Valserhône

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Code postal 01200

Gentilé Valserhônois
Habitants 16 378 (2019)
Densité 262 hab./km2

Altitude minimum 330 m
Altitude maximum 1 606 m
Superficie 65,53 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Valserhône est une commune nouvelle issue de la fusion des trois communes déléguées de Bellegarde-sur-Valserine, Châtillon-en-Michaille et Lancrans actée par les trois conseils municipaux le 10 septembre 2018, validée par arrêté préfectoral le 22 octobre 2018, et effective depuis le 1er janvier 2019.

Valserhône est située dans l’est de l’Ain, à la limite départementale de la Haute-Savoie. Elle est bordée par le fleuve Rhône et traversée par la rivière Valserine — la première à recevoir le label « Rivières sauvages » — qui donnent chacun leur nom à cette nouvelle commune, située à 30 km de Genève et 15 km de la frontière franco-suisse. Valserhône est située dans la vallée de la Michaille au pied de la partie jurassienne de l’Ain, au fond d’une vallée délimitée par le plateau de Retord à l’ouest et par le massif du Grand Crêt d’Eau et le Vuache à l’est. Le défilé de l’Écluse, passage creusé par le Rhône entre ces deux montagnes est la principale voie d’accès (en France) au pays de Gex, au pays Genevois et donc au sud du lac Léman. À Bellegarde, le Rhône vient buter sur le massif du Jura et oblique alors vers le sud en direction de Seyssel, Culoz et le lac du Bourget. Enfin, Valserhône est au débouché Est de la cluse de Nantua, principal axe de franchissement du Jura sud. Cette situation au sein d’un carrefour de voies naturelles en Y explique la genèse et le développement de l’ancienne commune de Bellegarde.

Valserhône est située au confluent de la Valserine et du Rhône. La nature des roches a donné au lit de ces cours d’eau une forme bien particulière : les pertes du Rhône (submergées depuis la mise en eau du Barrage de Génissiat) et de la Valserine. L’eau s’enfonce dans le sol et il est encore possible de traverser la rivière sur une courte passerelle. Cette particularité a fait du site un lieu de passage même s’il reste pratiquement inhabité jusqu’au XIXe siècle. Le fleuve marque aujourd’hui la limite entre l’Ain et la Haute-Savoie.

Valserhône est la troisième commune la plus peuplée du département de l’Ain, avec près de 17 000 habitants derrière Bourg-en-Bresse et Oyonnax. Avant la fusion, Bellegarde-sur-Valserine, qui avait longtemps été à elle seule la quatrième ville la plus peuplée du département après Ambérieu-en-Bugey, n’était plus que la sixième avec 11 666 habitants.

Histoire

Jusqu’au XIXe siècle, Bellegarde n’est qu’un hameau faisant partie de la commune de Musinens. Le village se trouve sur les hauteurs vers le château de Musinens. Le site, inhabité, est mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le passage sur le Rhône lui donnait alors une certaine importance stratégique. Les roches surplombant le fleuve furent détruites en 1701 pour compliquer le passage. Ce passage était défendu par une tour qu’un historien local fait remonter aux Romains et qui a été submergée par la mise en eau, le 11 janvier 1948, du barrage de Génissiat quelques kilomètres en aval. Non loin de là, le Fort l’Écluse a pendant longtemps défendu la voie menant du pays de Gex à Bellegarde. Le monument peut encore être visité.

Au XIXe siècle, le hameau de Bellegarde-sur-Valserine prend de l’importance et plusieurs usines s’installent pour utiliser la force du Rhône. En 1858, le conseil municipal de Musinens décide de changer le nom de la ville en Bellegarde, décision confirmée par un décret impérial du 6 décembre 1858. L’un des moteurs de développement de la commune fut la présence de lignes de chemin de fer : la ligne Lyon – Genève dès 1858, avec un nouvel axe vers Évian à partir de 1881 et enfin un autre en direction de la Dombes en 1882.

La centrale hydraulique de la Jonction de Valserine est construite à partir de 1871. En août 1884, l’usine électrique de Louis Dumont, avec sa retenue d’eau, fit de Bellegarde-sur-Valserine la première ville électrifiée de France juste avant La Roche-sur-Foron en 1885 et Bourganeuf en 1886. Selon les sources, 30 ou 90 lampes ont été installées pour l’éclairage public et certains particuliers. La concession caduque fit que l’éclairage fut interrompu jusqu’en 1886.

En 1913, elle devint également chef-lieu de canton à la place de Châtillon-en-Michaille. De nos jours, Musinens n’est plus qu’un quartier de la ville, où sont cependant situés la majorité des habitants ainsi que la zone industrielle moderne. Initialement située sur la rive droite de la Valserine, la ville s’agrandit à plusieurs reprises, annexant le hameau du Ponthoud en le 25 septembre 1929 appartenant à Vouvray et fusionnant avec Coupy (sur la rive gauche) le 21 mars 1966 et Arlod en décembre 1970 avec le château de Mussel.

Le 19 octobre 1956, Bellegarde devient Bellegarde-sur-Valserine. Aujourd’hui, la ville industrielle, usée, vétuste et inesthétique qu’elle était jusqu’à ces dernières années se transforme petit à petit en une cité plus attrayante mais dont le tissu économique est encore très affaibli par la disparition de nombreux commerces du centre ville et la disparition des entreprises Lejaby, SCAPA, etc.

En 2010 s’est terminée la construction d’une nouvelle gare TGV, ainsi que la rénovation de l’ancienne gare, par ailleurs classée au patrimoine national, dans une partie de laquelle a été installée la « passerelle des arts », qui regroupe la médiathèque et le conservatoire municipal de musique.

Patrimoine

Le château d’Arlod est un ancien château fort, du XIIIe siècle, centre de la seigneurie d’Arlos, qui se dressait sur le territoire de l’ancienne commune d’Arlod, au sud, dans le cours du Rhône. Ses ruines sont visibles lors du vidange du barrage de Génissiat. Arlod, véritable tête de pont de par sa situation, a fait l’objet aux XIIIe et XIVe siècles, de multiples querelles entre les comtes de Genève, de Savoie et les seigneurs de Gex. Il se situait à environ 330 mètres d’altitude en contrebas du village et de son église dédiée à saint Nicolas. Il protégeait un pont fortifié du Moyen Âge, remplacé ensuite par une passerelle, où était perçu un péage, qui franchissait le fleuve à cet endroit. Le château occupait, avant qu’il ne soit englouti, l’extrémité du plateau, protégé naturellement sur deux de ses côtés par un à pic et qu’un large fossé, côté ouest, creusé de main d’homme isolait du village. Il se dressait alors à 25 mètres au-dessus du passage entre les deux rives du fleuve sur un rocher escarpé que l’on avait dû entaillé pour ménager un chemin sous le roc en surplomb.

Le Château de Musinens date des XVIe et XIXe siècle. Ses fondations datent probablement du temps de Pierre II de Savoie et, à la fin du XIIIe siècle, il relève du mandement de Châtillon-de-Michaille. Son jardin médiéval reconstitué est ouvert au public. Le Château de Mussel (XIIe-XIXe siècle), privé, ne se visite pas. Sa première construction date vraisemblablement également du temps de Pierre II de Savoie, et relèvait lui aussi du mandement de Châtillon-de-Michaille à la fin du XIIIe siècle. Le Château de Vanchy, antérieur au XVIe siècle, a appartenu en 1568 à Pierre Perrucard, barbier du Duc de Savoie. On notera également les ruines du château de Ballon du XIIe siècle, détruit par un éboulement en 1758 – le château relevait des sires de Gex au XIIe siècle – ou encore les vestiges du château de Confort Château des sires de Thoire-Villars qui relève au début du XIVe siècle des Dauphins de Viennois. En 1337, ce dernier sera remis par le Dauphin au comte de Savoie. Les Thoire-Villars obtiennent en échange la seigneurie de Châtillon-de-Cornelle.

La commune compte plusieurs monuments religieux. L’Église Saint-Vincent-de-Paul, rue de Musinens, de Bellegarde-sur-Valserine fut construite à partir de 1964 par l’architecte Pierre Jomain. L’Église Notre-Dame de l’Assomption, rue de la République (centre ville), de Bellegarde-sur-Valserine est érigée en 1853 et bénie en 1855. L’Église Saint-Nicolas d’Arlod, place de l’Église Saint-Nicolas, datant probablement de la fin du XIIe siècle. Elle fut désignée le 14 février 1536 comme église paroissiale dédiée à saint Nicolas. L’Église Saint-Claude de Vanchy, rue Sully, était chapelle seigneuriale sous le vocable de Saint-Claude. Elle fut reconstruite au XVIIe siècle. La Chapelle Notre-Dame d’Accout, chemin de la Chapelle d’Arlod, date dans son ensemble du XVe siècle mais est probablement plus ancienne, construite à proximité du site gallo-romain du « martinet ».

Les numéros utiles

Mairie
04 50 56 60 60

Mairie Annexe de Châtillon-en-Michaille
04 50 59 74 94

Mairie Annexe de Lancrans
04 50 48 15 88

Médiathèque Louis Miraillet (Bellegarde)
04 50 56 60 89

Médiathèque de la commune déléguée de Châtillon
04 50 59 77 34

Bibliothèque de la commune déléguée de Lancrans
09 72 66 36 70

Ar(t)abesques – Théâtre Jeanne d’Arc
04 50 48 23 21

Cinéma Les Variétés
04 50 48 65 04

Communauté de Communes du Pays Bellegardien
04 50 48 19 78

Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00

Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32

Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00

Office de Tourisme Terre Valserine
04 50 48 48 68

Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30