Saint-Amand-les-Eaux
Saint-Amand-les-Eaux
Les infos clés
Région Hauts-de-France
Département Nord
Code postal 59230
Gentilé Amandinois
Habitants 16534 (2015)
Densité 489 hab./km2
Altitude minimum 14 m
Altitude maximum 39 m
Superficie 33,81 km2
En quelques mots...
Saint-Amand-les-Eaux et la Scarpe marquent la limite Est de la Flandre française à laquelle la ville appartient historiquement. Le site de Saint-Amand-les-Eaux correspond à de petites collines sableuses à proximité de la confluence de la Scarpe et du Décours. Principale ville de la Plaine de la Scarpe, elle est située à environ 10 km au nord-ouest de Valenciennes (chef-lieu d’arrondissement), à environ 35 km au sud-est de Lille (chef-lieu de département et de région) et à environ 20 km au sud de Tournai (province de Hainaut, Belgique).
Saint-Amand-les-Eaux se trouve quasiment au cœur du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui regroupe 48 communes (43 000 hectares et 162 000 habitants) et s’est associé avec le Parc naturel des Plaines de l’Escaut (province de Hainaut, Belgique), en un Parc naturel transfrontalier du Hainaut. La Maison du Parc naturel régional Scarpe-Escaut est située à Saint-Amand-les-Eaux.
La présence de l’homme sur le territoire est très ancienne. La remise en service de la source thermale en 1697 provoqua la découverte d’un site antique. On observa la présence de nombreuses pièces de bois et de plus de deux cents statues du même matériau, longues de plus de trois mètres. Elles étaient placées sur des lits de planches et certaines représentaient des guerriers casqués armés de lances ou des personnages en robes longues. On y trouvait des monnaies de César, Auguste, Néron, Vespasien et Trajan. Un chemin assurait un accès au lieu, qui semble avoir été un sanctuaire de source orné d’ex-voto en bois, comparable aux bois sculptés des sources de la Seine ou à la source des Roches à Chamalières. Des statuettes de Pan, Cupidon et Mercure ainsi qu’un autel en bronze orné de Romulus et Rémus et diverses monnaies antiques furent découverts en 1743.
Au VIIe siècle, Saint-Amand-les-Eaux n’était qu’un village connu sous le nom d’Elnon. Dagobert, roi mérovingien grand ami du clergé, en fit don à saint Amand. Celui-ci, pour conquérir à la foi chrétienne les peuplades encore éparses dans les vastes forêts de la Flandre, y fonda un monastère. Il en fut le premier abbé et lui donna son nom. Ainsi fut formée, du village et du monastère, la petite ville de Saint-Amand. L’abbaye ne tarda pas à devenir importante, et, sous la dynastie carolingienne, son école monastique jouissait d’une grande réputation et était fréquentée par un grand nombre de jeunes gens qui venaient de bien loin y apprendre la lecture, la grammaire et l’écriture.
Sa célébrité lui avait valu de grandes richesses, mais en 880, les Normands envahisseurs, sous la conduite de leur roi Bigier et d’un autre chef fameux nommé Hasting, se répandirent le long des rives de la Scarpe et de l’Escaut. À leur approche, on transporta dans l’église de Sainte-Marie de Douai, pour le soustraire à la profanation, le corps de saint Amand. Ce corps de l’un des premiers et des plus célèbres apôtres de la Belgique était l’objet d’une profonde vénération. Les peuples attachaient un grand prix à le conserver, surtout depuis que l’abbé Lanthaire en avait fait la levée en l’année 840, c’est-à-dire cent cinquante ans après l’inhumation du saint, et qu’on l’avait trouvé entièrement conservé, ce que la piété des fidèles attribuait à un miracle. Les Normands pillèrent et incendièrent l’abbaye. Le roi Louis III accourut, mais trop tard, à la défense du pays, poursuivit les pillards, les atteignit près de Saucourt-en-Vimeu et les battit.
Le monastère de Saint-Amand sortit bientôt de ses ruines. La munificence des rois et des barons, le défrichement qu’opérèrent les religieux et les serfs lui rendirent bientôt les richesses qu’il avait perdues, et sa prospérité était devenue si grande, que les abbés reconnaissants furent des premiers à accorder aux habitants du bourg de Saint-Amand des lois et des franchises communales. En 1340, au commencement de la guerre de Cent ans, le comte Jean de Hainaut, allié des Anglais, mit le feu à l’abbaye et à la ville, après en avoir massacré tous les habitants alliés du roi de France, pour se venger des bourgeois et de la garnison qui avaient dévasté sa bonne ville d’Hasnon.
En 1477, la ville s’étant déclarée prématurément, à la mort de Charles le Téméraire, pour Louis XI, la duchesse Marie de Bourgogne la fit investir et saccager. Devenue française, le prince de Ligne s’en empara, en 1521, au nom de l’heureux rival de François Ier, l’empereur Charles-Quint. Les Français s’en rendirent maîtres de nouveau sous Louis XIII. Enfin, en 1667, elle fut définitivement cédée à la France par le traité d’Utrecht.
Son abbaye, reconstruite au milieu du XVIIe siècle, subsista jusqu’à la Révolution. L’église avait été en partie rebâtie en 1634. Le voyageur en admire encore aujourd’hui la tour élancée, qui sert d’horloge publique, de beffroi et de musée. Elle est construite en grès et en pierre blanche, sculptée de la base au faîte. Sa hauteur est d’environ 100 mètres, et l’on arrive au sommet par un étroit escalier de 450 marches.
Cité touristique et thermale, ce qui lui a valu la deuxième partie de son nom, la ville est également connue pour la qualité de ses eaux minérales. On y compte quatre sources : la Fontaine-Bouillon, le Pavillon-Ruiné, la Petite-Fontaine et la Fontaine de l’Évêque-d’Arras. Spécialisés dans le traitement de la rhumatologie et des voies respiratoires, les thermes de Saint-Amand-les-Eaux disposent de bassins d’eaux sulfureuses, sulfateuses, calciques et magnésiennes ainsi que de cabines d’application de boue sulfureuse et d’hydrothérapie. Ils sont ouverts de mars à novembre et accueillent 2 500 m2 de services.
Les numéros utiles
Mairie
03 27 22 48 00
Médiathèque Municipale
03 27 22 49 80
École Municipale de Danse
03 27 32 46 10
Musée Municipal de la Tour Abbatiale
03 27 48 39 65
Port Fluvial de La Porte du Hainaut
03 27 48 39 65
Préfecture du Nord (Lille)
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Conseil Général du Nord (Lille)
03 59 73 59 59
Conseil Régional des Hautes-de-France (Lille)
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Office de Tourisme de La Porte du Hainaut
03 27 48 39 65
Comité Régional de Tourisme des Hautes-de-France (Lille)
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