Saumur

Les infos clés

Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire (Sous-préfecture)
Code postal 49400

Gentilé Saumurois
Habitants 26 154 (2020)
Densité 394 hab./km2

Altitude minimum 20 m
Altitude maximum 95 m
Superficie 66,35 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Saumur, sous-préfecture du département de Maine-et-Loire, est située dans le Saumurois, région naturelle et ancienne division de la province d’Anjou, au cœur du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. Elle est la troisième commune du département en nombre d’habitants. Elle est associée depuis le 1er février 1973 à quatre communes limitrophes : Bagneux, Dampierre-sur-Loire, Saint-Hilaire-Saint-Florent et Saint-Lambert-des-Levées. Saumur est particulièrement connue pour son École de cavalerie, son château, et ses vins.

La ville de Saumur est traversée de part en part par la Loire. Celle-ci entre sur le territoire communal au sud-est par deux bras de part et d’autre de l’île de Souzay (île Trotouin), elle contourne par deux bras l’île Offard (île Millocheau) au centre de la ville, puis l’île Ardouin au nord-ouest, et elle en sort au nord-ouest en passant d’abord en rive droite par Saint-Martin-de-la-Place puis en rive gauche par Chênehutte-Trèves-Cunault (commune déléguée de Gennes-Val-de-Loire).

L’affluent du Thouet pénètre au sud de Saumur en longeant Bagneux vers le nord-ouest puis bifurque vers le nord-est vers Saint-Hilaire-Saint-Florent, rejoignant la Loire au lieu-dit la « Bouche Thouet », en face de l’île Ardouin. La limite nord-est de la commune est en grande partie formée par l’Authion (affluent en rive droite de la Loire), rejointe à gauche par le ruisseau de la Boire Lévêque qui naît à Saumur sur le territoire de Saint-Lambert-des-Levées.

Histoire

La présence de monuments mégalithiques comme le dolmen de Bagneux montrent l’existence d’une présence humaine dès le néolithique. Vers 960, Thibaut le Tricheur fait construire le château de Saumur. À la fin du Xe siècle, Gelduin, seigneur de Saumur, est vassal des comtes de Blois, ce qui en fait un ennemi du puissant comte d’Anjou, Foulque III Nerra. Alors que Foulque est sur le point d’assiéger Saumur, Gelduin obtient une trêve. C’est à cette occasion que Foulque, prenant son adversaire au mot, entame la construction d’une tour sur la rive gauche de la Loire et l’aurait baptisée Trève. En 1026, Foulque Nerra s’empare de Saumur. Le monastère Saint-Florent est détruit. Un nouveau monastère est consacré cinq ans plus tard par l’évêque d’Angers.

La ville est prise en 1203 par Philippe-Auguste, qui l’incorpora au domaine royal. Saint-Louis y donne en 1241 une fête si fabuleuse qu’on l’appela la « Non pareille ». En 1343, le sel devient un monopole d’État par une ordonnance du roi Philippe VI de Valois, qui institue la gabelle, la taxe sur le sel. L’Anjou fait partie des pays de « grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux, dont celui de Saumur. En 1446 est tenu un célèbre pas d’armes (joutes chevaleresques suivant un scénario théâtral) hors les murs du château, à l’initiative du roi René d’Anjou et de Sicile.

Le siècle de la Réforme est la grande époque historique de Saumur. Les idées nouvelles y furent promptement et vivement accueillies car la bourgeoisie de Saumur était arrivée à un état très développé de richesse, de commerce actif, de liberté municipale. Non seulement, elle se montra favorable au calvinisme, suivant en cela l’impulsion générale de la bourgeoisie mais elle eut même une raison de plus pour embrasser avec enthousiasme : l’abbaye de Saint-Florent et celle de Fontevrault pesaient sur elle de deux côtés, retenaient son essor et, avec leurs privilèges, la pressaient comme dans un étau pour en exprimer la substance à leur profit. Le protestantisme représenta donc pour Saumur spécialement une doctrine et un effort d’affranchissement.

En 1576, le roi Henri de Navarre (futur Henri IV), échappé de Paris, vint se réfugier à Saumur, où il fut reçu avec empressement. Il s’y établit pendant plusieurs semaines, vivant sans religion, le roi ne se pressant pas de retourner au protestantisme. En 1589, par le traité conclu entre lui et Henri III, Saumur lui fut cédé comme place de sûreté et comme passage sur la Loire. Cette ville fut donc, en quelque sorte, pour le futur roi la première marche du trône de France. Henri de Navarre confia la garde de Saumur à un de ses fidèles amis, l’une des figures les plus élevées et les plus expressives du protestantisme, Philippe Duplessis-Mornay, et en maintint le gouvernement quand il fut devenu roi.

Au temps de la Fronde, Saumur resta fidèle au roi. Mazarin et toute la cour y vinrent, en 1652, pour agir contre Angers, un moment révolté. Turenne, abandonnant la Fronde, y rejoignit la cour et y fit sa réconciliation avec elle. La révocation de l’édit de Nantes, en 1685, frappa cruellement Saumur. C’est la plus grande calamité dont cette ville ait été atteinte dans tout le cours de son histoire. Les protestants émigrèrent en masse et la population tomba à 6 000 habitants, c’est-à-dire qu’elle diminua dans la proportion des deux tiers, ces deux tiers renfermant la partie prépondérante par ses lumières, son activité, son industrie et ses richesses. L’édifice de prospérité élevé par Duplessis-Mornay s’écroula complètement.

Deux brigades et l’état-major d’un régiment de carabiniers sont installés à Saumur en 1763. Le célèbre manège des Écuyers sera achevé en 1767 (il sera reconstruit en 1863). L’École prendra successivement le nom d’École d’instruction des troupes à cheval en 1814, d’École royale de cavalerie en 1825, et enfin, après 1945, d’École d’application de l’arme blindée cavalerie. Ville du cheval, Saumur devient, en 1972, le siège de l’École nationale d’équitation (E.N.E.).

Patrimoine

La ville conserve un riche patrimoine religieux et civil. On notera plus particulièrement le Couvent Notre-Dame-de-la-Visitation, l’église Notre-Dame-de-Nantilly (la plus ancienne de Saumur), l’église Saint-Pierre (XII-XVIIe), la chapelle de Notre-Dame-des-Ardillier, l’église de Saint-Lambert des Levées (XIIIe), le temple protestant (1843), le Château de Saumur (XIVe-XIXe), l’École de cavalerie, l’École nationale d’équitation (fondée en 1814, lieu actuel d’enseignement du Cadre Noir et centre de l’équitation française), l’Hôtel de Ville, l’hôtel Blancler, le Château de Beaulieu, la Maison de la reine de Sicile ou encore les hôtels du quartier ancien.

Le château de Saumur est classé monument historique en 1862, et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que partie du Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire. Le château de Saumur a connu ses premières fortifications sous Thibaud Ier le Tricheur, comte de Blois, au Xe siècle. Les premières pierres sont posées autour de l’abbaye bénédictine de Saint-Florent. En 1026, il devient propriété du comte d’Anjou, le célèbre Foulques III d’Anjou (Foulques Nerra) qui le lègue à ses héritiers Plantagenêt. En 1203, le roi de France Philippe Auguste, s’empare du château. Il brûle les fortifications antérieures et décide de fortifier la position en vue de prochaines offensives. Il fait construire un donjon de forme barlong et des contreforts. Le château devient une forteresse royale avec le roi Saint Louis qui, en 1227, fait rehausser le fort. À partir de 1368, Louis Ier d’Anjou, petit-fils de Philippe VI, fait remplacer les vieilles tours rondes par des tours octogonales et s’engage ainsi pour neuf années de travaux. René d’Anjou améliore sensiblement le confort de l’ensemble du château qu’il surnomme le « château d’amour ».

Au XVIe siècle un architecte-militaire italien connu sous le nom de Bartholomeo (vraisemblablement le père d’Ercole Negro), renforce les défenses du château en y construisant une enceinte selon un tracé à l’italienne. Le château devient en 1810 une prison sur ordre de Napoléon. Les travaux prennent six ans, les cellules sont pourtant utilisées uniquement trois mois jusqu’au premier exil de Napoléon. Il devient en 1814, sous Louis XVIII, un dépôt d’armes et de munitions, mais les habitants de Saumur se plaignent souvent des explosions qui ont lieu dans le château. La ville de Saumur rachète le château à l’État en 1906 et le rénove progressivement, y installant un musée des arts décoratifs (donation du comte Charles Lair pour une majeure partie des œuvres exposées, céramique et mobilier) ainsi que celui du Harnachement de chevaux.

L’église Notre-Dame-de-Nantilly est classé au titre des monuments historiques en 1840. C’est la plus ancienne église de Saumur (XIIe siècle). Elle est de type roman. Louis XI y fit ajouter le bas-côté droit; l’oratoire ayant fait office de chapelle baptismale. À la droite de son chœur, se trouve la statue de Notre-Dame-de-Nantilly. Des atlantes viennent également supporter un buffet d’orgue datant de 1690.

Les numéros utiles

Mairie
02 41 83 30 00

Médiathèque
02 41 51 06 12

Centre Social et Culturel Jacques Percereau
02 41 53 51 51

Espace Jean Rostand (Maison des Associations et de Quartier)
02 41 83 12 80

Archives Municipales
02 41 83 31 45

Communauté d’Aglomération Saumur Val de Loire
02 41 40 45 50

Agence de Développement Saumur Val De Loire
02 41 40 20 23

Sous-Préfecture
02 41 81 83 83

Préfecture de Maine et Loire (Angers)
02 41 81 81 81

Conseil Général de Maine et Loire (Angers)
02 41 81 49 49

Conseil Régional des Pays de la Loire (Nantes)
02 28 20 50 00

Office de Tourisme du Saumurois
02 41 40 20 60

Comité Départemental du Tourisme de l’Anjou (Angers)
02 41 23 51 51