Poitiers

Les infos clés

Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne (préfecture)
Code postal 86000

Gentilé Poitevins
Habitants 89 212 (2019)
Densité 2 119 hab./km2

Altitude minimum 65 m
Altitude maximum 144 m
Superficie 42,11 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Poitiers (Potchiers en poitevin), chef-lieu et préfecturede la Vienne, est située sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif Armoricain à l’ouest et le Massif Central à l’est. Il s’agit donc d’une voie de passage facile entre le Bassin Parisien et le Bassin Aquitain, à 340 km au sud-ouest de Paris, 180 km de Nantes et à 220 km de Bordeaux. Poitiers jouit donc d’une position favorable sur une route commerciale et militaire. Véritable carrefour du centre-ouest, la ville est desservie par l’autoroute A10 (sorties n°28 Futuroscope/Chasseneuil-du-Poitou, n°29 Poitiers-Nord, et n°30 Poitiers-Sud), et par la nationale 10 qui contourne Poitiers par l’ouest (déclassée en RD910). À l’ouest part également la RN11 vers Niort et La Rochelle et la RN149 vers Nantes. À l’est, la ville est contournée par la RN147 (route nationale Angers-Limoges) d’où part la RN151 (route Poitiers-Auxerre). Poitiers, ainsi que le Futuroscope, sont également desservis par le TGV Atlantique. Enfin, le TER Poitou-Charentes permet de relier Poitiers à Châteauroux, Angoulême, Limoges, Nantes (via Parthenay et Bressuire), La Rochelle (via Niort), et les autres grandes agglomérations de la région Poitou-Charentes ou du grand Ouest. La ville est traversée par le Clain, qui se jette dans la Vienne, et son affluent la Boivre.

Poitiers est la ville la plus peuplée de la Vienne. Ses habitants sont appelés les Poitevins, comme pour le Poitou, mais on utilise parfois Pictaviens, un gentilé savant formé au XIXe siècle, dérivé du nom du peuple gaulois des Pictons. Poitiers est une commune urbaine au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine de Poitiers, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes et plus de 130 000, dont elle est ville-centre. Par ailleurs, la commune fait partie de l’aire d’attraction de Poitiers (97 communes), dont elle est la commune-centre. Poitiers est également le cœur de la communauté urbaine du Grand Poitiers qui regroupe autour d’elle 40 communes et plus de 194 000 habitants.

Capitale de la région culturelle et historique du Poitou et jusqu’en 2016 de l’ancienne région administrative de Poitou-Charentes, elle constitue désormais un pôle d’équilibre dynamique dans le nord de la région Nouvelle-Aquitaine. Avec plus de 29 000 étudiants, Poitiers est une grande ville universitaire depuis la création de son Université en 1431, ayant notamment accueilli René Descartes, Joachim du Bellay ou François Rabelais. Il s’agit du deuxième pôle universitaire de la région après sa capitale Bordeaux, notamment en lien étroit avec les universités de Tours et Limoges.

Histoire

La ville existait déjà à l’arrivée de César, sous la forme d’un oppidum celte nommé Lemonum. La ville fut réaménagée selon le modèle romain au Ier siècle de notre ère et fut dotée d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d’au moins trois aqueducs (vestiges aux Arcs de Parigny), le tout donnant un statut de premier plan à la ville. Il est possible qu’au IIe siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d’Aquitaine. Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d’épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 km. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers.

À l’époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. Siège d’un évêché depuis le IVe siècle, la ville se développe également autour du monastère Sainte-Croix fondé par Radegonde, reine des Francs. La ville est la capitale du comté de Poitiers, dont les comtes, longtemps également titrés duc d’Aquitaine dirigent une importante principauté regroupant plusieurs comtés et anciens comtés : Poitiers, Limoges, Angoulême, Périgueux, Saintes, etc. formant le duché d’Aquitaine. De 927 à 1216, Poitiers est la capitale du duché d’Aquitaine. Les ducs d’Aquitaine y construisent leur château et Aliénor d’Aquitaine y réside régulièrement. Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparaît dans les chartes. C’est la plus ancienne trace d’un nom de rue conservée en Europe.

Une première tentative de création de commune a lieu, de façon autonome par les habitants en 1138 (peut-être par la confrérie Saint-Hilaire), qui appellent les bourgs et villes voisins à former une ligue. La commune est rapidement supprimée par le roi de France. Aliénor d’Aquitaine fit construire une nouvelle muraille au XIIe siècle longue de 6 000 mètres, enserrant tout le promontoire. Aliénor d’Aquitaine tenait sa cour à Poitiers. Sa demeure, le palais des ducs d’Aquitaine est devenu en partie le palais de justice de Poitiers à la Révolution Française. Lors de la révolte des fils d’Henri II, la ville reste fidèle au roi d’Angleterre, ce qui lui permet d’obtenir une charte communale vers 1175, sur le modèle des Établissements de Rouen. La charte est confirmée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, puis par les rois de France. Aliénor d’Aquitaine fait également des travaux au palais des comtes-ducs et construire un nouveau marché. Elle meurt à Poitiers en avril 1204, et la ville est prise par Philippe Auguste en août de la même année.

Au XIVe siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry (commanditaire des Très Riches Heures du duc de Berry). Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon (dit tour Maubergeon). De même il embellit l’ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très Riches Heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le « gros horloge », aujourd’hui disparu. En 1360, à la suite du traité de Brétigny, la ville, comme tout le Poitou, passe aux mains des Anglais. Le 7 août 1372, grâce à quelques bourgeois infiltrés dans la ville, du Guesclin se fait ouvrir les portes de Poitiers et reprend la ville aux Anglais par surprise. Pour consolider cette conquête militaire, Charles V par son édit de décembre 1372 accorde la noblesse au 1er degré aux maires de Poitiers. Poitiers est alors la première ville du royaume de France où une dignité devient anoblissante.

Pendant la guerre de Cent Ans, la ville devient temporairement capitale du royaume de France et accueille le Parlement royal en 1418. C’est également à Poitiers que Jeanne d’Arc est examinée en 1429 avant de recevoir le commandement de l’ost royal. Profitant de la faveur royale et de la présence de nombreux érudits parisiens exilés, Poitiers obtient la création d’une université en 1431. Elle compte 4 000 étudiants à la fin du XVe siècle. Parmi la douzaine d’Universités ouvertes dans l’équivalent de la France actuelle, elle fut suffisamment renommée pour accueillir et former des esprits brillants tels que René Descartes, François Rabelais, Joachim du Bellay ou Pierre de Ronsard.

Au cours de sa riche et longue histoire, Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles. la première bataille de Poitiers en 507, ou bataille de Vouillé est la moins connue. Elle fut remportée par Clovis Ier sur Alaric II roi des Wisigoths et permit la conquête de toute la zone entre Loire et Pyrénées. la bataille de Poitiers en 732 à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, au Nord de Poitiers, apporta la victoire des Francs dirigés par Charles Martel sur les troupes Maures et leurs alliés. Enfin, la bataille de 1356, qui eut lieu à Nouaillé-Maupertuis au sud de Poitiers amena la victoire des Anglais commandés par le Prince noir contre les Français du roi Jean le Bon.

La ville s’assoupit à la Renaissance. De fait, peu de changements ont lieu dans le tissu urbain, à part le percement de la rue de la Tranchée, et la construction de ponts qui remplacent les anciens gués. Quelques hôtels particuliers datent de cette époque : hôtels Jean-Baucé, Fumé, Berthelot, notamment. La ville tire sa prospérité essentiellement de ses fonctions administratives : justice royale, évêché, monastères, intendance et le Bureau des finances de la généralité de Poitiers. C’est d’ailleurs de l’intendance que viennent quelques évolutions à la fin du XVIIIe siècle : le comte de Blossac, intendant de 1750 à 1784, fait aménager un jardin à la française (voir espaces verts de Poitiers). Il fait également abattre la muraille d’Aliénor d’Aquitaine et aménager des boulevards sur leur emplacement.

Au XIXe siècle, de nombreuses casernes sont construites, faisant de Poitiers une ville de garnison. La gare est construite dans les années 1850, en 1899, la ville est desservie par un réseau de tramway comprenant trois lignes dont la jonction se fait place d’Armes.

Patrimoine

Ville d’art et d’histoire, celle qu’on nomme encore « La ville aux cent clochers » ou « La ville aux cent églises » est dotée d’un patrimoine ancien et riche comprenant notamment le baptistère Saint-Jean (IVe siècle), l’hypogée des Dunes (VIIe siècle), l’église Notre-Dame-la-Grande (XIIe siècle), l’église Saint-Porchaire (XIIe siècle) ou encore la cathédrale Saint-Pierre (fin du XIIe siècle — début du XIIIe siècle). Le patrimoine religieux compte également l’Église Sainte-Radegonde de Poitiers (qui faisait partie de l’abbaye Sainte-Croix, le premier couvent de femmes fondé en Europe par la reine Radegonde, épouse de Clotaire Ier), l’Église Saint-Hilaire le Grand construite au Xe siècle (étape sur le chemin de Compostelle depuis le XIIe siècle, inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO), ou bien encore l’Église de Montierneuf.

L’architecture civile est tout aussi remarquable avec entre autres le Palais de Justice (ancien palais des comtes de Poitiers, avec notamment la Tour Maubergeon et la Salle des Pas Perdus, plus grande salle gothique de France), de nombreuses maisons à colombages (rue de la Chaîne, place du marché Notre-Dame, rue de la Regratterie, rue des Vieilles Boucheries…), des Hôtels particuliers de riches bourgeois (Hôtels Fumé et Berthelot, Hôtel Jean Pélisson&hellips), l’Hôtel de ville (construit de 1869 à 1875, en style Renaissance par l’architecte Alphonse Durand), la Préfecture (construite en style Louis XIII de 1864 à 1868), ou bien encore les nombreux ponts sur le Clain et la Boivre.

Le plus célèbre espace vert de la Poitiers est le Parc de Blossac, créé par l’intendant du Poitou à partir de 1753 derrière les anciens remparts du Moyen Âge. Il présente des perspectives et des arbres tailles à la française. En 1899, on y installa un petit Jardin Anglais et en 2003 on restaura le Grand Pré en y aménageant un jardin contemporain. le Parc est ornée de statues par Antoine Étex, Hippolyte Maindron, Raymond Sudre, une copie de la coupe de Warwick et des fontes de Barbedienne. Le Jardin des plantes fut aménagé derrière l’ancien Hôtel Dieu dans les années 1870 dans le style anglais.

Le Musée Sainte-Croix, plus grand musée de la ville construit en 1974 sur les plan de l’architecte poitevin Jean Monge, se dresse à la place de l’ancienne abbaye. C’est une vaste structure de béton et de verre qui accueille en exposition permanente les époques de la préhistoire à l’art contemporain. Il possède plusieurs sculptures majeures de Camille Claudel. Deuxième musée de la ville, le musée Rupert-de-Chièvres est un ancien hôtel particulier situé en plein centre-ville, entre la préfecture et l’hôtel de ville. Le musée couvre les périodes inexplorées par le musée Sainte-Croix, du XVIe au XVIIIe siècle.

Le Futuroscope, construit en 1986, a permis le développement du secteur touristique de l’agglomération et a ouvert la cité à l’ère technologique et touristique. Le Futuroscope est le premier site touristique de Nouvelle-Aquitaine et l’un des parcs de loisirs français les plus fréquentés avec 2 millions de visiteurs annuels (derrière Disneyland Paris, et au même niveau que le Puy du Fou et le Parc Astérix). Implantée autour du parc, la technopole du Futuroscope compte de grandes administrations ou entreprises publiques (CNED, Canopé …) et privées, d’envergure nationale, des établissements d’enseignement supérieur, ainsi que des laboratoires de recherche de pointe au niveau européen. Aujourd’hui, Poitiers se visite en complément du parc et bénéficie d’une clientèle de plus en plus européenne.

Les numéros utiles

Mairie
05 49 52 35 35

Mairie de Quartier de Beaulieu
05 49 01 29 28

Mairie de Quartier Trois Cités
05 49 01 31 04

Médiathèque François Mitterrand
05 49 52 31 51

Médiathèque des Trois Cités
05 49 01 29 80

Médiathèque des Prés Mignons
05 49 57 92 34

Musée Sainte Croix
05 49 41 07 53

Musée d’Histoire Naturelle
05 49 50 33 08

Musée du Baptistère Saint-Jean
05 49 41 21 24

Musée Rupert-de-Chièvres
05 49 41 42 21

Château de Chenonceau
02 47 23 90 07

Futuroscope
05 49 49 30 00

Communauté d’Agglomération de Poitiers
05 49 52 35 35

Préfecture de la Vienne
0 821 80 30 86

Conseil Général de la Vienne
05 49 55 66 00

Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux)
05 57 57 80 00

Office de Tourisme de Poitiers
05 49 41 21 24

Office de Tourisme de l’Union départementale
05 49 37 48 55