la cité fortifiée. Ils abritent la majorité de la population. Le hameau le plus proche est celui du Péage situé au sud à proximité de la cité, puis au nord-ouest se trouve la Glaye et Rapan au sud-est forment les trois hameaux les plus importants de la commune.

Le principal axe de communication de la commune est la route départementale 1084 qui traverse Pérouges du sud-ouest au nord-est. Cette route anciennement nationale 84 reliant Rillieux-la-Pape à Saint-Genis-Pouilly est une alternative à l’autoroute A42 qui traverse la commune du sud au nord-est. La ligne ferroviaire Lyon – Genève traverse la commune en longeant la départementale 1084. Il n’y a pas d’arrêt à Pérouges, mais la gare de Meximieux-Pérouges, qui est une gare TER, est située dans la commune voisine de Meximieux à 2 km de la cité médiévale.

La commune peut être classée parmi les communes typiques de la Côtière de Dombes échelonnées du sud-ouest au nord-est, de la Croix Rousse, Rillieux jusqu’à Meximieux, sur une trentaine de kilomètres. A l’instar de ces communes, son territoire est à cheval sur trois ensembles naturels étirés du nord au sud : plateau dombiste avoisinant les 300 mètres d’altitude, talus de la Côtière d’une centaine de mètres de dénivellation, et plaine alluviale du Rhône en faible pente entre 200 et 180 mètres en direction du fleuve. Cette première approximation doit être nuancée. Cette portion du plateau dombiste est peu étendue et ne s’est jamais prêtée au développement des étangs qui ont fait la singularité de la Dombes. En revanche, la large plaine alluviale de la Valbonne, que Pérouges partage avec ses voisines, occupe l’essentiel de la surface de 1 897 ha.

Quant à la Côtière proprement dite, le talus n’a rien de la forme classique justifiant cette appellation. Par érosion régressive, le ruisseau du Longevent a pratiqué une profonde entaille à l’est marquant la limite avec la commune de Meximieux avant de se perdre par infiltration dans les terrains caillouteux et sablonneux de la Valbonne. Deux vallons aujourd’hui asséchés, l’un au nord, affluent du Longevent, l’autre à l’ouest en écoulement direct vers la plaine, ont achevé de donner au site du village l’aspect d’une butte isolée prédestinée au rôle de place-forte.

La cité médiévale de Pérouges est classée parmi les Plus Beaux Villages de France1 et en fait un des lieux les plus touristiques du département. C’est une ancienne cité de tisserands, dont la double enceinte de remparts a disparu dès le XVIIIe siècle.

Histoire

Selon la légende, Pérouges aurait été fondée par une colonie de Gaulois venus de Perugia, ville italienne située en Ombrie.

Le site présentait en effet tous les avantages d’un oppidum : facilités pour sa défense ; visibilité sur un vaste horizon à 360 degrés. A la différence de Montluel proche où l’initiative est venue d’une dynastie locale, l’idée de fortifier Pérouges est venue d’une puissance féodale extérieure. Vers 1100 c’est le comte du Forez qui donne Pérouges en fief à Guichard Ier, seigneur d’Anthon, à 13 km sur la rive opposée du Rhône. La cité en gardera la mémoire en adoptant son blason de « gueules au dragon d’or » avec saint Georges en vainqueur comme patron. Vers 1170, quand il prend fantaisie au descendant du comte du Forez de transférer la seigneurie à l’Église de Lyon, Guichard II d’Anthon, sous la menace de l’excommunication, doit s’en reconnaître le vassal.

Au XIVe siècle, trois chartes de franchises ont été accordées à la cité. La dernière, la « grande charte », datée de 1343, aurait assurée l’avenir économique de Pérouges.

En 1468, les habitants de la cité, alors savoyarde, se sont opposés aux Dauphinois. Seul village à avoir résisté, ce fut le fait d’arme le plus important de Pérouges, aujourd’hui commémoré sur la porte d’en Bas : « Pérouges des Pérougiens, ville imprenable, les coquins de dauphinois ont voulu la prendre mais ils ne purent. Cependant ils emportèrent les portes, les gonds et les ferrures et dégringolèrent avec elles. Que le diable les emportent ». Suite à cet évènement, Philippe de Savoie, en août 1469, a récompensé Pérouges pour la défense de la cité, en l’exemptant, pendant vingt ans, de tout impôt, ce qui favorisa sa prospérité.

En 1585 est né à Pérouges, au château de la Rouge, Claude Favre de Vaugelas. Anobli par les ducs de Savoie, il prit le particule de de Vaugelas, et devint le Baron de Pérouges. Célèbre grammairien, il fut chargé d’élaborer un dictionnaire ainsi qu’une grammaire et devint l’initiateur d’un code langagé, siècle où le français moderne est né. Il publia en 1647 le célèbre ouvrage « Remarques sur la langue française ».

En 1601, Pérouges fut définitivement rattachée au Royaume de France par le traité de Lyon.

Dès la fin du Moyen Age, jusqu’au XVIIIe siècle, la prospérité fut croissante, notamment aux XVIe et XVIIe siècles. Pérouges fut composée de nombreux marchands, d’où la naissance de corporations. Trois ont marqué la vie de la cité dont la plus importante fut celle des tisserands.

Le XIXe siècle voit le déclin de Pérouges pour différentes raisons : l’industrie, le détournement de la route, et plus tard le chemin de fer… La cité est désertée, les foires et marchés ont disparu. On note aussi une dégradation du bâti. Quelques habitants restèrent, permettant à la cité de survivre.

Conservée dès 1911 par l’administration des Beaux-Arts sous l’égide du président Edouard Herriot et le Comité de Défense et de Conservation du Vieux Pérouges, la cité de Pérouges sortit de l’impasse et le bâti fut progressivement restauré.

Patrimoine

La cité médiévale, dont les murailles datent des XIVe et XVe siècles, a conservé un grand nombre de maisons médiévales. Ses quatre-vingts monuments historiques et son classement parmi les Plus Beaux Villages de France lui permettent d’être un site touristique très visité. En 2010, près de 270 000 visiteurs ont visité le Vieux Pérouges, faisant ainsi de la cité médiévale le 2e site en taux de fréquentation du département de l’Ain, derrière la basilique d’Ars et devant le Parc des oiseaux de Villars-les-Dombes.

La cité médiévale est bâtie sur le relief de la côtière à l’extrême sud du plateau de la Dombes, sur un éperon de tuf, à 286 mètres d’altitude, escarpé sur trois de ses côtés. L’enceinte de forme elliptique, des XIVe et XVe siècles, qui fait l’objet de plusieurs classements aux titres des monuments historiques, est formé par le front extérieur d’une rangée continue de maisons. Cet elliptique a pour grand axe une direction sud-est – nord-ouest. Sur cette face les maçonneries des maisons sont épaisses de plus d’un mètre. Il est en outre interdit, à moins d’une autorisation spéciale et le versement d’une taxe, de pratiquer des ouvertures dans ces mêmes maçonneries Les décrochements assuraient le flanquement et les trous de boulins encore visibles de nos jours témoignent d’une défense verticale depuis des hourds.

Le tour complet de la cité se fait à l’intérieur, devant la première rangée de maisons, par la rue des Rondes. En outre la cité est traversée de part en part par une rue que ferme à chaque extrémité une porte ; au nord-ouest, la Porte d’En-Haut, et à l’opposé, au sud-est, la Porte d’En-Bas. Ces deux portes sont les seuls accès à la bourgade. Ouvertes en tiers-point et protégées chacune par une grosse tour carrée, celle du nord-ouest, qui est la porte principale, est double et a conservé l’un des vantaux médiévaux.

L’église fortifiée a l’un de ses murs gouttereaux intégré à l’enceinte. Il est percé d’archères. Le chemin de ronde qui court sur le sommet des courtines traverse la tribune de la façade et passe au-dessus des voûtes latérales.

Outre les remparts, un certain nombre de monuments historiques sont situés rue des Rondes : l’hôpital de Pérouges et plusieurs maisons dont la maison Bache, la maison Gerlier ou encore la maison Mandon.

La place de la Halle, nommée également « place du tilleul », constitue le cœur géographique du Vieux Pérouges. On y recense un certain nombre de monuments historiques parmi lesquels l’hostellerie du Vieux Pérouges, toujours en activité, la maison du Petit-Saint-Georges ou encore la maison du Cadran Solaire. Au centre de la place, fut planté avant la Révolution française, le tilleul de Pérouges, site naturel classé ; cela explique l’autre nom de la place notamment utilisé pour les adresses postales.

La place de l’église est située au nord-ouest de la cité et accueille notamment la Porte d’En-Haut et l’église-fortifiée qui est depuis 1997, la principale salle de concert, du festival, le Printemps de Pérouges.

La rue du Prince, ou rue des Princes, est une rue qui relie la place de l’église et la Porte d’En-Haut, à la place de la Halle. La maison du Prince et le Musée du Vieux Pérouges se trouvent dans cette rue. À noter qu’une partie de la rue du Prince se nomme « rue Betuard »13, Betuard étant le patronyme d’une vieille famille de Pérouges.

La rue du Tambour est en quelque sorte le vis-à-vis de la rue du Prince ; elle relie la place de la Halle à la Porte d’En-Bas. Ainsi la rue du Prince et la rue du Tambour, via la place de la Halle relient les deux portes de la cité ; à remarquer notamment la maison Sambet-Bailly.

Du château fondé au XIIe siècle, il ne subsiste qu’un bâtiment de la fin du Moyen Âge. Six couleuvrines seront achetées, en 1431, pour en assurer la défense. La tour de la salle du comte, la plate-forme de la tour supportant le haut maisonnement ainsi que la guette sont rebâtis en 1483.

La galette au sucre de Pérouges est une spécialité culinaire de la cité médiévale.

Les numéros utiles

Mairie
04 74 61 01 58

Musée du Vieux Pérouges
04 74 61 00 88

Communauté de Communes de la Plaine de l’Ain (Chazey-sur-Ain)
04 74 61 96 40

Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00

Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32

Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00

Pérouges Bugey Tourisme
Bureau d’Information Touristiques de Pérouges
09 67 12 70 84

Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30