Saint-Etienne
Les infos clés
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire (préfecture)
Code postal 42000, 42100, 42230
Gentilé Stéphanois
Habitants 173 821 (2019)
Densité 2 174 hab./km2
Altitude minimum 422 m
Altitude maximum 1 117 m
Superficie 79,97 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Saint-Étienne (Sant-Etiève, Sant-Stève, Sant-Estève ou Sant-Ètiènoen en francoprovençal, Sant Estèveen occitan), est située dans le quart sud-est de la france, sur la vallée du Furan (ou Furens), qui prend sa source dans le massif du Pilat au sud de la ville. Une partie du territoire de la commune (quartier de Rochetaillée) s’inscrit dans le parc naturel régional du Pilat. Saint-Étienne constitue le cœur d’une aire urbaine de plus de 500 000 habitants, en forte extension ces dernières années, 17e de France par sa population, et regroupant 117 communes. Elle englobe plusieurs agglomérations proches : vallée de l’Ondaine, vallée du Gier, plaine du Forez avec Andrézieux-Bouthéon et La Fouillouse. Ses habitants sont appelés les Stéphanois. Elle est la 14ème commune de France, et la 2ème commune d’Auvergne-Rhône-Alpes, derrière Lyon. La communauté urbaine Saint-Étienne Métropole constitue en termes de population le 3e regroupement intercommunal régional après les métropoles Métropole de Lyon et Grenoble Alpes Métropole mais devant la communauté d’agglomération Clermont Communauté.
Longtemps connue comme étant la ville française « de l’arme, du cycle et du ruban » et un important centre d’extraction houillère, Saint-Étienne est actuellement engagée dans un vaste programme de rénovation urbaine visant à conduire la transition du stade de cité industrielle héritée du XIXe siècle à celui de « capitale du design » du XXIe siècle. Cette démarche a été reconnue avec l’entrée de Saint-Étienne dans le réseau des villes créatives UNESCO en 2010.
La ville est séparée par deux bassins versants. Celui de la Loire avec le Furan qui traverse du sud au nord la ville presque intégralement recouvert et qui se jette dans la Loire. Et celui du Rhône avec le Janon qui se jette dans le Gier qui est un affluent du Rhône. Originellement implantée autour de la place Grenette la ville de Saint-Étienne se développe jusqu’au XVIIIe siècle selon un axe est-ouest, de part et d’autre du Furan : acquisitions du Pré de la Foire (place du Peuple) jusqu’au Treuil de la Montat (actuelle place Fourneyron), développement du faubourg le long de la rue Saint-Jacques (rue des martyrs de Vingré). Jusqu’au XVIIIe siècle la développement urbain suit principalement le tracé Est-Ouest (rue de Lyon – rue de Tarentaize), la ville étant enclavée au nord et au sud par des biens appartenant à l’Église (couvent Sainte-Catherine, paroisse de Valbenoite…). C’est seulement après la Révolution française et la nationalisation des biens du clergé, que l’axe de développement urbain pivote, en suivant désormais le cours du Furan, vers le nord et vers le sud. Au XIXe siècle, le développement économique et industriel (passementerie, armurerie…) va fournir à la bourgeoisie locale l’occasion d’organiser un nouveau plan de ville néoclassique qui se superpose à celui de la ville ancienne et de ses faubourgs. Le centre-ville est depuis le XIXe siècle organisée suivant le plan en damier mis au point par l’architecte Dalgabio.
Histoire
Peu de traces d’occupation précoce sur la vallée du Furan ont été mise au jour. Sur le site de la Font-Ria (Saint-Genest-Malifaux) ont été signalés des débris lithiques (nuclei, lammelles, gratoirs, racloirs, déchets de fabrication d’outillage en silex) dont la datation est incertaine. La dédicace au protomartyr Étienne de l’église permet de daté une première fondation à la deuxième moitié du Ve siècle, le vocable Saint-Étienne étant généralement associé aux anciens vici mérovingiens ou chef-lieux de comté carolingiens. Une première mention à Guillaume de Furan (Willelmus de Furano) apparaît dans un acte de retrocession concernant l’église Saint-Victor de Saint-Victor-sur-Loire en 1125. Associée à une seconde, un siècle plus tard, dans la notice sur Renaud de Forez, elles indiqueraient potentiellement la présence d’un bourg sur le cour du Furan. C’est dans le contexte troublé de guerre entre le comte de Forez et l’archevêque de Lyon que la région stéphanoise apparaît plus clairement dans les sources. Dès 1156, l’affirmation de l’autorité impériale sur l’ancien royaume rodolphien associée au conflit opposant Frédéric Barberousse au pape Alexandre III (réfugié en France en 1163) exacerbent l’ancienne querelle féodale des droits ancestraux des grandes familles de la région sur la ville de Lyon.
Le château de Saint-Priest-en-Jarez (au mandement duquel Saint-Étienne resta rattachée jusqu’à la fin de l’Ancien Régime) est cité pour la première fois en 1167. Au lendemain de la scission Forez-Lyonnais de 1173, la paroisse est une enclave placée sous la protection du seigneur de Saint-Priest (vassal du roi de France par son serment de fidélité au comte de Forez) au milieu d’un ensemble de paroisses cédées par le comte ou laissées à la liberté de l’Église de Lyon dans la permutation de 1173, et ce jusqu’en 1278. Entre 1173 et 1278, Saint-Étienne marqua donc pendant un siècle la limite entre les territoires contrôlé par le comte sous la souveraineté du roi de France et les possessions de la seigneurie épiscopale lyonnaise, dépendance lointaine du Saint-Empire jusqu’en 1312. On ignore aujourd’hui quelle forme pouvait prendre à cette date le bourg situé sur les rives du Furan. La paroisse de Saint-Étienne-de-Furan et le mandement de Saint-Priest s’étendaient sur un territoire étonnement vaste allant des sources du Furan à Saint-Priest-en-Jarez comprenant alors les principaux cols et seuils sur les routes publiques reliant Rhône et Loire.
La région stéphanoise fut durement éprouvée par la guerre de Cent Ans. Située sur une étroite zone de contact entre le comté de Toulouse et le duché de Bourgogne, elle vit le passage au moins à deux reprises des compagnies de mercenaires. C’est, selon les chroniqueurs, entre 1435 et 1441 que les habitants de Saint-Étienne ont obtenu, par lettres patentes du roi Charles VII, l’autorisation d’édifier un mur d’enceint7, il confia alors les clefs de la ville aux consuls. Le chœur de l’église fut reconstruit dans les années 1470-1480. La cité (alors composée d’environ deux cents maisons) se concentrait alors en contrebas du Mont d’or (colline Sainte-Barbe) autour de l’actuelle place Grenette et de la Grande Église. La ville comptait plus de 3 000 habitants à la fin du XVe siècle.
En 1535, le roi François Ier dépêche à Saint-Étienne Georges de Virgile pour organiser la production d’armes pour les guerres d’Italie. Dès 1592, Papire Masson écrit : « Cette ville est célèbre dans toute l’Europe par l’industrie de ses habitants qui ont des ateliers semblables aux forges de Vulcain où se fabriquent toutes sortes d’objets de quincaillerie, les armes de chasse et de guerre. » Début 1569, la ville est prise par l’amiral de Coligny, au cours de la troisième guerre de religion. Les archives de la ville sont détruites pour la deuxième fois109. Dès le XVe siècle, il s’était constitué un centre important de production métallurgique (armes blanches, puis armes à feu dès les guerres d’Italie) et l’armurerie va désormais faire la renommée de la ville avec la production d’armes de guerre (ou de commerce), on y compte plus de 600 armuriers en 1669. La petite métallurgie donne naissance à une production très variée, appelée « clincaillerie » (quincaillerie). Il se développe aussi la fabrication de rubans, importée d’Italie dès le XVIe siècle. Grâce à l’importance de son activité industrielle, la ville au XVIIe siècle abrite 23 000 habitants. À la fin de l’Ancien Régime, la ville est dite : « La plus considérable du Forez, la seconde du gouvernement du Lyonnais, renommée par ses manufactures et son commerce en armes, clinquaille et rubans ». Sa population d’environ 26 000 habitants est comparable à celles de Grenoble, Bourges, Tours, Limoges ou Besançon.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la ville dépend toujours administrativement de Montbrison, alors préfecture, et même de Feurs, chef-lieu de la Loire de 1793 à 1795. En 1855, Saint-Étienne, en raison de son rapide développement industriel et démographique, devient chef-lieu du département. Au moment de la Révolution industrielle s’y développent les métiers de la métallurgie lourde et l’exploitation industrielle des mines de charbons. Dans le même temps, Saint-Étienne devient un important centre de production de ruban, en dépit de la concurrence de Bâle. La ville se développe avec les premiers chemins de fer d’Europe continentale (la première ligne d’Europe continentale reliant Saint-Étienne à Andrézieux sera mise en service en 1827 et les lignes de Saint-Étienne à Lyon et d’Andrézieux à Roanne lui succéderont), la Manufacture Royale d’Armes, les mines de charbon, l’industrie du cycle et la rubanerie.
La ville a connu dans la deuxième moitié du XXe siècle de nombreuses restructurations et fermetures dans sa sphère industrielle. Après la fermeture de Manufrance, des mines de charbon, de la plus grosse partie de GIAT industries (l’activité optique restant en place), et les difficultés de l’industrie du cycle, Saint-Étienne était décrite comme une ville en péril. Son activité économique connaît aujourd’hui un renouveau, grâce à des initiatives locales et régionales de pôle d’innovation, de manifestations artistiques, et de renforcement de son influence économique. La situation du commerce en centre-ville s’améliore également.
Patrimoine
Le patrimoine architectural remarquable de Saint-Étienne, du XIVe au XXe siècles, lui a valu le label Ville d’Art et d’Histoire décerné en 20002. De plus depuis le 22 novembre 2010, Saint-Étienne est la 1re ville française et la 2e ville européenne après Berlin, à avoir intégré le réseau des villes créatives design UNESCO. La tour de la Droguerie, la Bourse du Travail, l’hôtel de ville, la préfecture, la Manufacture d’armes, le plus ancien pont ferroviaire d’Europe continentale (classé monument historique) et bien d’autres édifices sont autant d’exemples de ce patrimoine remarquable.
Saint-Étienne offre plus de 700 hectares de parcs et espaces verts. La ville possède aussi une riche statuaire. Une réplique de la statue de la Liberté est visible non loin du centre-ville, sur la place Jules-Ferry, au croisement de la Grand-Rue et de la rue Chevreul. À quelques minutes du centre-ville se trouve le pont du Bois Monzil à Villars, le plus ancien pont ferroviaire d’Europe continentale 1827 classé à l’inventaire des monuments historiques. Saint-Victor-sur-Loire, village-quartier excentré appartenant à Saint-Étienne, possède un port de plaisance et une plage, également appelé « la plage des Stéphanois » et la réserve naturelle régionale Saint-Étienne – Gorges de la Loire. Le château féodal de Rochetaillée est visitable.
Le parc naturel régional du Pilat, situé dans des forêts de moyenne montagne. Ce vaste parc de plus de 700 km2 culmine à 1 432 mètres au Crêt de la Perdrix. Il constitue une réserve importante pour la faune et la flore de ces régions montagneuses. Il est aussi composé d’un important site de sport d’hiver avec l’Espace nordique du Haut Pilat, le tout à moins de 30 minutes du centre-ville.
Les numéros utiles
Mairie
04 77 48 77 48
Médiathèque Centrale & Cinémathèque de Tarentaize
04 77 43 09 77
Opéra de Saint-Etienne
04 77 47 83 40
Musée d’Art et d’Industrie
04 77 49 73 00
Parc-Musée de la Mine
04 77 43 83 23
Saint-Étienne Métropole
04 77 49 21 49
Préfecture
04 77 48 48 48
Conseil Général de la Loire
04 77 48 42 42
Conseil Régional – Espace Auvergne-Rhône-Alpes de Saint-Étienne
04 26 73 57 10
Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00
Office de Tourisme de Saint-Étienne et sa Région
04 77 49 39 00