Trévoux

Trévoux

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Code postal 01600

Gentilé Trévoltiens
Habitants 6 882 (2018)
Densité 1 205 hab./km2

Altitude minimum 167 m
Altitude maximum 256 m
Superficie 5,71 km2

En quelques mots...

Trévoux s’élève sur la rive gauche de la Saône, entre Dombes et Beaujolais, à 25 km au Nord de Lyon et à 10 km au Sud de Villefranche-sur-Saône. Limitrophe du département du Rhône, ville-centre de la communauté de communes Dombes Saône Vallée (CCDSV) qui regroupe 19 communes et plus de 37 600 habitants, Trévoux est également le chef-lieu du canton qui porte son nom. La ville est construite sur les pentes raides d’un talus qui descend jusqu’à la rive gauche de la Saône dont la courbe marque la limite sud du territoire communal. Le principal axe routier de Trévoux est l’ex-RN 433 (devenue RD 933) qui traverse le département de Sermoyer au nord à Massieux au sud. La ville est également située à proximité des autoroutes A6 et A46 Trévoux disposait d’une double gare terminus, d’une part de la ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux du PLM, jusqu’en 1938, et d’autre part de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique vers Jassans des tramways de l’Ain, qui ferma en 1936. Trévoux est aujourd’hui desservie par les lignes 113, 119, 184 et 185 des cars de l’Ain. Les gares SNCF les plus proches sont celles d’Anse et de Quincieux.

Seigneurerie des Sires de Thoire et de Villars, capitale de l’ancienne Principauté de Dombes et capitale mondiale de la filière en diamant, la cité de Trévoux se distingue par une histoire singulière dont de nombreux « trésors » en témoignent aujourd’hui. Les premiers objets découverts sur le site actuel de Trévoux remontent à l’époque de la pierre polie et du bronze (respectivement entre – 12 500 et – 8 000 avant Jésus-Christ et – 4 500 avant Jésus-Christ). En 843, le traité de Verdun partage en deux l’Empire de Charlemagne : rive droite de la Saône, le Royaume de France, rive gauche, le Saint Empire romain germanique, auquel appartient Trévoux. Cette situation frontalière confère à la ville un statut politique particulier, qui favorise son développement.

Péage fluvial, Trévoux connaît un essor important au Moyen-Age. Le château fort, la porte de Villars et la vieille ville constituent des témoignages de ce passé médiéval. Le péage est détenu en fief par les Sires de Thoire et de Villars. Ces seigneurs très puissants initient la construction du château fort à la fin du XIIIe siècle. Le château fort domine Trévoux, qui se construit en amphithéâtre depuis la Saône, entourée par un rempart. C’est l’actuelle « vieille ville », avec ses ruelles et ses maisons à plusieurs niveaux. À la fin du XIIIe siècle, la construction du château fort se distingue par l’édification d’une pièce originale : un donjon octogonal et polychrome de 28 mètres de haut. Le château est remanié au XIVe siècle. Un corps de logis, une tour à cheval et une tour circulaire lui sont adjointes. Un rempart en brique et en pierre entoure alors la ville et quatre portes y sont aménagées : la porte de Lyon, la porte de la Saône, la porte de Saint Bernard et la porte de Villars. À la Révolution, la moitié supérieure du donjon et les portes de Lyon et de Saint Bernard sont démolies. Le château devient propriété du Département de l’Ain en 1822. Classé Monument Historique, il a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration. Du château médiéval demeurent le donjon octogonal (16 mètres), la tour en fer à cheval et la tour circulaire. La porte de Villars, située rue des Tours, est également préservée.

Au XVe siècle, les Ducs de Bourbon prennent possession du Pays de Dombes. Trévoux devient la capitale de la Principauté de Dombes. Elle acquiert progressivement l’indépendance politique, malgré une annexion au royaume de France entre 1523 et 1560. Les privilèges liés à l’indépendance favorisent le développement économique, technique et culturel de Trévoux. Le droit de battre monnaie et de rendre justice, le tirage de l’or et de l’argent, l’imprimerie et l’orfèvrerie sont autant d’activités qui contribuent au rayonnement de Trévoux. La Principauté de Dombes est rattachée à la France en 1762. L’hôpital de Trévoux a été fondé par Anne-Marie-Louise d’Orléans, Souveraine de Dombes, en 1686. L’apothicairerie est visible au sein du Carré Patrimoines de l’espace culturel La Passerelle. L’ancien Parlement de Dombes s’élève rue du Palais, en face de la place de la Terrasse. Classé Monument historique, il abrite une salle d’audience aux décors remarquables. La salle d’audience est ouverte à la visite.

Dès le XVIIe siècle, Trévoux accueille des imprimeurs-libraires. Ils installent vraisemblablement leurs presses dans l’actuelle rue du Gouvernement. Parmi les nombreux ouvrages imprimés, les « Mémoires de Trévoux » (ou « Journal de Trévoux ») et le « Dictionnaire de Trévoux » sont célèbres dans l’Europe des Lumières. Les Ducs de Bourbon battent monnaie comme « seigneurs de Trévoux » de 1456 à 1503, puis au titre de « princes souverains de Dombes » à partir de 1574. « Dombes » remplace alors « Trévoux » sur les monnaies. Trévoux concentre une importante activité d’affinage de métaux précieux. Les orfèvres installés à Trévoux échappent au prélèvement de droits liés au poinçonnage et aux ouvrages d’or et d’argent. Les tireurs d’or et d’argent installés à Trévoux connaissent leur apogée au XVIIIe siècle. Ces artisans fabriquent des fils de métal, utilisés pour la broderie et la passementerie.

Au XIXe siècle, se développe à Trévoux l’industrie de la filière. Elle rayonnera dans le monde entier. La filière est un outil percé par où l’on tire et fait passer le métal pour le réduire en fils. En 1860, le Trévoltien Antoine Millan et deux autres lapidaires de l’Ain réalisent une filière dans un matériau quasi inusable : le diamant. Les usines de perçage de diamant fleurissent à Trévoux. Elles produisent des filières d’une qualité inégalée. Jusqu’au milieu du XXe siècle, Trévoux compte une quinzaine d’entreprises de fabrication de filières en diamant. Elles emploient plus de 400 personnes. La généralisation de l’électricité contribue au succès de cette industrie (besoin de filaments en tungstène pour les ampoules). Les filières trévoltiennes sont exportées dans le monde entier. Trévoux devient la « capitale mondiale de la filière en diamant ». L’acquisition des brevets par des pays asiatiques et la seconde guerre mondiale portent un coup terrible à l’industrie de la filière. L’entreprise Brussin perpétue aujourd’hui cette tradition.

Les « trésors » hérités de l’histoire et ses atouts naturels font de Trévoux une agréable destination touristique. La ville est labellisée « Plus beau détour de France », « Station verte » et « Ville fleurie ». Elle se distingue aussi par le label « Pays d’art et d’histoire ».

Les numéros utiles

Mairie
04 74 08 73 73

Médiathèque
04 81 91 89 50

Espace Culturel la Passerelle – Carré Patrimoine
04 81 91 89 60

Pavillon des arts – Cinéma Municipal
04 81 91 89 70

Musée Trévoux et ses Trésors
O4 74 00 36 32

Harmonie de Trévoux – École de Musique
04 74 00 06 17

Communauté de Communes Dombes Saône Vallée
04 74 08 97 66

Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00

Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32

Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00

Office de Tourisme Ars Trévoux Tourisme
04 74 00 36 32

Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30